MADRID - Le procès d'un supporteur marseillais accusé de violences s'est achevé mercredi après-midi à Madrid, le procureur maintenant les accusations, qui pourraient valoir jusqu'à huit ans de prison, alors que son avocat a demandé la relaxe.

Le jugement a été mis en délibéré à une date non précisée. Selon la défense, la décision peut intervenir dans les 48 heures.

Santos Mirasierra, supporteur du groupe des Ultras, était accusé de "troubles à l'ordre public" et de "violences en réunion envers l'autorité ayant entraîné des blessures" en marge d'un match de Ligue des Champions entre l'OM et l'Atletico Madrid le 1er octobre.

Devant une salle d'audience pleine, avec des très nombreux journalistes espagnols et français, un policier espagnol a accusé le supporteur marseillais d'avoir jeté une chaise sur son supérieur, un témoignage qu'aucune des vidéos diffusées n'a confirmé.

Mirasierra a nié avoir jeté la chaise mais a reconnu avoir bousculé un policier, assurant qu'il voulait protéger une supportrice de l'OM, au sol et blessée. "Je suis innocent", a-t-il affirmé en espagnol, en conclusion de l'audience, qui a duré près de cinq heures dans un tribunal local de Madrid.

Le procureur a maintenu ses accusations mais n'a pas demandé de peine spécifique.

L'avocat de Mirasierra, Me Erlantz Ibarrondo Merino, a demandé la relaxe, insistant sur des "contradictions" dans les déclarations des policiers venus témoigner mercredi.

Le policier qui a affirmé reconnaître le supporteur marseillais, avait ainsi dit pendant l'instruction que la chaise était de couleur rouge, alors qu'elle était en fait blanche.

En cas de condamnation, l'avocat a demandé au tribunal de limiter la peine de son client, en détention préventive depuis 2 mois, à neuf mois de prison au maximum.