« On était aux soins intensifs depuis longtemps et nous sommes encore en vie! On a encore cette chance de continuer avec la partie de jeudi ». Voilà comment l’entraîneur Marco Schällibaum a résumé le sort de l’Impact de Montréal à l’approche du match décisif de jeudi à Houston.

Une fois de plus, le Suisse a trouvé les bons mots pour imager la situation de sa troupe et espérons qu’il trouvera aussi le discours idéal pour la motiver avant la rencontre contre le Dynamo.

Le passage aux soins intensifs s’est avéré encore plus stressant quand les joueurs et les membres de l’organisation ont reçu l’aide tant attendue dans le troisième et dernier match dimanche qui avait une influence sur leur sort.

« Je suis très content, c’était une journée stressante! », a avoué Patrice Bernier. « Malheureusement, nous avons ouvert une grande porte et nous avons laissé des équipes passer avant nous, mais nous sommes entrés. »

C’est la victoire des Red Bulls de New York qui a sauvé la formation montréalaise qui a hérité du cinquième rang dans l’Est.

Marco Schällibaum« On ne méritait pas la troisième place avec nos performances des dernières semaines, mais nous avons quand même mérité le cinquième rang. Il faut retrouver notre ancien visage et se battre tels des lions comme les équipes qui ont accédé aux séries dimanche », a insisté Schällibaum.

Le défenseur Matteo Ferrari a été très honnête à la suite du revers contre Toronto samedi en admettant que l’équipe ne méritait pas d’accéder aux éliminatoires en ayant joué de la sorte, mais cette opinion n’est pas partagée par plusieurs joueurs dont le gardien Troy Perkins.

« Le passé n’a pas plus d’importance et c’est à nous de surprendre des gens en jouant comme nous l’avons fait plus tôt cette saison », a soutenu Perkins.

« C’est un sentiment étrange parce que nous sommes heureux de participer aux éliminatoires, mais nous avons complètement oublié comment jouer en fin de saison… », a confié Ferrari.

Au niveau des blessés, Alessandro Nesta ne sera pas en mesure de jouer. La situation est plus encourageante pour Bernier et même Nelson Rivas pourrait représenter une option selon l’entraîneur.

Un adversaire plus que redoutable

Puisque le Dynamo est reconnu pour atteindre son apogée à l’approche des séries et durant cette « deuxième saison », l’Impact aurait sans doute aimé affronter une autre équipe.

Mais en raison de son dossier de 1-6-1 depuis huit matchs, le onze montréalais ne peut que se blâmer pour expliquer cette confrontation exigeante.

« S’il y a une équipe qui sait comment faire pour gagner quand ça compte, c’est bien le Dynamo », a avoué le capitaine Davy Arnaud qui n’a pu s’empêcher de regarder les matchs de dimanche du coin de l’œil malgré l’anniversaire de sa fille.

« Ce n’est plus le temps de penser à nos erreurs. Nous avons beaucoup d’expérience donc je suis positif. Nous avons eu une réunion d’équipe et c’était positif de voir que personne n’était vraiment heureux parce que nous ne sommes pas satisfaits d’avoir accédé aux éliminatoires de cette façon », a ajouté Ferrari (photo) avec sa franchise habituelle. Matteo Ferrari

Très expérimenté aussi, Bernier a expliqué que les sentiments négatifs vécus avec le revers à Toronto ont été mis de côté.

« Ce n’est pas le temps de ressentir encore de la frustration, maintenant ça prend de la concentration. On pourrait bien décortiquer toute la saison, mais tout est possible en séries », a confié celui qui n’aurait pas détesté que le Dynamo doive affronter la rigoureuse température du Québec.

Cette saison, l’Impact a présenté un dossier de deux victoires et un revers en trois duels contre le Dynamo. Le fait de bien connaître l’identité de l’opposant ravit Ferrari.

« Ce sera un match difficile et ils jouent un style physique et direct à la maison. C’est bien d’avoir affronté cette équipe trois fois donc nous les connaissons bien », a mentionné le défenseur central.

En raison du match déterminant qui pointe déjà à l’horizon, le moment n’est pas opportun pour célébrer la première qualification éliminatoire de l’organisation. Tout de même, Arnaud a confié que la fierté est présente en dépit de la conclusion ardue du calendrier régulier.

« C’est un gros accomplissement et nous devrions être fiers d’atteindre les séries dès notre deuxième saison parce que c’est loin d’être facile comme mandat. Oui, nous sommes un peu déçus de terminer au cinquième rang, mais c’est parce que nous formons une bonne équipe », a spécifié Arnaud.