NEW YORK, États-Unis - Les difficultés que connaît le Bayern Munich cette saison sont une bonne chose pour la Bundesliga dans son ensemble, estime le chef de l'exploitation de cette ligue.

La puissance bavaroise, qui a remporté neuf des 14 derniers championnats de la Bundesliga, est neuvième sur 18 équipes avec une fiche de quatre victoires, trois défaites et quatre nulles. Elle se trouve à 12 points du premier rang, occupé par le Borussia Dortmund.

«C'est bon pour les amateurs. C'est bon pour les commanditaires. Au bout du compte, je crois que c'est bon pour le Bayern Munich parce qu'ils se trouvent dans un environnement qui les met au défi jour après jour, a déclaré Christian Seifert. Plusieurs des prétendues meilleures ligues d'Europe sont dans les faits très ennuyantes. Elles ont peut-être un ou deux très bons clubs, mais au bout du compte elles sont peut-être un peu ennuyantes.»

Lors d'une entrevue accordée à The Associated Press, Seifert a affirmé que la Bundesliga avait bénéficié de la dernière décennie où elle a exercé un contrôle serré de sa dette. Il s'est dit d'accord avec les règles de fair-play instaurées par le président de l'UEFA Michel Platini, qui limitent les dépenses des clubs. Il déclare aussi qu'il est important que les équipes limitent la masse salariale des joueurs à moins de 50 pour cent de l'équivalent des revenus.

«Nous soutenons tout à fait l'idée de Platini parce qu'une industrie de 15 milliards d'euros (20,8 milliards $ CAN), qui rien qu'en Allemagne crée plus de 100 000 emplois, doit avoir un modèle d'affaires viable, a-t-il dit. Pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'il ne faut pas dépenser plus d'argent que tu en as.»

Reste que les dépenses folles faites par le propriétaire de Chelsea Roman Abramovich et le proprio de Manchester City Sheikh Mansour forcent les concurrents à payer un prix plus élevé eux aussi.

«Un marché n'est aussi rationnel que le moins rationnel de ses joueurs, a noté Seifert. Je ne dirais pas qu'une ligue est forte parce qu'un club peut se permettre d'acquérir un joueur pour 100 millions. Il faut voir ce qui ça donne sur le terrain.»