MADRID - Le FC Barcelone s'est imposé en costaud (4-1) à l'Atletico dimanche, avec un inévitable doublé de Messi, frappant ainsi un grand coup en Liga où ils devancent désormais leur victime du soir de 9 points et de 13 le Real Madrid, accroché par l'Espanyol (2-2), lors de la 16e journée du championnat.

L'atletico avait pourtant pris l'initiative en début de match, et, dans le le mano a mano entre Messi et Falcao, c'est le "Tigre" qui marquait les premiers points. Le Colombien s'était déjà signalé par deux actions de classe, dont une tête sur le poteau (9), quand la troisième a été la bonne.

Bien servi par Diego Costa, il prenait de vitesse un Puyol en grandes difficultés et effaçait Valdes d'une pichenette "à la Messi" (31).

Sonné, le Barça semblait alors dépassé, sans idées. C'était sans compter sur "l'électrochoc Adriano" qui, en égalisant par une frappe venue d'ailleurs en pleine lucarne droite de Courtois, réanimait les siens (36).

Comme par magie, le Barça retrouvait alors ses automatismes, et Busquets donnait l'avantage aux siens juste avant la pause (45+1).

Ayant repris le dessus, les Catalans pouvaient dès lors dérouler face à un Atletico amoindri en outre par la blessure de son arrière gauche brésilien Filipe Luis. Un Messi retrouvé s'invitait lui aussi au festin, transperçant d'abord Courtois d'une frappe du gauche (57) avant de profiter subtilement d'une erreur de Godin (88).

Ce nouveau doublé de l'Argentin porte son score personnel à 90 buts en 2012, et l'installe en favori pour l'élection au Ballon d'Or en janvier.

Le Real Madrid laisse filer deux points

Le Real Madrid a été accroché (2-2) dimanche à domicile face à l'Espanyol Barcelone et a perdu deux précieux points, disant quasiment adieu à la Liga avant même le choc FC Barcelone-Atletico Madrid, ce soir au Camp Nou, pour la 16e journée du championnat d'Espagne.

Même si une des deux équipes le devançant au classement perdra forcément des points, les Merengue semblent avoir laissé échapper définitivement la Liga en concédant le nul face à l'avant-dernier. Ils peuvent en effet être relégués à 13 points du Barça si celui-ci l'emporte face à l'Atletico.

Après avoir fait le dos rond face aux assauts de Modric et Ronaldo, évoluant en pointe en l'absence d'un Benzema blessé et relégué en tribunes, les Catalans prenaient confiance.

Et alors que Modric venait de trouver le poteau sur une belle frappe du droit (27), les Catalans répliquaient par un contre mené à une vitesse vertigineuse.

Verdu alertait un Sergio Garcia intenable qui se glissait entre Ramos et Pepe et ajustait magnifiquement Casillas du droit (0-1, 31).

Cueillis à froid, les Merengue, qui avaient jusqu'ici surtout manqué de réussite, commençaient à s'impatienter, ne trouvant pas de faille dans l'épais bloc défensif de leur adversaire.

Juste avant la pause, Ronaldo tranquillisait toutefois les supporteurs du Bernabeu en se jetant victorieusement sur un centre de la droite de Khedira (1-1, 45+1).

Albin crucifie le Real

Le Real Madrid, dynamisé par l'entrée de Di Maria à la place de Modric, démarrait pied au plancher la seconde période et était immédiatement récompensé.

Sur un beau mouvement de jeu, Ronaldo décalait son compatriote Coentrao qui, après un bel enchaînement pied gauche-pied droit, redonnait l'initiative aux siens (2-1, 48).

Di Maria, décidément en verve, manquait ensuite de mettre le Real à l'abri quelques minutes plus tard, mais ses tentatives étaient captées par deux fois par l'excellent gardien de l'Espanyol, Kiko Casilla (52, 54).

Le jeune portier catalan maintenait une lueur d'espoir pour les siens en s'interposant une nouvelle fois devant Özil, à nouveau lancé par Di Maria (61).

Et à force de ne pas tuer le match, les Merengue s'exposaient à un retour de leurs adversaires. Sur un premier coup franc, Capdevila était déjà tout près d'égaliser (85). Et sur un nouveau coup de pied arrêté, le ciel tombait sur la tête des hommes de Mourinho quand Albin arrachait le nul (2-2, 88).

Mourinho: « Le titre me paraît impossible »

L'entraîneur du Real Madrid José Mourinho a estimé « pratiquement impossible » de remporter le titre de champion d'Espagne après le match nul (2-2) à domicile contre l'Espanyol Barcelone.

« Le titre en Liga me paraît impossible (...) C'est la première fois que je suis dans une situation comme celle-ci, où mon équipe est si loin de ses objectifs. Mais je n'en fais pas un drame, je le prends comme une étape de ma vie », a expliqué le Portugais dimanche en conférence de presse.

Revenant sur l'écart entre les Barcelonais, leaders, et le Real Madrid, qui est à 13 points avec la victoire des Catalans dimanche soir contre l'Atletico Madrid, Mourinho a jugé que cette distance était désormais rédhibitoire.

« C'est pratiquement impossible. Ce sont trop de points de retard à ce stade de la compétition. L'année dernière, nous avions une avance de 10 points en février et nous avons réussi à remporter la Liga », s'est résigné « Mou ».

Le technicien du Real semble avoir totalement reporté ses ambitions sur la Ligue des Champions et la Coupe du Roi.

« Si nous nous améliorons en Liga, cela nous servira aussi pour la Coupe et la Ligue des Champions », a jugé « The Special One ».

Mourinho, qui avait tonné contre certains de ses éléments mercredi dernier après la défaite en 8e de finale aller de Coupe du Roi à Vigo (2-1), a cette fois eu la dent moins dure, jugeant que ses protégés avaient au moins fait preuve d'engagement.

« Cristiano (Ronaldo) a fait un bon match, mais ses coéquipiers non. Cela dit, l'attitude a été positive. Il nous a simplement manqué un peu de lucidité et de chance », a-t-il conclu.