Le Barça corrige le Real et enchaîne une 6e finale
Espagne mercredi, 27 févr. 2019. 17:14 jeudi, 12 déc. 2024. 11:59Le clasico et la finale, c'est pour Barcelone! Avec un doublé de Luis Suarez, le Barça a donné une leçon de réalisme au Real Madrid (3-0), mercredi en demi-finale retour de Coupe du Roi, enfonçant l'éternel rival pour atteindre sa sixième finale d'affilée, un record.
C'est cruel pour les Madrilènes, c'est jouissif pour les Catalans : lors de la finale le 25 mai à Séville, le club quadruple tenant du titre briguera un quintuplé inédit contre Valence ou le Betis, qui s'affrontent jeudi dans l'autre demi-finale (aller: 2-2).
Neutralisé à l'aller en Catalogne (1-1), le Barça a pourtant souffert mille morts mercredi au stade Santiago-Bernabeu et n'a dû son salut qu'à la maladresse du jeune attaquant merengue Vinicius et aux parades de son gardien Marc-André ter Stegen.
Mais le Real a laissé passer sa chance et en seconde demie, son rival blaugrana s'est réveillé : le Français Ousmane Dembélé a offert le premier but à Suarez (50e) et provoqué le second, inscrit contre son camp par son compatriote Raphaël Varane (69e). Et Suarez a clos le score en provoquant un penalty qu'il a transformé d'une panenka (73e).
C'est un score très lourd par rapport au scénario du 241e clasico de l'histoire. Comment le Real pourra-t-il s'en remettre alors que les deux équipes se retrouveront pour leur seconde confrontation de la semaine, samedi soir en Championnat d'Espagne?
Douche froide au Real
Pour l'équipe de Santiago Solari, qui est distancée en Liga et misait gros sur la Coupe du Roi, c'est une douche froide, surtout à domicile. Mais le Barça, en jouant peut-être à contre-emploi et avec un Lionel Messi très discret, a confirmé son surnom de « Roi de la Coupe » et briguera un 31e trophée record le 25 mai.
Ce premier clasico de la semaine n'a pas atteint des sommets de jeu mais l'engagement a été à la hauteur de cette rivalité centenaire. Le tout avec un arbitrage assez lâche qui a encouragé les joueurs à appuyer leurs interventions et à casser le jeu.
D'ailleurs, M. Sanchez Martinez ne s'est pas fait que des amis au Bernabeu en ne sifflant pas penalty sur un contact entre Semedo et l'intenable Vinicius dans la surface (14e), une décision validée après recours à l'arbitrage vidéo (VAR). Mais il n'a rien dit non plus pour une semelle de Ramos sur Rakitic dans l'autre surface (59e), alors...
Dans ce duel à haute intensité, le Real aurait mérité de marquer en première période, bien aidé par un pressing tout-terrain qui a asphyxié les relances catalanes.
Détonateur Dembélé
Sur l'aile gauche merengue, l'épatant Vinicius (18 ans) a virevolté et multiplié les banderilles (19e, 23e, 37e, 38e, 67e).
Le jour où « Vini » soignera sa finition, il deviendra l'un des meilleurs attaquants de la planète. Mais ses ratés mercredi ont desservi sa prestation et mal récompensé le Real, bien meilleur en première période.
Avec un Messi pris en chasse par Casemiro, le seul joueur à animer l'attaque blaugrana était Ousmane Dembélé (8e, 19e, 30e).
Pourtant c'est sur sa première véritable occasion que le FC Barcelone a pris l'avantage... grâce au détonateur « Dembouz ». Deux fois, le Français a pris la profondeur, et deux fois, cela a fait but (50e, 69e).
Sur le premier, Suarez a marqué d'un puissant plat du pied de pur finisseur (50e) alors qu'il avait été transparent jusque-là et restait sur une période de méforme. Mais gare à qui l'avait enterré! L'Uruguayen compte désormais 11 buts dans le clasico, quelques mois après son triplé face au Real en Liga (5-1)...
Auparavant, si le Barça a pu maintenir sa cage inviolée, il le doit à Ter Stegen, infranchissable, devant Karim Benzema (37e) puis Sergio Reguilon (62e).
De quoi offrir un beau cadeau à son entraîneur Ernesto Valverde, qui fêtait mercredi son 100e match sur le banc blaugrana. De quoi aussi plomber un peu plus la saison du Real, qui regrette amèrement le non-remplacement de son ex-gâchette Cristiano Ronaldo...
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