LISBONNE (AFP) - Le milieu de terrain brésilien du Sporting Portugal (1re div. portugaise de soccer), Rogério Régis, a indiqué mardi dans un communiqué qu'il ne parlerait pas à la presse sur l'enlèvement de sa mère survenu dans la nuit de lundi à mardi afin de ne pas gêner l'enquête de police.

"Personne ne va donner d'interviews ou ne parlera sur l'affaire", peut-on lire dans un communiqué du joueur brésilien cité mardi par la presse portugaise.

Les autorités brésiliennes ont en effet suggéré à l'entourage du joueur de demander à la presse de garder le silence sur l'enlèvement de sa mère survenu à Campinas, à environ 100 km de Sao Paulo.

"Nous travaillons sur cette affaire, mais nous ne pouvons pas communiquer de de détails", a expliqué au quotidien sportif Record, Joel Santos, responsable brésilien chargé de l'enquête.

"Les ravisseurs n'ont pas, pour l'instant, essayé de prendre contact", a-t-il simplement précisé.

Il s'agit du quatrième enlèvement de la mère d'un joueur en cinq mois dans l'Etat de Sao Paulo.

D'après le quotidien 24 Horas, la police brésilienne pense qu'il pourrait s'agir des mêmes ravisseurs qui ont enlevé la mère de l'attaquant brésilien du FC Porto Luis Fabiano il y a une dizaine de jours.

Rogério, ainsi que Luis Fabiano, ont décidé pour l'instant de rester au Portugal.

"La police m'a dit de garder mon calme. Ils vont tenter de résoudre la situation. Le Sporting m'a déjà proposé de me rendre au Brésil, mais pour l'instant je reste au Portugal", a-t-il confié.

Après la victoire du club lisboète 2 à 0 sur le FC Porto lundi dernier en match de championnat, le joueur s'est entraîné mardi avec le reste de l'équipe lisboète.

Peu avant la publication de son communiqué dans lequel il explique qu'il ne parlera pas avec la presse sur l'enlèvement de sa mère, Rogério s'est dit "très inquiet".

L'enlèvement "est une forme de crime qui arrive de plus en plus fréquemment au Brésil", a-t-il déclaré à la presse à l'issue de l'entraînement. "Je le craignais et j'avais même déjà prévenu ma famille".