Le gardien de but français de Tottenham, Hugo Lloris, s'en est vivement pris à un coéquipier, l'attaquant sud-coréen Son Heung-min, et a été retenu par des coéquipiers à la mi-temps du match entre les Spurs et Everton lors de la 33e journée de Premier League.

L'arbitre avait à peine sifflé la fin du premier acte que le capitaine de l'équipe de France et des Spurs a traversé en courant la moitié du terrain pour invectiver son coéquipier Son.

Lloris n'a pas apprécié le peu de détermination mise par l'attaquant sud-coréen pour défendre, quelques secondes plus tôt, sur une action qui s'était terminée par une frappe trop croisée de Richarlison. L'action la plus dangereuse des Toffees lors des 45 premières minutes.

Trois joueurs, dont son coéquipier chez les Bleus, Moussa Sissoko, se sont interposés et ont repoussé le gardien pour que le différend se règle au vestiaire et pas devant les caméras.

Les Spurs menaient pourtant 1-0 à la pause, score qui n'a pas évolué lors des 45 dernières minutes.

Au retour des vestiaires, les deux joueurs sont entrés côté à côté sur le terrain et, à la fin du match, Lloris a étreint et brièvement soulevé Son dans ses bras, les deux hommes étant tout sourire.

« Ca fait partie du football »

Après le match, Lloris a d'ailleurs relativisé l'incident au micro de Sky Sports.

« Ce qui s'est passé entre Sonny et moi, ça fait juste partie du football, parfois. Mais il n'y a aucun problème du tout. Vous l'avez vu à la fin du match, on est plus qu'heureux d'être dans cette équipe et d'avoir pris les trois points », a-t-il assuré.

Il a confirmé que c'était l'attitude de son coéquipier sur la dernière occasion du premier acte qui avait provoqué cette explosion d’adrénaline et de testostérone.

« Concéder une occasion quelques secondes avant la mi-temps, parce qu'on n'a pas pressé correctement, oui ça m'a agacé. Mais ça fait partie du football, ce n'est pas un problème, on passe à autre chose. »

L'entraîneur des Spurs, José Mourinho, toujours narquois et provocateur, a revendiqué sa part de responsabilité dans l'incident et affiché une certaine satisfaction.

« Si vous voulez critiquer quelqu'un, c'est moi », a-t-il affirmé au sujet de l'incident.

« J'ai critiqué mes joueurs qui ne sont, à mes yeux, pas assez critiques les uns envers les autres. Je leur ai demandé d'être plus exigeants et de mettre leur coéquipiers sous pression pour qu'il y ait cet esprit d'équipe où on donne tout les uns pour les autres. »

Quant à l'accrochage lui-même, « il y a eu quelques gros mots, je ne sais même pas s'il y a eu des " poussettes" ou pas, mais c'est quelque chose d'important pour que l'équipe grandisse, parce qu'il faut des personnalités fortes, donc j'étais très content », a dit le « Special One », l'un de ses surnoms.

« Je leur ai dit à la pause: avec ce type de réaction, je n'ai aucun doute que dans la deuxième période vous allez être solidaires jusqu'au bout », a-t-il même confié.