Un triplé de Cristiano Ronaldo dans la victoire du Real Madrid
Espagne samedi, 29 oct. 2016. 12:19 jeudi, 12 déc. 2024. 09:29MADRID, Espagne - Trois buts qui font du bien: chassant ses doutes, Cristiano Ronaldo a signé un triplé samedi contre Alaves (4-1) pour accroître l'avance du Real Madrid en tête du Championnat d'Espagne, où l'équipe de Zinédine Zidane devance Barcelone, vainqueur a minima de Grenade (1-0).
Buteur sur un penalty sévère (17e) puis une frappe déviée (33e), Ronaldo a renversé le club promu, qui avait ouvert le score par Deyverson (7e).
À lire également
« CR7 » s'est même permis le luxe de rater un second penalty (79e) qu'il avait obtenu pour un tirage de maillot mais il s'est rattrapé en fin de rencontre avec son premier coup du chapeau cette saison en club (88e), portant son bilan à 5 buts dans cette Liga. Alvaro Morata, tout juste entré en jeu, avait entretemps tué le match d'un joli lob (84e).
Au classement, l'équipe de Zinédine Zidane (1er, 24 pts) est assurée de finir la fin de semaine en tête.
De ce déplacement au Pays basque, le Real retiendra surtout le résultat qui lui permet de rester invaincu cette saison toutes compétitions confondues.
Soulagement pour Ronaldo
Mais sur la manière, cela laisse encore à désirer. Pour le neuvième match d'affilée, le onze merengue a encaissé au moins un but et sa défense, déjà privée de Sergio Ramos (genou), a en outre perdu rapidement le Portugais Pepe, sorti sur blessure (24e).
Signe de cette fébrilité persistante, Deyverson s'est retrouvé tout seul à la réception d'un centre rasant pour ouvrir le score (7e).
Et le Deportivo Alaves pourra regretter amèrement les deux penalties sifflés à son encontre, d'abord pour une main peu évidente du même Deyverson qui se protégeait le visage dans le mur sur un coup franc (16e), ensuite pour un tirage de maillot sur Ronaldo (78e).
Pour le triple Ballon d'Or portugais (31 ans), en revanche, ce match est un vrai soulagement.
Après un début de saison tronqué par une blessure puis une maladresse inhabituelle sur ses dernières apparitions, « CR7 » a chassé une partie de ses doutes en se montrant enfin décisif avec son club.
Sa prestation, à l'image de celle du Real, n'a pas été parfaite. Mais cette fois le sort a penché de son côté, à l'image de sa frappe légèrement détournée qui a lobé le gardien adverse (33e). Et le Portugais a célébré avec effusion son troisième but, inscrit après un une-deux avec Marcelo (88e).
Le Barça pas très inspiré
« On va toujours réclamer des buts à Cristiano, mais je l'ai trouvé très bon à tous les niveaux. Qu'il continue ainsi », a commenté Zidane en conférence de presse après ce match compliqué où sa défense a été rapidement privée du Portugais Pepe, sorti sur blessure (24e).
Du côté du Barça, les choses ont également été difficiles puisque le club catalan, pas très inspiré, s'est longtemps heurté au mur défensif dressé par la lanterne rouge Grenade.
Et il a fallu attendre une percée de Lionel Messi pour que le match se décante: Neymar a frappé sur le poteau et Rafinha, qui avait suivi, a ouvert le score d'un joli retourné acrobatique (48e).
Cette victoire à l'économie a suffi au club catalan pour célébrer en beauté le 1.500e match officiel de son histoire au Camp Nou. Et l'équipe de Luis Enrique a préparé au mieux son déplacement sur la pelouse de Manchester City mardi en Ligue des champions.
Bref, jouer à domicile ne garantit pas un succès aisé, comme a pu également le constater l'Atletico, réduit à 10 contre 11 pendant près d'une demi-heure devant Malaga.
Séville cale et perd Nasri
Le Real peut également dire merci à son gardien Keylor Navas, qui a notamment réussi un bel arrêt devant Camarasa qui venait d'éliminer Raphaël Varane d'un grand pont (46e).
Bref, une victoire dans la douleur pour le Real mais une victoire précieuse loin du stade Bernabeu.
Gagner à l'extérieur, c'est précisément ce que n'a pas réussi à faire Séville, dominateur mais maladroit sur le terrain du Sporting Gijon.
Dans un match débridé, les Sévillans avaient pourtant ouvert le score rapidement grâce à l'Argentin Luciano Vietto (4e). Mais les Asturiens ont réagi sur une jolie volée de Moi Gomez (20e) et ils ont fait le dos rond en seconde période, sauvés deux fois par leurs montants (21e, 59e).
Ce match nul vient mettre fin à une série de cinq victoires consécutives toutes compétitions confondues pour les Sévillans.
Et pour ne rien arranger, le club andalou a perdu sur blessure Samir Nasri, touché à la cuisse gauche. De mauvais augure avant de recevoir le Dinamo Zagreb mercredi en Ligue des champions et surtout le FC Barcelone la fin de semaine prochaine en Liga.
L'Atletico tremble mais bat Malaga
L'Atletico Madrid, bousculé en infériorité numérique, est venu à bout de Malaga 4-2 grâce à des doublés de Kevin Gameiro et Yannick Carrasco.
Le club « colchonero » avait pourtant pris rapidement l'avantage sur des buts du Belge Yannick Carrasco (7e) et de Gameiro (24e), auteur d'un doublé juste avant la pause sur une passe décisive de son compatriote Antoine Griezmann (44e).
Mais Malaga a réduit deux fois le score grâce à un coup franc direct de Sandro Ramirez (31e) puis une tête sur corner d'Ignacio Camacho (64e). Et après l'exclusion du défenseur Stefan Savic pour un second carton jaune (60e) l'Atletico a tremblé jusqu'à ce que Carrasco, au bout d'une folle chevauchée, ne mette son équipe à l'abri (87e). L'Uruguayen Chory Castro a également été exclu en fin de match côté andalou (88e).