PARIS - Trois jours après avoir remporté le clasico en championnat, le PSG a récidivé en éliminant Marseille par la même marque (2-0) en huitième de finale de la Coupe de France grâce à un doublé de Zlatan Ibrahimovic, mercredi au Parc des Princes, pour fêter la première titularisation de David Beckham.

Meneur du championnat, encore en course en Coupe de France et en Ligue des champions, le PSG poursuit donc son parcours quasi-sans faute, seulement gâché par une élimination en Coupe de la Ligue, alors que l'OM n'a plus que le championnat, et une éventuelle qualification pour la C1, pour sauver sa saison.

Huit fois vainqueur du trophée, Paris, en enchaînant deux succès contre son vieux rival, a encore démontré sa science légendaire des coupes et a surtout définitivement chassé de sa mémoire la claque subie à Sochaux il y a dix jours en championnat (3-2), faisant le plein de confiance avant de se rendre à Reims, samedi, et d'accueillir Valence en huitième de finale retour de la Ligue des champions, le 6 mars.

Loin de sa prestation quelconque de dimanche, Paris a cette fois pris les choses en main et comme un symbole c'est Ibrahimovic, parfaitement lancé en profondeur par Chantôme, qui a placé son équipe sur les rails (34e) avant de plier la rencontre sur penalty (64e).

Un ton en-dessous depuis plusieurs semaines et même sifflé par les supporteurs du Parc lors du clasico de dimanche avant d'inscrire son 22e but en championnat, "Ibra" s'est montré beaucoup plus impliqué et tranchant, à mille lieux du joueur agacé et boudeur des derniers matches.

Le Parc des Princes a d'ailleurs scandé son nom à plusieurs reprises, comme un écho aux propos du directeur sportif Leonardo, mercredi à l'AFP, réclamant "un public de Champions League" et plus de soutien.

Débuts prometteurs

Outre la mise au point d'Ibrahimovic, les fans parisiens ont également pu admirer la première apparition de Beckham dans le onze de départ après le gros quart d'heure disputé dimanche. Des débuts plutôt prometteurs qui ont balayé les doutes sur la condition physique du Spice Boy après cinq années passées aux États-Unis et à bientôt 38 ans (le 5 mai).

Aligné en tant que milieu axial et évoluant très près de sa défense, Beckham a fait apprécier son coup de patte légendaire tout en se gardant bien de trop se mêler aux duels. Il a logiquement baissé de pied au fil de la rencontre mais a surtout vu sa soirée facilitée par l'abattage monstrueux de Matuidi dans l'entrejeu.

Il s'est même permis un coup du sombrero qui a fait vibrer le Parc avant d'écoper de son premier avertissement en France à la suite d'une altercation avec Jordan Ayew (81e) avant de céder sa place sous une ovation à la 86e minute de jeu.

"Je suis très content, j'ai vraiment apprécié de jouer plus de 80 minutes, a-t-il expliqué. C'était un bon début et c'est aussi une grosse victoire contre Marseille. Je me sens bien. J'ai travaillé dur depuis que j'ai rejoint le club pour être en forme, mais ça aide d'avoir de tels coéquipiers autour de soi. Je suis juste content d'avoir joué et d'avoir aidé l'équipe."

"Je suis venu en sachant et en connaissant la situation, a-t-il ajouté. Nous avons une bonne équipe et je suis venu pour l'aider. Si c'est pour commencer, super, et si c'est pour être sur le banc, c'est super aussi."

Pour Marseille et Elie Baup, qui avait décidé de faire débuter exactement la même équipe que trois jours auparavant, ce huitième de finale a ressemblé à un long calvaire alors que Paris, fort de son effectif quatre étoiles, a pu tranquillement faire tourner. L'OM a été méconnaissable après avoir fait douter le PSG dimanche et ne s'est jamais montré dangereux, hormis sur une tentative de Gignac (50e) et une tête de Mendes (51e).

Valbuena, si précieux d'habitude, a été très discret et n'a absolument pas pesé sur les débats. Sans son homme à tout faire, Marseille était trop démuni pour inquiéter sérieusement le PSG.