RDS2 présentera le match aller de quart de finale de la Ligue des champions entre Liverpool et Manchester City à 14 h 30.

LIVERPOOL, Royaume-Uni - Ce ne serait pas une grande soirée sur la scène européenne à Anfield si on ne planifiait pas un accueil spécial pour les visiteurs.

Demandez à John Terry.

« Quand je suis entré dans cette marmite et que j'ai entendu tous ces chants, toute cette passion, j'en ai eu la chair de poule », a écrit l'ex-capitaine de Chelsea dans son autobiographie au sujet de la demi-finale de la Ligue des Champions de 2005.

Demandez aussi à Villareal.

Il y a deux ans, juste avant leur duel de demi-finale de la ligue Europa, l'autobus de Villareal a été accueilli par des fusées éclairantes et des bombes fumigènes alors qu'il négociait les rues étroites entourant le stade de Liverpool.

À chaque occasion, Liverpool l'a emporté. Bien que les joueurs sur le terrain aient un rôle plus important à jouer, il ne faut pas sous-estimer la puissance des partisans.

Manchester City pourrait bien le découvrir, mercredi, lors du match aller de son quart de finale qui l'oppose à Liverpool. Peu de temps après que le tirage au sort eut jumelé les deux clubs anglais, des partisans de Liverpool ont distribué des affiches ornées du titre « Bienvenue à l'entraîneur ».

« Apportez vos fusées éclairantes et vos drapeaux, vos pintes et vos pétards, pouvait-on y lire. Nous allons leur montrer ce que l'argent ne peut pas acheter. »

Le message a été retransmis sur les réseaux sociaux de Redmen TV, un influent groupe de partisans de Liverpool. Les joueurs de Man City devraient avoir droit à tout un accueil.

« Plusieurs parlent de ce qui devrait se produire (mercredi), mais je ne l'ai encore jamais vécu, a déclaré l'entraîneur mancunien Pep Guardiola. Nous acceptons que tous, à noter arrivée, tenteront de nous montrer à quel point ils sont forts. Comment les choses vont se passer. »

Guardiola a déjà été témoin de ce genre de scènes, alors qu'il dirigeait le FC Barcelone, lors de grands matchs face au Real Madrid, en particulier.

« Mais la police dispersait les gens. Ils ne pouvaient pas demeurer directement devant nous, a raconté Guardiola. Ici, les rues sont étroites. Nous verrons. Souhaitons que tout se passe bien et que les partisans de Liverpool puissent prouver que l'histoire se répète. »

Liverpool est quintuple champion d'Europe. Man City n'a jamais gagné la plus prestigieuse coupe continentale, n'atteignant jamais la finale.

À Anfield, les matchs continentaux ont fait l'histoire. À Manchester, City a parfois du mal à remplir l'Etihad Stadium pour les matchs de la Ligue des Champions. Ses partisans sifflent délibérément l'hymne de la compétition, en raison des sanctions imposées par l'UEFA au club pour avoir contrevenu aux règles du fair-play financier.

L'entraîneur de Liverpool, Jürgen Klopp, souhaiterait qu'on ne s'appuie pas trop sur le passé pour aider son club à atteindre le carré d'as.

« Ce club a déjà une histoire très riche. Nous devons écrire la nôtre, a dit Klopp. Quand je rencontre des partisans, certains peuvent me dire qui a marqué un but à la 56e minute il y a 37 ans. Cette équipe doit être fière de son histoire, mais nous devons écrire notre chapitre. Je l'ai fait souvent avec mes équipes précédentes. (...) Vient un moment où vous devez réaliser vos propres réussites. »

Mais Klopp n'est pas contre l'idée d'un accueil spécial des partisans à l'endroit de Manchester City.

« C'est merveilleux, fantastique. Ça démontre toute cette passion. Pour autant qu'on respecte les lois, je suis complètement en accord avec cela. »