PARIS - L'Olympique Lyonnais (OL) s'est vu retirer un point au classement par le comité de discipline de la Ligue 1, en France, qui ordonne également la reprise du match interrompu contre l'Olympique de Marseille (OM).

La partie avait pris fin quand le milieu de terrain et capitaine de l'OM, Dimitri Payet, avait reçu une bouteille lancée par un partisan.

Selon ce qu'a annoncé la Ligue 1, mercredi, le match sera repris dans un stade vide à une date non précisée.

Cet incident violent survenu le mois dernier à Lyon était le plus récent d'une série d'événements troublants observés dans des stades français. Des gestes qui ont fait dire à la ministre déléguée chargée des Sports, Roxana Maracineanu, que les équipes devraient avoir une prise de conscience "radicale" et agir pour renforcer la sécurité.

Lors de l'incident à Lyon, le match avait d'abord été suspendu temporairement, puis complètement annulé lorsque Payet a reçu une bouteille d'eau à la tête. On en était alors à la quatrième minute de jeu avec un pointage toujours vierge de 0-0.

Depuis, Lyon a déjà disputé un match à huis clos à la suite d'une demande temporaire appelant les septuples champions de France à jouer sans partisans jusqu'à ce qu'une décision disciplinaire soit rendue.

L'OL connaît une saison en dents de scie, avec seulement six victoires en 16 parties en Ligue 1. Après s'être fait retirer un point au classement, l'équipe se trouve maintenant 20 points derrière les meneurs, le Paris Saint-Germain.

Le soccer français a été entaché par plusieurs incidents violents cette saison, dont plusieurs survenus lors de parties impliquant l'OM.

En août, un duel entre Nice et Marseille a été stoppé quand des partisans ont lancé des objets sur le terrain avant de carrément l'envahir. Payet avait, là aussi, reçu une bouteille, mais il s'était permis de la relancer à son tour en direction des partisans. Des joueurs et des membres du personnel de l'équipe ont également été impliqués dans une bagarre. Nice s'était alors vu retirer deux points au classement.

Plus tôt dans la saison, des partisans de Montpellier avaient lancé des objets en direction des joueurs de Marseille. Valentin Rongier avait d'ailleurs été blessé à une lèvre. En septembre, des partisans d'Angers et de Marseille ont envahi le terrain pour se bagarrer.

Au sein même de son organisation, l'OM a été victime d'une forme de mutinerie. En janvier, des centaines de partisans ont réussi à pénétrer dans le centre d'entraînement de l'équipe quelques heures avant un match. Le propriétaire de l'OM, l'homme d'affaires américain Frank McCourt, avait alors replacé l'incident violent dans un contexte social beaucoup plus large, le comparant notamment à la tentative d'insurrection du 6 janvier aux États-Unis.

D'autres équipes ont aussi subi les foudres de partisans en colère cette saison.

En septembre, des partisans de Lens ont sauté sur le terrain lors d'un affrontement contre Lille. Des bagarres ont aussi éclaté parmi la foule. Un adolescent a été blessé pendant un match entre le PSG et Lyon quand un partisan a lancé un siège.

Puis, en octobre, une partie entre Saint-Étienne et Angers a été retardée d'une heure parce que des partisans avaient envahi la pelouse avant le coup d'envoi.