France: Monsieur Blanc n'a pas apprécié
Soccer mardi, 6 juil. 2010. 09:56 jeudi, 12 déc. 2024. 02:47
PARIS - La nouvelle équipe de France de football, souhaitée par Laurent Blanc, devrait être l'exact contraire de celle de son prédécesseur Raymond Domenech: les Bleus gagneront en étant joyeux, ouverts sur l'extérieur, rigoureux et disciplinés, selon le programme de politique générale présenté mardi par le nouveau sélectionneur national.
Fini donc la paranoïa, des joueurs recroquevillés sur eux-mêmes comme en Suisse il y a deux ans ou en Afrique du Sud le mois dernier pour des résultats similaires, des éliminations expéditives au premier tour de l'Euro 2008 et du Mondial 2010.
"Je n'aime pas cette équipe de France vivant en vase clos, repliée sur elle-même, a exposé Blanc, champion du monde 1998 et d'Europe 2000 comme joueur, champion de France avec Bordeaux comme entraîneur en 2009, chargé de reconstruire un groupe sur des décombres.
"La priorité sera toujours donnée à la qualité du travail et aux bonnes conditions pour les joueurs. Mais cela n'interdit nullement de s'ouvrir sur l'extérieur, sans protection excessive, a-t-il expliqué. J'espère qu'il y aura plus de disponibilités, qu'on retrouvera un certain plaisir à répondre à la presse, que ce sera fait avec le sourire."
L'image du groupe devra être irréprochable, au niveau d'une philosophie de jeu ambitieuse.
"Ma philosophie ne va pas changer, ce sera comme à Bordeaux. L'équipe devra subir le moins possible, maîtriser ses matches et imposer sa façon de jouer aux adversaires", a-t-il déclaré.
L'ex-défenseur central a taclé à bon escient toutes les composantes du football français.
Concernant les joueurs, grévistes à l'entraînement et ridicules sur le terrain en Afrique du Sud, il rappelle que "des droits et des devoirs sont liés au maillot bleu" ; concernant la gouvernance du football, il souhaite "une fédération forte avec des dirigeants forts et solidaires afin que tous se retrouvent et se reconnaissent dans cette future équipe de France" ; concernant les pouvoirs du sélectionneur, il les relativise en soulignant que "l'équipe de France nous dépasse tous, elle n'appartient à personne, elle est à tout le monde."
Blanc, qui dit avoir "beaucoup d'ambitions sportives pour cette équipe de France", sait qu'il va reconstruire sur du sable. "Indigné par certains comportements" en Afrique du Sud, le nouveau sélectionneur indique qu'il les intégrera à ses réflexions.
"Il y a du travail à faire, a dit Emna. J'espère qu'un, deux, trois, quatre, cinq ou six joueurs constitueront un noyau fort qui footballistiquement puisse garantir un certain niveau, mais aussi un état d'esprit, un comportement, une certaine attitude, pour accompagner les jeunes."
Il s'est inquiété du départ parfois trop rapide de jeunes joueurs vers des clubs étrangers.
"Il y a trop de jeunes joueurs aux portes de l'équipe de France qui font un choix (de club et) de portefeuille et qui se perdent à l'étranger. C'est dommageable pour l'équipe de France, a souligné l'ex-joueur de 44 ans formé à Montpellier, et qui est passé notamment par Naples, Auxerre, Barcelone, Marseille, l'Inter de Milan et Manchester United. L'équipe de France, c'est le top du top, elle a toujours été le fil conducteur dans ma carrière et ça continue comme entraîneur de football."
Patrice Evra, Eric Abidal, Franck Ribéry ou encore Thierry Henry sont dans le collimateur pour leur attitude lors de la grève des joueurs. Les joueurs avaient "débrayé" pour soutenir Nicolas Anelka, exclu du groupe pour avoir insulté Domenech.
"Je pense que le ou les leaders de l'équipe de France ont sauvegardé l'intérêt pour un joueur avant l'intérêt collectif. Si pour préserver les intérêts d'un joueur, vous mettez en grand danger le collectif, vous avez tout faux", affirme Blanc.
Le président de la Fédération française, Jean-Pierre Escalettes, a démissionné à son retour d'Afrique du Sud. Thierry Henry a été reçu à l'Elysée par le président Nicolas Sarkozy pour énoncer les causes du désastre. Escalettes et Domenech ont été auditionnés par les députés pour expliquer ce fiasco sportif et institutionnel.
Le premier match de Blanc, contre la Norvège le 11 août à Oslo, sera donc scruté par toutes les sphères de la société française, y compris les plus hautes.
