Hécatombe chez les favoris
Soccer samedi, 26 juin 2004. 13:43 dimanche, 15 déc. 2024. 00:34
LISBONNE (AFP) - Avant même la fin des quarts de finale, l'Euro 2004 de soccer est marqué par une hécatombe parmi les favoris, les représentants des cinq plus grands championnats européens étant déjà éliminés: Espagne, Italie, Allemagne, Angleterre et France, le tenant du titre.
L'Espagne, l'Italie et l'Allemagne n'ont même pas réussi à franchir le cap du premier tour, tandis qu'Anglais et Français ont échoué en quarts de finale.
Au Mondial-2002, cette tendance s'était déjà faite jour, mais moins nettement. En effet, si les Français n'avaient joué que trois matches, les Italiens s'étaient arrêtés en huitièmes, Espagnols et Anglais en quarts alors que l'Allemagne échouait en finale.
Deux thèses s'affrontent pour expliquer ces disparitions prématurées.
D'un côté, on pointe du doigt les saisons extrêmement chargées, la nécessité pour les grands clubs de multiplier les rencontres pour équilibrer des budgets faramineux. La télévision, qui constitue la principale source de revenus du soccer, joue également un rôle prépondérant en imposant des spectacles étalés sur l'ensemble de l'année.
Ainsi, malgré la mise en place d'un calendrier harmonisé, les clubs les plus puissants multiplient les tournées et, à l'image du Real Madrid, sont prêts à sacrifier la préparation d'un début de saison pour aller vendre leur image en Asie. Résultat, le G14 (rassemblement des 18 clubs les plus riches du vieux continent) rechigne à mettre à la disposition des équipes nationales des joueurs déjà trop sollicités.
Fraîcheur
Une bonne partie des titulaires de l'Euro sont ainsi arrivés au Portugal avec une soixantaine de matches dans les jambes.
"Il manquait un soupçon de fraîcheur", reconnaissait le sélectionneur français Jacques Santini après l'élimination de son équipe face à la Grèce (0-1) vendredi. "Il faudrait donner la possibilité aux pays où évoluent les meilleurs joueurs d'avoir une préparation plus adaptée à ce genre de tournoi", ajoutait-il.
En revanche, Michel Platini, membre du Comité exécutif de l'Union européenne de soccer (UEFA) et de la Fédération internationale (FIFA) à une autre analyse pour expliquer ce nivellement des valeurs.
"Je pense que cela remonte à l'arrêt Bosman qui permet désormais à tous les joueurs européens d'aller évoluer dans les meilleurs championnats. Et comme ils sont de plus en plus nombreux, cela forme de plus en plus de talents", a expliqué l'ancien capitaine des Bleus à l'AFP.
Platini, qui écarte le facteur fatigue pour expliquer les éliminations des grandes nations, estime encore que la majorité des joueurs évoluant dans les seize équipes de l'Euro sont des vedettes à part entière dans ces grands championnats et disputent le même nombre de matches que les autres.
Les deux explications sont sans aucun doute recevables. Cependant, au vu de la qualité des matches disputés jusqu'à présent, il semblerait que ce nivellement des valeurs se fasse plutôt vers le bas.
L'Espagne, l'Italie et l'Allemagne n'ont même pas réussi à franchir le cap du premier tour, tandis qu'Anglais et Français ont échoué en quarts de finale.
Au Mondial-2002, cette tendance s'était déjà faite jour, mais moins nettement. En effet, si les Français n'avaient joué que trois matches, les Italiens s'étaient arrêtés en huitièmes, Espagnols et Anglais en quarts alors que l'Allemagne échouait en finale.
Deux thèses s'affrontent pour expliquer ces disparitions prématurées.
D'un côté, on pointe du doigt les saisons extrêmement chargées, la nécessité pour les grands clubs de multiplier les rencontres pour équilibrer des budgets faramineux. La télévision, qui constitue la principale source de revenus du soccer, joue également un rôle prépondérant en imposant des spectacles étalés sur l'ensemble de l'année.
Ainsi, malgré la mise en place d'un calendrier harmonisé, les clubs les plus puissants multiplient les tournées et, à l'image du Real Madrid, sont prêts à sacrifier la préparation d'un début de saison pour aller vendre leur image en Asie. Résultat, le G14 (rassemblement des 18 clubs les plus riches du vieux continent) rechigne à mettre à la disposition des équipes nationales des joueurs déjà trop sollicités.
Fraîcheur
Une bonne partie des titulaires de l'Euro sont ainsi arrivés au Portugal avec une soixantaine de matches dans les jambes.
"Il manquait un soupçon de fraîcheur", reconnaissait le sélectionneur français Jacques Santini après l'élimination de son équipe face à la Grèce (0-1) vendredi. "Il faudrait donner la possibilité aux pays où évoluent les meilleurs joueurs d'avoir une préparation plus adaptée à ce genre de tournoi", ajoutait-il.
En revanche, Michel Platini, membre du Comité exécutif de l'Union européenne de soccer (UEFA) et de la Fédération internationale (FIFA) à une autre analyse pour expliquer ce nivellement des valeurs.
"Je pense que cela remonte à l'arrêt Bosman qui permet désormais à tous les joueurs européens d'aller évoluer dans les meilleurs championnats. Et comme ils sont de plus en plus nombreux, cela forme de plus en plus de talents", a expliqué l'ancien capitaine des Bleus à l'AFP.
Platini, qui écarte le facteur fatigue pour expliquer les éliminations des grandes nations, estime encore que la majorité des joueurs évoluant dans les seize équipes de l'Euro sont des vedettes à part entière dans ces grands championnats et disputent le même nombre de matches que les autres.
Les deux explications sont sans aucun doute recevables. Cependant, au vu de la qualité des matches disputés jusqu'à présent, il semblerait que ce nivellement des valeurs se fasse plutôt vers le bas.