Violence: déjà vu en Italie
Soccer samedi, 3 févr. 2007. 11:50 jeudi, 12 déc. 2024. 12:48
ROME (AFP) - La mort d'un policier de 38 ans vendredi soir à Catane suite à des affrontements entre forces de l'ordre et supporteurs de l'équipe locale, n'est que le énième incident tragique impliquant les tifosi les plus radicaux, coutumiers d'actes violents et racistes.
Les violences dans les stades en marge des rencontres de soccer sont fréquentes en Italie. Quasiment chaque week-end, des dégradations, des blessés et des arrestations sont dénombrés, du niveau amateur jusqu'à l'élite du Championnat.
Ainsi, le 1er décembre, des affrontements entre supporteurs de la Juventus Turin et forces de l'ordre à Gênes débouchaient sur quatre arrestations, 15 blessés, des bâtons de bois, des barres de fer, des matraques, des gros pétards et un couteau à cran d'arrêt saisis.
Le lendemain, la rencontre entre Naples et Frosinone au stade San Paolo de Naples avait été interrompue deux fois par l'arbitre en raison de pétards lancés par des supporteurs sur la pelouse. Dans la soirée, un supporteur de l'Atalanta Bergame avait été poignardé et gravement blessé en marge du match AS Rome-Atalanta (2-1).
Pro-nazis
La haine que se vouent les plus ultras des supporteurs des équipes rivales, particulièrement lors des derbys -AS Rome-Lazio, Palerme-Catane, AC Milan-Inter- ou parce que certains se classent à l'extrême gauche (Livourne) et d'autres à l'extrême droite (Lazio), conduisent à de nombreux débordements.
Mais les joueurs de couleur sont également souvent victimes de la haine raciste des supporteurs, à l'image du défenseur ivoirien de Messine, Marc Zoro, qui le 27 novembre 2005, avait été la cible des cris de singe d'ultras de l'Inter Milan.
Excédé, il avait ramassé le ballon avant de se diriger vers l'arbitre avec l'intention de quitter le terrain. Mais les joueurs de l'Inter et ses coéquipiers étaient parvenus à le convaincre de rester.
Il n'est pas rare non plus d'apercevoir des banderoles et drapeaux pro-nazis, notamment dans les tribunes du Stade olympique de Rome. De nombreuses tribunes sont infiltrées par des mouvements d'extrême droite, comme à l'AS Rome dans des travées pourtant historiquement classées à gauche.
En 1999, les plus radicaux supporteurs de la Lazio s'était, eux, illustrés avec une banderole +Auschwitz est votre patrie, les fours vos maisons+ destinée à leurs homologues de l'AS Roma.
Les victimes de la violence dans le football depuis 1962
La mort d'un policier de 38 ans vendredi soir à Catane suite à des affrontements entre forces de l'ordre et supporteurs de l'équipe locale en marge du derby sicilien contre Palerme, est le 12e décès depuis 1962 en Italie dû aux violences dans et autour des stades de soccer.
Les onze décès précédents avaient touché des supporteurs. Il s'agit du premier policier à perdre la vie dans de telles circonstances.
Selon La Gazzetta dello Sport, le 18 avril 1962, un supporteur, touché par un projectile décède lors d'un match de 3e division à Salerne (sud) entre l'équipe locale et Potenza. Les heurts avaient commencé après que l'arbitre eût refusé un penalty à l'équipe de Potenza.
En 1979, lors du derby romain entre la Lazio et l'AS Rome, un supporteur de la Lazio de 33 ans est mortellement touché par une fusée lancée par les tifosi de la Roma.
En mars 1982, c'est un supporteur de la Roma, âgé de 14 ans, qui perd la vie dans l'incendie d'un train provoqué par des tifosi de la Roma de retour dans la capitale et mécontents de la défaite de leur équipe à Bologne.
Entre 1984 et 1988, quatre jeunes hommes décèdent à la suite d'affrontements entre supporteurs rivaux, à Trieste (nord), à Milan, à Ascoli (centre) et à Sanbenedettese (centre). Deux d'entre eux sont poignardés, tandis que les deux autres décèdent à la suite de coups reçus.
Le 29 janvier 1995, lors du match de Genoa-AC Milan, un jeune supporteur de l'équipe locale, âgé de 25 ans, est tué par un tifoso de l'AC Milan de 18 ans à coups de couteau peu avant le début de la rencontre.
L'annonce de sa mort, suivie de l'arrêt définitif du match à la mi-temps, avait provoqué une très forte explosion de violence que la police n'avait maîtrisée que tard dans la soirée avec renfort de véhicules blindés. A l'époque, le Comité olympique italien (Coni) décide d'annuler le dimanche suivant toutes les manifestations sportives sur le sol italien.
Le 17 juin 2001, lors du derby sicilien Messine-Catane, un supporteur de Messine, 24 ans, est touché par un gros pétard: il décèdera 15 jours plus tard sans jamais avoir repris connaissance. Le 20 septembre 2003, lors du match Avellino-Naples, un fan de Naples tombe du haut des gradins et décède deux jours après.
