Débuts captivants dans l'ère Thierry Henry chez l'Impact
Impact vendredi, 17 janv. 2020. 15:53 vendredi, 13 déc. 2024. 20:40Trou de mémoire, sentiment de déjà-vu et deuxièmes chances au crédit.
L’Impact de Montréal n’a peut-être passé que deux jours à Montréal avant de s’envoler vers la Floride, ce ne sont pas les sujets qui manquent.
Depuis mardi, l’ère Thierry Henry est officiellement lancée et à défaut de savoir quelle trajectoire elle prendra, elle a quelque chose de franchement captivant.
Trou de mémoire
Avant toute chose, les premiers commentaires de Nacho Piatti étaient attendus avec impatience. L’Argentin n’avait toujours pas fait de retour sur sa disparition lors du bilan de fin de saison.
Devant un nombre impressionnant de journalistes, ses explications ont rapidement pris une tournure de Commission Charbonneau.
« J’ai oublié. »
Voilà, la raison derrière l’absence du joueur désigné au bilan. Une réponse décevante pour un joueur qui avait l’opportunité d’assumer ses responsabilités et un peu plus de leadership.
De toute évidence, à un mois du début de saison, tout ne tourne pas rond dans le dossier. À mon sens, le scénario idéal serait de garder l’Argentin jusqu’à l’été avant de le laisser retourner au club de son choix en Amérique du Sud.
Le joueur empocherait une somme importante d’ici là, le club aurait le temps de magasiner son prochain joueur désigné (encore moins facile qu’à l’habitude dans une année d’Euro) et on pourrait offrir des adieux dignes de ce nom à un joueur qui les mérite pleinement.
Ceci dit, les cas de figure sont beaucoup trop nombreux pour prédire l’avenir de Piatti à court ou moyen termes. Il peut aussi bien faire la saison au complet ou partir dans six mois. Peut-être même six semaines.
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Déjà-vu?
« C’est la même équipe qui vient de rater les éliminatoirespour une troisième année de suite! »
Un commentaire qui revient souvent quand vient le temps d’évaluer l’effectif du XI montréalais.
C’est peut-être le groupe qui a terminé la saison dernière, mais c’est loin d’être l’effectif que Rémi Garde avait sous la main à pareille date l’an dernier.
D’un point de vue offensif, la présence de Bojan Krkic, Lassi Lappalainen et Romell Quioto dès le début de campagne, ainsi que le retour au bercail de Ballou Tabla, sont non négligeables.
Avec en prime la présence d’un coach davantage tourné vers l’attaque que le pragmatisme de son prédécesseur, je n’ai pas le sentiment de voir la même équipe qui a entamé la saison 2019.
Sans compter la présence de Rod Fanni dès janvier en défense.
Suis-je optimiste pour autant? On pourra s’en reparler dans deux ou trois mises sous contrat.
Deuxième chance au crédit
Je suis de ceux qui croient que l’Impact aurait pu offrir plus d’opportunités à ses produits locaux au fil des ans. La présence de Maxime Crépeau dans les buts de Vancouver reste un non-sens à mes yeux.
Je suis aussi d’avis que certains de ces joueurs locaux doivent eux-mêmes en faire plus pour saisir ces opportunités. Surtout lorsque c’est une deuxième, voire troisième chance. Ce sera le cas pour Ballou Tabla et Anthony Jackson-Hamel en 2020.
Le transfert de rêve de Ballou au Barça a échoué. Reste à savoir si cet épisode aura été accompagné d’une prise de conscience. Il y a une grande différence entre jouer chez les pros et y avoir une carrière. Le jeune ailier est à la croisée de ses chemins.
Pour un joueur qui n’a disputé qu’une vingtaine de matchs dans les couleurs de l’Impact, Ballou s’est attiré trop de mauvaise presse. Souhaitons qu’avec une nouvelle décennie qui s’amorce, il fasse de meilleurs choix et sache s’entourer des bonnes personnes.
En ce qui concerne Jackson-Hamel, il évoluera sous un quatrième entraîneur (j’exclus Wilmer Cabrera). Depuis son passage pro en 2014, tout le monde a changé autour de lui. Du président au responsable d’équipement, en passant par le directeur sportif. Six ans plus tard, il est la seule constante dans l’équation.
Le Bombardier de Limoilou a encore le potentiel d’être un atout important, peut-être même vital, dans la quête d’une place en éliminatoires. À lui de saisir cette dernière opportunité à deux mains, sans tourner les coins ronds dans sa préparation ou se laisser distraire par la vie hors terrain.
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