Projet de la Premier League critiqué
Soccer vendredi, 15 févr. 2008. 14:16 samedi, 14 déc. 2024. 20:37
LONDRES - Le projet de la Premier League d'organiser des matches du championnat d'Angleterre à l'étranger semble mort-né devant la vive opposition qui l'a accueilli dans le pays mais aussi auprès des instances internationales.
La fédération anglaise (FA) a exprimé vendredi ses "sérieuses réserves". Or, pour organiser des matchs ailleurs qu'en Angleterre, les clubs doivent avoir l'accord de leur fédération et de celle du pays d'accueil.
Le soutien initial de l'entraîneur Arsène Wenger, qui y voyait une "bonne idée", et des clubs, qui pressentaient la perspective de revenus supplémentaires, est vite apparu une position très minoritaire face à l'indignation en Angleterre, puis à l'étranger.
Avram Grant, Alex Ferguson et Rafael Benitez ont contredit leur confrère d'Arsenal. Liverpool s'est dissocié du projet.
A l'intérêt des fédérations de Hong Kong, de Qatar, de Dubaï et d'Arabie saoudite, ont répondu le mépris du dirigeant de l'Union européenne de football (UEFA), Michel Platini, et la colère de celui de la Confédération asiatique (CAF), Mohammed bin Hammam.
Leur collègue de la Fifa, Sepp Blatter, s'en est pris avec une violence inhabituelle à la Premier League (PL), coupable d'"insulte au football", de conduite "hors de toute responsabilité sociale", uniquement guidée par l'appât du gain.
Blatter, qui compte placer PL sur le banc des accusés lors du prochain comité exécutif de la Fifa en mai à Sydney, a promis une explication très rude à son patron, Richard Scudamore.
L'ombre de Murdoch
Le gouvernement britannique, qui couve depuis dix ans avec bienveillance la gestion de multinationale de PL et lui apporte un soutien sans faille dans son combat contre la volonté de Bruxelles d'introduire des règles spécifiques au sport, s'est montré peu enthousiaste.
Toujours réticente à s'en prendre à la puissante Premier League avec qui elle entretient des relations de vassal à seigneur, la FA a été forcée de réagir après la réaction de Blatter.
La menace à peine voilée du patron du football mondial sur la candidature anglaise pour le Mondial-2018, a joué un rôle dans cette prise de position tardive mais ferme, a reconnu la FA dans son communiqué.
Pour beaucoup, PL a fait "un pas de trop" dans sa volonté d'imposer sa marque au monde. Des inquiétudes sont notamment apparues sur l'emprise sur le football anglais du magnat australien des médias, Rupert Murdoch.
Murdoch est actionnaire de la chaîne Sky, qui détient les droits du championnat. Le "cerveau" du projet, Rod Eddington, est un de ses collaborateurs.
Ce conflit illustre le fossé croissant entre la masse des supporteurs en Angleterre et les propriétaires de clubs, venus du monde entier et il y a peu étrangers au monde du ballon rond.
"Le football n'est pas un show", a déclaré Blatter. La Premier League dit strictement l'inverse et vante le "spectacle global" qu'elle propose.
Pour la première fois depuis la mise en place de la Premier League en 1995, les "traditionalistes" ont gagné une manche. Mais à terme, leur victoire est tout sauf assurée.
La fédération anglaise (FA) a exprimé vendredi ses "sérieuses réserves". Or, pour organiser des matchs ailleurs qu'en Angleterre, les clubs doivent avoir l'accord de leur fédération et de celle du pays d'accueil.
Le soutien initial de l'entraîneur Arsène Wenger, qui y voyait une "bonne idée", et des clubs, qui pressentaient la perspective de revenus supplémentaires, est vite apparu une position très minoritaire face à l'indignation en Angleterre, puis à l'étranger.
Avram Grant, Alex Ferguson et Rafael Benitez ont contredit leur confrère d'Arsenal. Liverpool s'est dissocié du projet.
A l'intérêt des fédérations de Hong Kong, de Qatar, de Dubaï et d'Arabie saoudite, ont répondu le mépris du dirigeant de l'Union européenne de football (UEFA), Michel Platini, et la colère de celui de la Confédération asiatique (CAF), Mohammed bin Hammam.
Leur collègue de la Fifa, Sepp Blatter, s'en est pris avec une violence inhabituelle à la Premier League (PL), coupable d'"insulte au football", de conduite "hors de toute responsabilité sociale", uniquement guidée par l'appât du gain.
Blatter, qui compte placer PL sur le banc des accusés lors du prochain comité exécutif de la Fifa en mai à Sydney, a promis une explication très rude à son patron, Richard Scudamore.
L'ombre de Murdoch
Le gouvernement britannique, qui couve depuis dix ans avec bienveillance la gestion de multinationale de PL et lui apporte un soutien sans faille dans son combat contre la volonté de Bruxelles d'introduire des règles spécifiques au sport, s'est montré peu enthousiaste.
Toujours réticente à s'en prendre à la puissante Premier League avec qui elle entretient des relations de vassal à seigneur, la FA a été forcée de réagir après la réaction de Blatter.
La menace à peine voilée du patron du football mondial sur la candidature anglaise pour le Mondial-2018, a joué un rôle dans cette prise de position tardive mais ferme, a reconnu la FA dans son communiqué.
Pour beaucoup, PL a fait "un pas de trop" dans sa volonté d'imposer sa marque au monde. Des inquiétudes sont notamment apparues sur l'emprise sur le football anglais du magnat australien des médias, Rupert Murdoch.
Murdoch est actionnaire de la chaîne Sky, qui détient les droits du championnat. Le "cerveau" du projet, Rod Eddington, est un de ses collaborateurs.
Ce conflit illustre le fossé croissant entre la masse des supporteurs en Angleterre et les propriétaires de clubs, venus du monde entier et il y a peu étrangers au monde du ballon rond.
"Le football n'est pas un show", a déclaré Blatter. La Premier League dit strictement l'inverse et vante le "spectacle global" qu'elle propose.
Pour la première fois depuis la mise en place de la Premier League en 1995, les "traditionalistes" ont gagné une manche. Mais à terme, leur victoire est tout sauf assurée.