Victoire de l'OM, match nul entre Arsenal et l'Atlético
Europe jeudi, 26 avr. 2018. 17:06 jeudi, 26 avr. 2018. 17:35L'Olympique de Marseille n'est plus très loin de la finale de la Ligue Europa à Lyon grâce à sa victoire de 2-0 sur Salzbourg en demi-finale aller, jeudi, avec de la réussite et une gestion plus mûre des moments clés.
Deuxième rasade de Red Bull, 15 jours après le 5-2 passé à Leipzig. Salzbourg a pourtant secoué l'OM, mais un but de Florian Thauvin (15), qui a touché le ballon de la main, et un magnifique contre éclair conduit par le « super sub » Clinton Njie (63) ont offert un net avantage aux Phocéens en vue du retour, jeudi prochain en Autriche.
La dernière fois que Marseille a atteint la finale de la C3, en 2004, il avait aussi gagné 2-0, contre Newcastle, avec un doublé de Didier Drogba, mais c'était au retour (0-0 à l'aller). Mais les hommes de Rudi Garcia ne doivent pas chanter comme leur public qu'ils vont « tout casser » dans le stade de Jean-Michel Aulas le 16 mai. La victoire est bien payée, le RBS a du talent et n'est pas encore vaincu.
L'Islandais Fredrik Gulbrandsen a fracassé le poteau (77), et l'arbitre écossais William Collum a probablement oublié un penalty pour une faute de Maxime Lopez sur Stefan Lainer (53).
La jeune équipe de Salzbourg n'a pas exploité ses moments forts, là où l'OM a fait mouche, grâce à ses leaders.
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Dimitri Payet a donné les deux passes décisives, Thauvin a joué de meilleurs matchs cette saison, mais a marqué son 23e but cette saison toutes compétitions confondues. Adil Rami lui a souffert, mais son voisin de gauche, Jordan Amavi, a sorti un très gros match.
Le plus à la peine a été le jeune Maxime Lopez. Le duo de récupérateurs qu'il formait avec Morgan Sanson est trop léger quand l'OM n'a pas assez le ballon. Le pressing de Salzbourg a souvent gêné les Marseillais. Mais ils ont su marquer sur leur premier temps fort. Sur un coup franc, Payet a trouvé « Flotov » au second poteau, qui a ouvert la marque de la tête en profitant de la sortie avortée d'Alexander Walke, mais en touchant aussi le ballon de la main, une « mimine » probablement involontaire passée tellement inaperçue que les Autrichiens n'ont pas protesté.
L'OM marquait enfin un but à cette défense du Red Bull au bout du troisième match (1-0/0-0 en poules). Et Payet et Thauvin marquaient ensemble des points dans la course à la sélection pour la Coupe du monde.
Salzbourg, ville alpine, a été dangereuse surtout sur des slaloms, celui de Munas Dabbur (26) qui a malmené Rami mais n'a pas obtenu qu'un corner, et celui de Stefan Lainer, qui s'est promené dans la défense marseillaise avant d'adresser une frappe captée par Yohan Pelé (29).
Le début de seconde période a été le moment le plus chaud pour l'OM. Les cœurs du Vélodrome ont cessé de battre plusieurs fois, sur une sortie à haut-risque de Yohann Pelé (48), une faute de Maxime Lopez sur Stefan Lainer dans la surface qui méritait penalty (53) et enfin une frappe de Hannes Wolf claquée par « l'Albatros » (53).
Le gardien marseillais s'est monté très sûr, après une ou deux frayeurs en début de match. Le diesel monte en puissance en enchaînant les matchs. Pendant cette période difficile, l'OM a aussi perdu Lucas Ocampos, victime d'un coup à un genou et remplacé numériquement par Frank Anguissa (52). Quelques minutes plus tard, Rudi Garcia a ajusté son équipe, faisant entrer Clinton Njie à la place de Lopez pour occuper le côté gauche d'Ocampos.
