Groupe A: le Portugal et sa "guerre d'Espagne"
Soccer mardi, 22 juin 2004. 09:47 samedi, 14 déc. 2024. 23:59
LISBONNE (AFP) - "C'est une guerre": la bravade du sélectionneur du Portugal, Luiz Felipe Scolari, a ajouté un parfum de soufre au choc ibérique de dimanche contre l'Espagne, sous-tendu par une rivalité régionale et décisif pour la qualification en quarts de finale de l'Euro-2004 de soccer.
L'Espagne, victorieuse de la Russie (1-0) puis tenue en échec par la Grèce (1-1) dans ce groupe A, part avec une longueur d'avance puisqu'un nul lui suffirait.
Mais le Portugal, qui doit absolument gagner devant son public de Lisbonne, aborde ce match le couteau entre les dents, comme il l'a fait mercredi face aux Russes (2-0) après des débuts catastrophiques contre la Grèce (1-2).
Même si théoriquement, Espagne et Portugal peuvent passer ensemble le premier tour (en cas de victoire portugaise et de défaite grecque contre la Russie et selon la différence de buts générale de l'Espagne et de la Grèce), il est probable qu'une seule formation ibérique atteigne les quarts.
Scolari veut s'en persuader: il s'agira de son équipe. Aussi, en bon Sud-Américain, le Brésilien n'a-t-il pas hésité à mettre le feu aux poudres. "C'est une guerre et lors des guerres il vous faut tuer et non être tué", a-t-il affirmé vendredi à la radio espagnole Cadena Ser en lui refusant un entretien.
"Ce genre d'expression est très utilisé au Brésil. Ce que je voulais dire, c'est qu'une équipe passera et l'autre pas", s'est justifié Scolari samedi, assailli de questions par les journalistes espagnols.
Pour autant, le sélectionneur aux faux airs de l'acteur Gene Hackman est trop roublard pour ignorer que ses déclarations rajoutent un peu plus de pression sur le camp espagnol, déjà gagné par une certaine nervosité.
"Arbitrage maison"?
La tactique du sélectionneur Inaki Saez est critiquée et l'attaque espagnole sujette à débat puisque Raul, en panne d'inspiration, Morientes et le jeune Fernando Torres sont en balance. Idem pour le milieu, où les supporteurs réclament Xabi Alonso et Joaquin tandis qu'Etxeberria (quadriceps) ne devrait pas jouer. En défense, Cesar devrait être titulaire à la place de Marchena, suspendu.
"L'Espagne ne sait pas jouer le nul. Et nous savons que pour que le pays nous juge favorablement, nous devons gagner", a déclaré Saez, qui parle de la victoire remportée au Portugal, en septembre dernier en amical (3-0), comme "d'une référence".
Par ailleurs, pour rajouter à la tension ambiante, les journaux espagnols glosent sur le fait que le match sera arbitré par le Suédois Anders Frisk, qui avait sifflé un penalty contre l'Espagne en 8e de finale du Mondial-2002, l'obligeant à se qualifier aux tirs au but face à l'Eire.
En outre, la cicatrice de l'élimination en quarts de finale de cette compétition par la Corée du Sud, sur un arbitrage contesté, n'est pas refermée. La presse espagnole craint ainsi un "arbitrage maison" de la part de M. Frisk.
Scolari, lui, planche sur son onze de départ. Il avait été l'auteur d'une petite révolution contre la Russie, titularisant cinq joueurs du FC Porto, club vainqueur de la Ligue des champions, et laissant notamment sur le banc le capitaine aux 108 sélections, Fernando Couto.
Et si besoin est, le "belliciste" Brésilien pourra se servir des livres d'histoire comme d'un aiguillon pour l'orgueil de ses joueurs: la dernière victoire portugaise contre l'Espagne, le 20 juin 1981, remonte à exactement 23 ans.
L'Espagne, victorieuse de la Russie (1-0) puis tenue en échec par la Grèce (1-1) dans ce groupe A, part avec une longueur d'avance puisqu'un nul lui suffirait.
Mais le Portugal, qui doit absolument gagner devant son public de Lisbonne, aborde ce match le couteau entre les dents, comme il l'a fait mercredi face aux Russes (2-0) après des débuts catastrophiques contre la Grèce (1-2).
Même si théoriquement, Espagne et Portugal peuvent passer ensemble le premier tour (en cas de victoire portugaise et de défaite grecque contre la Russie et selon la différence de buts générale de l'Espagne et de la Grèce), il est probable qu'une seule formation ibérique atteigne les quarts.
Scolari veut s'en persuader: il s'agira de son équipe. Aussi, en bon Sud-Américain, le Brésilien n'a-t-il pas hésité à mettre le feu aux poudres. "C'est une guerre et lors des guerres il vous faut tuer et non être tué", a-t-il affirmé vendredi à la radio espagnole Cadena Ser en lui refusant un entretien.
"Ce genre d'expression est très utilisé au Brésil. Ce que je voulais dire, c'est qu'une équipe passera et l'autre pas", s'est justifié Scolari samedi, assailli de questions par les journalistes espagnols.
Pour autant, le sélectionneur aux faux airs de l'acteur Gene Hackman est trop roublard pour ignorer que ses déclarations rajoutent un peu plus de pression sur le camp espagnol, déjà gagné par une certaine nervosité.
"Arbitrage maison"?
La tactique du sélectionneur Inaki Saez est critiquée et l'attaque espagnole sujette à débat puisque Raul, en panne d'inspiration, Morientes et le jeune Fernando Torres sont en balance. Idem pour le milieu, où les supporteurs réclament Xabi Alonso et Joaquin tandis qu'Etxeberria (quadriceps) ne devrait pas jouer. En défense, Cesar devrait être titulaire à la place de Marchena, suspendu.
"L'Espagne ne sait pas jouer le nul. Et nous savons que pour que le pays nous juge favorablement, nous devons gagner", a déclaré Saez, qui parle de la victoire remportée au Portugal, en septembre dernier en amical (3-0), comme "d'une référence".
Par ailleurs, pour rajouter à la tension ambiante, les journaux espagnols glosent sur le fait que le match sera arbitré par le Suédois Anders Frisk, qui avait sifflé un penalty contre l'Espagne en 8e de finale du Mondial-2002, l'obligeant à se qualifier aux tirs au but face à l'Eire.
En outre, la cicatrice de l'élimination en quarts de finale de cette compétition par la Corée du Sud, sur un arbitrage contesté, n'est pas refermée. La presse espagnole craint ainsi un "arbitrage maison" de la part de M. Frisk.
Scolari, lui, planche sur son onze de départ. Il avait été l'auteur d'une petite révolution contre la Russie, titularisant cinq joueurs du FC Porto, club vainqueur de la Ligue des champions, et laissant notamment sur le banc le capitaine aux 108 sélections, Fernando Couto.
Et si besoin est, le "belliciste" Brésilien pourra se servir des livres d'histoire comme d'un aiguillon pour l'orgueil de ses joueurs: la dernière victoire portugaise contre l'Espagne, le 20 juin 1981, remonte à exactement 23 ans.