Evan Bush n’en menait pas large après la défaite de l'Impact
Impact dimanche, 5 juil. 2015. 00:21 jeudi, 12 déc. 2024. 04:48MONTRÉAL – Evan Bush n’en menait pas large dans un vestiaire enrobé d’un lourd silence après une défaite évitable encaissée aux mains du New York City FC, samedi au Stade Saputo.
Battu sur deux des trois tirs cadrés des visiteurs, le gardien de l’Impact avait décidé qu’il lui revenait de porter le poids de la défaite sur ses épaules.
« On méritait de gagner et au final, je n’ai pas rempli le mandat qui m’était confié. J’ai coûté des points à l’équipe ce soir », se flagellait le cerbère américain, victime des septième et huitième buts de la saison de David Villa dans un revers de 2-1.
L’attaquant espagnol a marqué une première fois à la 35e minute, décroisant un tir bas qui est passé sous la main gauche du gardien alors en pleine extension, puis est revenu à la charge à la toute fin du match sur un coup franc d’une précision chirurgicale. Bush croit que les deux buts auraient pu être évités.
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« J’aurais pu faire les deux arrêts que je n’ai pas faits, c’est simple. J’ai l’impression que les deux buts ont été marqués sur des tirs que j’aurais dû arrêter. Il y a des matchs comme ça. On ne souhaite jamais en avoir, mais ce soir j’en ai eu un. Ce qui me déçoit surtout, c’est que ça survienne dans un match qu’on a dominé. J’ai laissé tomber les gars. »
Le deuxième but new-yorkais, inscrit alors que l’Impact pouvait encore espérer renverser la vapeur et décrocher trois importants points, semblait avoir laissé les cicatrices les plus profondes. Même si l’action de Villa était l’œuvre d’un tireur d’élite, on semblait avoir de la difficulté à la digérer dans le vestiaire de l’Impact.
« Je croyais au départ qu’il allait tenter de viser par-dessus le mur, mais à partir du moment où la frappe arrive de mon côté, c’est un arrêt que je fais habituellement et que j’aurais dû faire ce soir. Je ne sais pas si j’ai quitté le ballon des yeux quand il est arrivé à mes mains, mais c’est un arrêt que je devais faire », critiquait avec persistance Bush tout en maintenant qu’il ne voyait aucun problème avec le positionnement du bloc défensif aligné pour faciliter sa tâche.
« Le mur doit couvrir un côté et le gardien doit couvrir l’autre. Je devrai regarder la séquence de nouveau, mais c’est pour ça qu’on installe un mur dans ces circonstances », a laissé tomber l’entraîneur Frank Klopas, loin de prendre la défense de son gardien.
« Je crois que si Bush pouvait revoir ce tir, il effectuerait assurément l’arrêt, regrettait le défenseur Donny Toia. Je ne suis pas un gardien, donc je ne peux pas décrire le jeu de sa perspective, mais je sais que si j’étais à sa place, j’aurais probablement autant de mal à accepter le résultat. »
Toia excusait son coéquipier en affirmant que Villa n’aurait, à la base, jamais dû avoir le luxe de pouvoir s’élancer aussi librement, et d’une distance si attrayante, à un point si critique de la rencontre.
« On ne peut se permettre de commettre des erreurs stupides de la sorte et commettre des fautes juste devant la surface de réparation. On savait tous à quel point il est doué pour ce genre de tir il nous l’a montré ce soir. »
Jack McInerney abondait dans le même sens. « Si on ne rend pas coupable d’une faute sur le deuxième but, ils n’ont probablement jamais une autre opportunité de marquer. On aurait pu marquer quatre ou cinq buts ce soir, alors tout n’est pas de la faute d’Evan. Il aurait peut-être pu faire un arrêt de plus, mais au final on a dominé sans pouvoir marquer. »
Un autre penalty?
L’imposante foule massée dans les gradins du Stade Saputo s’est emballée en fin de match lorsque McInerney s’est retrouvé sur le derrière avant de pouvoir recevoir un long relais envoyé en sa direction. En chœur, plus de 18 000 fervents ont immédiatement tenté d’influencer l’officiel Jorge Gonzalez pour qu’il soulève son sixième carton de la soirée et décerne à l’Impact son deuxième penalty du match.
Mais leur bruyante requête est demeurée sans réponse. Klopas a rapidement fait mention de l’incident lors de son point de presse d’après-match, laissant savoir sans s’étendre sur le sujet qu’il croyait que l’action aurait dû être punie. McInerney, qui n’a pas l’habitude de censurer ses propos, a déploré le silence de l’arbitre.
« Le gars a enroulé mon chandail autour de mon cou. J’imagine qu’il ne voulait pas appeler de penalty parce qu’il nous en avait donné un plus tôt, mais ça n’a rien à voir. Si c’est un penalty, c’est un penalty », a sèchement tranché le numéro 99.
« J’espère que la Ligue révisera la séquence parce que le gars a clairement descendu son bras descendu sur les épaules de Jack pour le jeter au sol. C’était flagrant », a obtempéré Toia.