PARIS (AFP) - Ballottée aux tours précédents, l'élite a pris sa revanche en quarts de finale de la Coupe de France de soccer qualifiant pour les demis ses quatre derniers représentants, Bordeaux, le PSG, Auxerre et Rennes au détriment du tenant Lorient, Martigues, Angoulême et Schiltigheim.

La présence de Schiltigheim -qui évolue au 5e échelon national- à ce stade de la compétition, c'était la belle histoire de l'édition 2003. Une histoire dans un genre connu, mais qui nourrit la légende de la plus vieille des compétitions hexagonales avec ces anonymes amateurs qui s'amusent à faire la nique aux professionnels.

Après Troyes (L1), Beauvais (L2) et Toulouse (L2), le club bas-rhinois rêvait de jouer un nouveau tour, cette fois-ci à Rennes. Mais, malgré l'ouverture rapide du score (3e) devant les 25.000 spectateurs du stade de la Meinau à Strasbourg et la farouche résistance qui s'en suivit, "Schilik" a craqué.

Transparents pendant plus de 70 minutes, les Bretons se sont souvenus qu'ils étaient des "pro" et, qu'à ce titre, ils devaient se faire respecter. Deux buts, signés Maoulida (73) et Piquionne (88), ont sonné le glas de l'aventure alsacienne.

Schiltigheim n'a néanmoins pas à rougir -surtout après avoir achevé la rencontre à dix suite à l'exclusion de Wohlgemuth (78)- et a définitivement inscrit son nom dans l'histoire. Côté rennais, beaucoup plus modestement, on pousse un grand "ouf" de soulagement en rejoignant le dernier carré de l'épreuve, ce qui n'était plus arrivé depuis 1986.

Le soulagement, c'est également le sentiment qui prédomine au Paris SG. Décidés à sauver leur piètre saison par une victoire en Coupe, les Parisiens ont grandement souffert sur le terrain de Martigues (Nat), mais s'en sont tirés une fois de plus grâce à leur champion du monde Ronaldinho, buteur décisif (1-0).

Dans une ambiance très hostile, le PSG n'a pas survolé les débats, mais a donc conservé l'essentiel en se qualifiant pour les demis. La dernière fois que le club était allé jusque-là, en 1998, il avait finalement remporté l'épreuve pour la cinquième fois de son histoire.

Une épreuve que Lorient ne remportera par une deuxième fois. Bien plus préoccupés par la lutte pour la montée en L1 en fin de saison, les Merlus de l'entraîneur Yvon Pouliquen -qui s'est là incliné pour la première fois après une série de 14 matches sans défaite en Coupe- n'ont rien pu faire face à l'enthousiasme de Bordeaux à Chaban-Delmas (2-0).

C'est l'ex-Lorientais Feindouno, bien épaulé par le Brésilien Savio, qui a été le détonateur de la victoire girondine. En marquant en seconde période (59), c'est lui qui a mis l'équipe sur orbite, Savio se chargeant ensuite de doubler la mise (81). Euphoriques, les Girondins apparaissent désormais comme les grands favoris de l'épreuve.

Enfin, dimanche, Auxerre s'est qualifié aux forceps à Poitiers face à Angoulême (Nat). Contre de vaillants Charentais, les Bourguignons n'ont dû leur salut qu'à un soupçon de lucidité et d'expérience supplémentaire pour décrocher la qualification, après un 0-0 a.p., lors de l'épreuve des tirs au but (4-2).