En battant Palerme dimanche, l'AS Rome a rejoint l'AC Milan à la deuxième place du championnat d'Italie, totalement relancé lors de la 9e journée avec la défaite de la Juventus face justement aux rossoneri. Pour l'Inter Milan en revanche, c'est désormais la crise.

La Roma saisit l'occasion

Samedi, l'AC Milan (3e) avait posé la première pierre en battant 1-0 la Juventus Turin, leader qui semblait inaccessible.

Et dimanche soir, l'AS Rome s'est à son tour engouffrée dans la brèche avec une victoire sans difficulté (4-1) face à Palerme, de plus en plus relégable (19e).

Résultat, la Juve, quintuple championne en titre, n'a plus que deux points d'avance sur les Romains (2e) et les Milanais. Et après la réception de la Sampdoria (15e) mercredi, elle aura encore un match très compliqué samedi face à Naples (4e). Tout est relancé!

Les Milanais s'étaient appuyés samedi sur les performances remarquables de leurs très jeunes étoiles, le buteur Locatelli (18 ans) et le gardien Donnarumma (17 ans). Dimanche, la Roma a quant à elle fait parler son attaque de feu, avec des buts de Salah, El Shaarawy et Dzeko (meilleur buteur de Serie A avec huit réalisations) en plus d'un coup franc direct heureux de Paredes.

La Juve devant avec 21 points, un duo Roma-Milan à deux longueurs et Naples encore deux points derrière : le haut de tableau de la Serie A a de l'allure.

De Boer va-t-il tenir?

L'Inter Milan va elle très mal, après une nouvelle défaite, 2-1 sur la pelouse de l'Atalanta Bergame.

L'entraîneur milanais Frank De Boer a une excuse, la même depuis le début de saison: il est arrivé en catastrophe à l'Inter, quinze jours avant le début de saison, pour remplacer Roberto Mancini en conflit avec sa direction.

Mais l'argument est de moins en moins recevable et le spectacle d'une équipe milanaise incroyablement faible dimanche à Bergame ne plaide pas pour lui.

Dernière de son groupe en Europa League, son Inter glisse à la 14e place en championnat, où elle reste sur trois défaites d'affilée avec un pauvre bilan d'un point pris en quatre matches.

Dimanche, le seul éclair milanais est venu d'une superbe frappe d'Eder, pour l'égalisation à 1-1. Mais en fin de match, un penalty de Pinilla a permis à l'Atalanta de reprendre l'avantage.

« Est-ce que je serai sur le banc mercredi? Je ne sais pas. Je sais seulement qu'il faut travailler pour changer cette situation. Et on verra ce qui se passera », a-t-il déclaré après le match.

Naples se réveille

Naples attendait ça depuis près d'un mois: une victoire, enfin. Après son superbe début de saison, l'équipe de Maurizio Sarri a en effet mal vécu la grave blessure de son avant-centre Milik et restait sur trois défaites consécutives, deux en Serie A et une en Ligue des champions.

Dimanche sur la pelouse du promu Crotone, Naples n'a pas tout réussi ni tout réglé, mais son succès 2-1 lui permet de regarder à nouveau vers l'avant et de rester à distance très raisonnable du podium.

La mauvaise nouvelle en revanche est venue de l'expulsion de son attaquant Gabbiadini, qui peine décidément à assumer la succession de Milik.

L'autre réveil, spectaculaire, concerne la Fiorentina (11e), qui est allée s'imposer 5-3 à Cagliari après une triste série de trois nuls et une défaite. Déchaînés, Kalinic et Bernardeschi ont inscrit respectivement un triplé et un doublé.

A Turin, le duel entre deux prétendants aux places européennes, Torino et la Lazio Rome, n'a pas trouvé de vainqueur (2-2). Le Torino s'en sort bien avec son égalisation sur penalty dans le temps additionnel. L'équipe de Sinisa Mihajlovic est 5e et la Lazio 6e.