Le tonus camerounais a fait basculer le match du côté olympien. Au départ de l'action d'un contrôle orienté, Njie a joué un une-deux longue mèche avec Payet, qui l'a resservi quelques secondes plus tard. Et là : nouveau contrôle orienté du Lion indomptable pour semer la faune dans la surface et enchaîner une frappe précise. Le stade, un brin crispé quand le taureau Red Bull tenait le ballon, a explosé et s'est remis à chanter à gorge déployée. Après les derniers coups de boutoir des Red Bulls, le Vélodrome bondé (62 328 spectateurs, nouveau record européen pour l'OM) a fini le match sur un gigantesque : « Hisse et ho! », pour saluer cette belle victoire, un brin chanceuse.
Lyon n'a jamais été aussi près de Marseille.
Arsenal et l'Atlético se neutralisent
Deux rouges mais un but : complètement dominés après avoir évolué à dix contre onze l'essentiel du match, l'Atlético Madrid a tout de même ramené un match nul inespéré de 1-1 d'Arsenal grâce à un but d'Antoine Griezmann dans l'autre demi-finale pour s'entrouvrir les portes de la finale..
Quasiment une semaine après l'annonce du départ d'Arsène Wenger en fin de saison, Arsenal a eu largement le dessus mais beaucoup trop gâché : 27 tirs (contre 6) et 76 % de possession pour un seul petit but... Mais où étaient les Colchoneros avant que Griezmann ne surgisse à la 82e minute? Deux d'entre eux étaient en tout cas en tribunes dès le quart d'heure de jeu : le défenseur Vrasljko et le bouillant Diego Simeone avaient en effet déjà vu rouge.
Sous l'eau, les Madrilènes ont complètement perdu la tête, concédant occasion sur occasion pour le plaisir d'un Emirates Stadium des grands jours, jusqu'à la fin de gala gâchée par Griezmann.
Pour Arsenal, l'électrochoc avait pourtant bien eu lieu : s'ils n'étaient pas revenus en nombre la fin de semaine dernière contre West Ham, pour le premier match depuis l'annonce du départ d'Arsène Wenger en fin de saison, les supporters avaient cette fois fait le déplacement pour la dernière européenne de Wenger dans le nord de Londres. Et ils se sont même montrés bruyants.
Il faut dire que les Colchoneros les ont bien aidés à se mettre dans le bain, avec un début de match sur le fil du rasoir, jusqu'au moment où il est tombé dans le n'importe quoi.
Après seulement dix minutes de jeu, le latéral droit Vrasljko écopait d'un deuxième carton jaune après une nouvelle intervention inconsidérée.
Quelques instants plus tard, après une faute de Bellerin juste à côté de son banc, Simeone sortait de ses gonds pour réclamer un carton jaune contre le défenseur d'Arsenal. Un comportement qui n'était pas au goût de l'arbitre de la rencontre, le Français Clément Turpin, qui envoyait « El Cholo » en tribune.
En cinq minutes, les Madrilènes, déjà à la peine à l'image de cette reprise sur le poteau de Lacazette à la 8e minute, se tiraient une balle dans chaque pied.
À 11 contre 10, les Gunners ont dominé sans partage, enchaînant les mouvements et les combinaisons avec Özil, Welbeck, Lacazette et Wilshere. Les Londoniens s'en mordront les doigts mais ils ont été trop imprécis, comme sur ce corner repris maladroitement à bout portant par Koscielny à la demi-heure de jeu.
Au grand soulagement de l'Emirates Stadium, après un début de seconde période à sens unique, Wilshere plaçait un joli centre au deuxième poteau et cette fois, Lacazette ne manquait pas sa chance (61). Sauf qu'à force de ne pas marquer... Sur un long ballon, Koscielny, à la lutte avec Griezmann, manquait son dégagement. « Grizou » récupérait, buttait sur Ospina mais récupérait encore et bénéficiait de la glissade de Mustafi pour un hold-up quasi parfait (82).
Sans brio, l'Atlético réussissait à s'en sortir. À 11 contre 11 au Metropolitano, ça pourrait bien être la dernière européenne de Wenger.