BERLIN (AFP) - Le capitaine du Brésil Cafu, contre lequel le parquet de Rome a requis lundi neuf mois de prison ferme dans une affaire de faux passeports, n'a pas voulu commenter, se contentant de plaisanter sur le sujet, à Berlin, où la Seleçao affronte la Croatie mardi au Mondial-2006 de soccer.

"Je ne peux rien vous dire puisque je n'ai officiellement été informé de rien. C'est mon frère qui m'a appris la nouvelle par téléphone", a affirmé Cafu, 36 ans, dans la zone mixte du stade olympique de Berlin après la reconnaissance du terrain à la veille de l'entrée en lice du Brésil dans le groupe F.

L'arrière droit de l'AC Milan, qui n'a pas voulu s'attarder sur le sujet, n'accordant que quelques phrases aux centaines de journalistes présents, s'est voulu taquin: "Je crois que c'est un Croate qui s'amuse (pour déstabiliser la sélection). On ne sait pas pourquoi la nouvelle arrive maintenant, mais je vais laisser cela de côté. On réglera ça après la Coupe du monde. Je suis tranquille".

Le parquet a requis 9 mois contre Cafu mais également 9 mois contre sa femme Regina, dont l'ascendance italienne, qui avait permis à Cafu d'obtenir la nationalité transalpine et devenir joueur communautaire, est mise en doute.

Répondant à un journaliste qui plaisantait en rappelant que Cafu avait rendu hommage à sa femme Regina après la finale du dernier Mondial et qu'il commençait celui-ci en parlant d'elle, Cafu a répondu par une deuxième plaisanterie: "C'est une sorte d'hommage. C'est la Saint-Valentin (Jour des amoureux) aujourd'hui au Brésil".

Le parquet a également requis dix mois contre le président de l'AS Rome Franco Sensi, un an et trois mois contre l'agent de joueurs brésilien Cristoforo Colombo, et 9 mois contre l'ex-attaquant argentin de l'AS Rome Gustavo Bartelt, lui aussi détenteur d'une double nationalité.

En novembre 2001, Bartelt avait été suspendu pour un an de toutes compétitions en Italie par la Fédération de soccer (FIGC) dans le volet sportif de cette affaire de faux passeports.