BERLIN (AFP) - L'ex-gardien de but d'Energie Cottbus (2e div. allemande de soccer), Georg Koch, s'est vu proposer 20.000 euros pour laisser l'équipe adverse marquer deux buts lors d'un match de D2, la saison dernière, ce qu'il a refusé, a confié le joueur au journal dominical Bild am Sonntag.

La révélation de cette tentative de corruption, confirmée dimanche par la Fédération allemande de soccer (DFB), intervient dans le cadre du plus grand scandale dans le soccer allemand depuis 34 ans.

L'affaire des matches truqués pour paris a été révélée il y a deux semaines par l'arbitre berlinois Robert Hoyzer, 25 ans, qui a manipulé ou tenté de manipuler au moins sept rencontres.

Koch, qui évolue désormais au MSV Duisbourg (D2), a affirmé qu'avant la rencontre de la dernière journée de Championnat d'Allemagne de D2 opposant son ancien club, Cottbus, à Ratisbonne, "un homme se prénommant Steffen Karl m'a proposé 20.000 euros si je laissais passer un ou deux buts".

Son interlocuteur l'avait menacé en cas de révélation de cette tentative de corruption: "T'as intérêt à la fermer, sinon il t'arrivera quelque chose", lui aurait dit cet homme. Koch a affirmé qu'il avait refusé la proposition.

Energie Cottbus l'avait emporté, le 23 mai 2004, par 3 buts à 0. Mais Koch n'avait pas joué en raison d'une blessure. Energie Cottbus avait fini la saison à la 4e place tandis que Ratisbonne, 16e, avait été relégué en D3.

Dans le cadre des rencontres truquées, le parquet de Berlin enquête contre 25 personnes, notamment quatre arbitres et quatorze joueurs, soupçonnées d'avoir manipulé au moins 10 matches de D1, D2, D3 et de la Coupe d'Allemagne en 2004.

De son côté, la DFB a créé une commission de prévention chargée de prendre rapidement contact avec tous les organisateurs de paris sur des rencontres de soccer et d'examiner les moyens d'interdire à tous les arbitres et joueurs d'y participer.