"Il y aura peut-être une sanction sportive et certains joueurs de l'Afrique du Sud ne seront pas dans mes choix car je considérerai qu'ils ne sont pas les meilleurs à leur poste", a simplement indiqué Blanc, en conclusion de cette présentation de programme de reconquête.
Fini donc la paranoïa, des joueurs recroquevillés sur eux-mêmes comme en Suisse il y a deux ans ou en Afrique du Sud le mois dernier pour des résultats similaires, des éliminations expéditives au premier tour de l'Euro 2008 et du Mondial 2010.
"Je n'aime pas cette équipe de France vivant en vase clos, repliée sur elle-même, a exposé Blanc, champion du monde 1998 et d'Europe 2000 comme joueur, champion de France avec Bordeaux comme entraîneur en 2009, chargé de reconstruire un groupe sur des décombres.
"La priorité sera toujours donnée à la qualité du travail et aux bonnes conditions pour les joueurs. Mais cela n'interdit nullement de s'ouvrir sur l'extérieur, sans protection excessive, a-t-il expliqué. J'espère qu'il y aura plus de disponibilités, qu'on retrouvera un certain plaisir à répondre à la presse, que ce sera fait avec le sourire."
L'image du groupe devra être irréprochable, au niveau d'une philosophie de jeu ambitieuse.
"Ma philosophie ne va pas changer, ce sera comme à Bordeaux. L'équipe devra subir le moins possible, maîtriser ses matches et imposer sa façon de jouer aux adversaires", a-t-il déclaré.
L'ex-défenseur central a taclé à bon escient toutes les composantes du football français.
Concernant les joueurs, grévistes à l'entraînement et ridicules sur le terrain en Afrique du Sud, il rappelle que "des droits et des devoirs sont liés au maillot bleu" ; concernant la gouvernance du football, il souhaite "une fédération forte avec des dirigeants forts et solidaires afin que tous se retrouvent et se reconnaissent dans cette future équipe de France" ; concernant les pouvoirs du sélectionneur, il les relativise en soulignant que "l'équipe de France nous dépasse tous, elle n'appartient à personne, elle est à tout le monde."
Blanc, qui dit avoir "beaucoup d'ambitions sportives pour cette équipe de France", sait qu'il va reconstruire sur du sable. "Indigné par certains comportements" en Afrique du Sud, le nouveau sélectionneur indique qu'il les intégrera à ses réflexions.
"Il y a du travail à faire, a dit Emna. J'espère qu'un, deux, trois, quatre, cinq ou six joueurs constitueront un noyau fort qui footballistiquement puisse garantir un certain niveau, mais aussi un état d'esprit, un comportement, une certaine attitude, pour accompagner les jeunes."
Il s'est inquiété du départ parfois trop rapide de jeunes joueurs vers des clubs étrangers.
"Il y a trop de jeunes joueurs aux portes de l'équipe de France qui font un choix (de club et) de portefeuille et qui se perdent à l'étranger. C'est dommageable pour l'équipe de France, a souligné l'ex-joueur de 44 ans formé à Montpellier, et qui est passé notamment par Naples, Auxerre, Barcelone, Marseille, l'Inter de Milan et Manchester United. L'équipe de France, c'est le top du top, elle a toujours été le fil conducteur dans ma carrière et ça continue comme entraîneur de football."
Patrice Evra, Eric Abidal, Franck Ribéry ou encore Thierry Henry sont dans le collimateur pour leur attitude lors de la grève des joueurs. Les joueurs avaient "débrayé" pour soutenir Nicolas Anelka, exclu du groupe pour avoir insulté Domenech.
"Je pense que le ou les leaders de l'équipe de France ont sauvegardé l'intérêt pour un joueur avant l'intérêt collectif. Si pour préserver les intérêts d'un joueur, vous mettez en grand danger le collectif, vous avez tout faux", affirme Blanc.
Le président de la Fédération française, Jean-Pierre Escalettes, a démissionné à son retour d'Afrique du Sud. Thierry Henry a été reçu à l'Elysée par le président Nicolas Sarkozy pour énoncer les causes du désastre. Escalettes et Domenech ont été auditionnés par les députés pour expliquer ce fiasco sportif et institutionnel.
Le premier match de Blanc, contre la Norvège le 11 août à Oslo, sera donc scruté par toutes les sphères de la société française, y compris les plus hautes.
"Il y aura peut-être une sanction sportive et certains joueurs de l'Afrique du Sud ne seront pas dans mes choix car je considérerai qu'ils ne sont pas les meilleurs à leur poste", a simplement indiqué Blanc, en conclusion de cette présentation de programme de reconquête.