Evan Bush s’explique toujours mal sa suspension
Impact mardi, 13 sept. 2016. 16:12 jeudi, 12 déc. 2024. 09:41MONTRÉAL – Evan Bush a fait le saut quand il a eu la confirmation qu’il ne serait pas devant le filet de l’Impact lors du déplacement de l’équipe à Philadelphie samedi dernier.
Bush a dû rater le rendez-vous contre l’Union – à qui l’Impact a soutiré un nul de 1-1 – parce qu’il devait purger une suspension automatique d’un match inhérente au carton rouge qu’il avait reçu quelques jours plus tôt dans une défaite contre Orlando. Le rouge était le quatrième décerné à un joueur de l'Impact dans un intervalle de sept matchs.
Même si la direction de l’Impact avait décidé d’en appeler de la décision de l’arbitre Silviu Petrescu, le cerbère montréalais n’aurait pas gagé sa maison sur ses chances de gagner sa cause. « Dans ma tête, je me disais que c’était à 80 % certain que je ne jouerais pas », a-t-il raconté mardi.
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Ce n’est donc pas tant le maintien de sa sentence qui a surpris Bush. Ce qui l’a confondu, ce sont plutôt les détails de la réponse qu’il a reçue des autorités de la MLS juste avant que ses coéquipiers ne s’envolent pour la Pennsylvanie.
« Je ne suis pas certain que je devrais en parler, mais je vais le faire quand même », a-t-il décidé d’un ton sûr.
Chaque décision relative à l’expulsion d’un joueur qui est portée en appel par une équipe de la MLS est soumise à un comité de révision indépendant formé d’un membre de la Fédération de soccer des États-Unis, un de l'Association canadienne de soccer et un autre de l'Organisation professionnelle des arbitres (PRO). Ce comité doit en arriver à un consensus sur la question qui lui est soumise afin qu’une décision soit renversée.
Or, Bush prétend que son cas n’a pas fait l’unanimité au sein du comité et que selon les informations qui se sont rendues à ses oreilles, le membre de la PRO s’était rangé derrière les arguments de l’Impact.
« C’est ce qui me choque le plus dans cette histoire. À la fin du processus, ce sont les arbitres qui étaient de notre côté. Alors de savoir que malgré ça, le jugement est maintenu, ça m’apparaît un peu bizarre. Est-ce le système qui est mal fait? Peu importe, ça démontre que la décision qui a été prise à mon endroit sur le terrain a été évaluée sous un jour différent avec un peu de recul. »
C’est donc la petite victoire dont devra se contenter Bush, qui avait été incapable de cacher son incompréhension lorsque l’officiel avait sorti le carton rouge pour le punir d’avoir fait trébucher Carlos Rivas dans la surface à la 51e minute du match contre Orlando.
« Je n’ai jamais nié que mon geste valait un penalty parce que je lui ai effectivement accroché la cheville. Mon problème, c’est le rouge qui a suivi. Vous avez pu le voir dans ma réaction – je ne pouvais simplement pas le croire. Jamais je n’aurais pu me douter qu’il irait jusque-là, mais évidemment, notre ami l’arbitre voyait ça autrement. »
Titulaire pour les 27 premiers matchs du championnat, Bush a regardé le match contre l’Union en famille, bien assis sur son divan, une position qui ne lui est pas familière et dans laquelle il préfère ne pas se retrouver trop souvent.
« Je n’aime pas trop être à l’écart de l’équipe, pour être honnête. Plus tôt cette année, pendant le Championnat canadien, Mauro m’avait demandé si je préférais rester à la maison pour le déplacement à Toronto et j’avais décidé de suivre l’équipe quand même. J’aime mieux être avec le groupe sur le banc, même si on ne prévoit pas m’utiliser. Ça me permet de rester connecté au pouls de l’équipe. »
S’il reste en santé, Bush surpassera sa marque personnelle de 31 départs dans une saison, établie l’année dernière, mais devra connaître un dernier droit sensationnel pour s’approcher des neuf jeux blancs et des quinze victoires amassés en 2015. Avec six matchs à jouer en saison régulière, l’Américain de 30 ans compte cinq blanchissages et neuf victoires.
Lefèvre à l’hôpital
Wandrille Lefèvre était le seul absent à l’entraînement de l’Impact mardi. Selon l’entraîneur Mauro Biello, le défenseur central de 27 ans se trouvait à l’hôpital pour soigner une gastro-entérite.
Lefèvre n’avait pas fait le voyage à Philadelphie en fin de semaine. Il n’a pris qu’à un seul des neuf dernières parties de son équipe.