Enfin, le 27 janvier dernier, Ermanno Licursi, un dirigeant d'une équipe amateur décède alors qu'il tentait de s'interposer entre ses joueurs de Sanmartinese, et les supporteurs du club adverse de Cancellese (Calabre, sud).
Les violences dans les stades en marge des rencontres de soccer sont fréquentes en Italie. Quasiment chaque week-end, des dégradations, des blessés et des arrestations sont dénombrés, du niveau amateur jusqu'à l'élite du Championnat.
Ainsi, le 1er décembre, des affrontements entre supporteurs de la Juventus Turin et forces de l'ordre à Gênes débouchaient sur quatre arrestations, 15 blessés, des bâtons de bois, des barres de fer, des matraques, des gros pétards et un couteau à cran d'arrêt saisis.
Le lendemain, la rencontre entre Naples et Frosinone au stade San Paolo de Naples avait été interrompue deux fois par l'arbitre en raison de pétards lancés par des supporteurs sur la pelouse. Dans la soirée, un supporteur de l'Atalanta Bergame avait été poignardé et gravement blessé en marge du match AS Rome-Atalanta (2-1).
Pro-nazis
La haine que se vouent les plus ultras des supporteurs des équipes rivales, particulièrement lors des derbys -AS Rome-Lazio, Palerme-Catane, AC Milan-Inter- ou parce que certains se classent à l'extrême gauche (Livourne) et d'autres à l'extrême droite (Lazio), conduisent à de nombreux débordements.
Mais les joueurs de couleur sont également souvent victimes de la haine raciste des supporteurs, à l'image du défenseur ivoirien de Messine, Marc Zoro, qui le 27 novembre 2005, avait été la cible des cris de singe d'ultras de l'Inter Milan.
Excédé, il avait ramassé le ballon avant de se diriger vers l'arbitre avec l'intention de quitter le terrain. Mais les joueurs de l'Inter et ses coéquipiers étaient parvenus à le convaincre de rester.
Il n'est pas rare non plus d'apercevoir des banderoles et drapeaux pro-nazis, notamment dans les tribunes du Stade olympique de Rome. De nombreuses tribunes sont infiltrées par des mouvements d'extrême droite, comme à l'AS Rome dans des travées pourtant historiquement classées à gauche.
En 1999, les plus radicaux supporteurs de la Lazio s'était, eux, illustrés avec une banderole +Auschwitz est votre patrie, les fours vos maisons+ destinée à leurs homologues de l'AS Roma.
Les victimes de la violence dans le football depuis 1962
La mort d'un policier de 38 ans vendredi soir à Catane suite à des affrontements entre forces de l'ordre et supporteurs de l'équipe locale en marge du derby sicilien contre Palerme, est le 12e décès depuis 1962 en Italie dû aux violences dans et autour des stades de soccer.
Les onze décès précédents avaient touché des supporteurs. Il s'agit du premier policier à perdre la vie dans de telles circonstances.
Selon La Gazzetta dello Sport, le 18 avril 1962, un supporteur, touché par un projectile décède lors d'un match de 3e division à Salerne (sud) entre l'équipe locale et Potenza. Les heurts avaient commencé après que l'arbitre eût refusé un penalty à l'équipe de Potenza.
En 1979, lors du derby romain entre la Lazio et l'AS Rome, un supporteur de la Lazio de 33 ans est mortellement touché par une fusée lancée par les tifosi de la Roma.
En mars 1982, c'est un supporteur de la Roma, âgé de 14 ans, qui perd la vie dans l'incendie d'un train provoqué par des tifosi de la Roma de retour dans la capitale et mécontents de la défaite de leur équipe à Bologne.
Entre 1984 et 1988, quatre jeunes hommes décèdent à la suite d'affrontements entre supporteurs rivaux, à Trieste (nord), à Milan, à Ascoli (centre) et à Sanbenedettese (centre). Deux d'entre eux sont poignardés, tandis que les deux autres décèdent à la suite de coups reçus.
Le 29 janvier 1995, lors du match de Genoa-AC Milan, un jeune supporteur de l'équipe locale, âgé de 25 ans, est tué par un tifoso de l'AC Milan de 18 ans à coups de couteau peu avant le début de la rencontre.
L'annonce de sa mort, suivie de l'arrêt définitif du match à la mi-temps, avait provoqué une très forte explosion de violence que la police n'avait maîtrisée que tard dans la soirée avec renfort de véhicules blindés. A l'époque, le Comité olympique italien (Coni) décide d'annuler le dimanche suivant toutes les manifestations sportives sur le sol italien.
Le 17 juin 2001, lors du derby sicilien Messine-Catane, un supporteur de Messine, 24 ans, est touché par un gros pétard: il décèdera 15 jours plus tard sans jamais avoir repris connaissance. Le 20 septembre 2003, lors du match Avellino-Naples, un fan de Naples tombe du haut des gradins et décède deux jours après.
Enfin, le 27 janvier dernier, Ermanno Licursi, un dirigeant d'une équipe amateur décède alors qu'il tentait de s'interposer entre ses joueurs de Sanmartinese, et les supporteurs du club adverse de Cancellese (Calabre, sud).