L’Impact de Montréal, qui a dû s’entraîner à l’intérieur en raison des caprices de la météo, a confirmé qu’elle désirait retenir les services de l’attaquant Daniele Paponi.

Le directeur sportif Nick De Santis a indiqué que la direction était satisfaite des prestations de Paponi durant son essai et qu’elle voulait le retenir à Montréal.

«On est content de ce que nous avons vu jusqu’à maintenant. On ne voulait pas seulement voir la qualité du joueur, mais aussi connaître sa personnalité et découvrir comment il peut s’intégrer dans le groupe», a exprimé De Santis.

La grande question demeure de s’entendre sur les aspects financiers dont avec le FC Bologne, le club de Paponi, qui doit recevoir une compensation pour ses services.

«C’est à nous de voir si on peut trouver une solution. On a eu une discussion avec la MLS et on doit parler à son agent qui devra en faire autant avec Bologne pour essayer de venir à une entente», a-t-il noté.

De Santis et les entraîneurs considèrent que l’Italien possède des qualités qui pourraient complémenter les attaquants Marco Di Vaio et Andrew Wenger. Paponi, 24 ans, parvient notamment à se démarquer avec une vitesse intéressante et il utilise bien sa frappe des deux pieds pour faire bouger les cordages.

«Il est assez timide et les joueurs l’aiment bien. Il a un profil différent de Di Vaio, Wenger et (Sanna) Nyassi par exemple. C’est sûr et certain qu’il peut nous aider et j’ai vu qu’il a une grande motivation de vivre cette expérience. Ses deux et trois dernières années ont été difficiles pour lui au niveau professionnel et il voit cela comme une nouvelle chance», a souligné le dirigeant.

«Je l’ai vu jouer trois fois, il a de très bonnes qualités et il cadre avec notre philosophie au niveau humain. Je suis très content de son rendement et je pense qu’il peut nous donner un coup de main», a jugé l’entraîneur Marco Schällibaum.

En ce qui concerne Di Vaio, De Santis a rassuré les amateurs en précisant qu’il serait à son poste samedi (dès 13h30 à RDS) contre le Crew de Columbus dans le match qui s’annonce plus que frisquet au Stade Saputo.

Di Vaio s’est surtout échauffé sur les lignes de côté mercredi et jeudi afin de reposer ses jambes expérimentées.

Autre bonne nouvelle pour le onze montréalais, le défenseur Alessandro Nesta sera de retour dans la formation partante après avoir raté les deux dernières parties. Le genou droit de Nesta semble donc assez rétabli pour tenir le coup malgré un terrain qui sera très ferme.

Même si les dirigeants ont préféré le confort intérieur pour la séance d’entraînement de jeudi, aucun joueur n’a manifesté son désarroi par rapport à la température et les conditions anticipées pour la première partie de la saison au domicile de l’équipe.

«L’aspect température est difficile pour tout le monde. Les joueurs se sentent plus confortables à l'intérieur et ce sera à nous de faire face à ces défis samedi. Ce n’est pas l’idéal car on aimerait être dehors pour sentir les sensations de notre terrain», a admis De Santis.

En fait, ils ont plutôt profité de leur rencontre avec les journalistes pour raconter leurs pires anecdotes météorologiques vécues au cours de leur carrière (comme Patrice Bernier qui a déjà joué à moins 15). Que ce soit au Canada, en Italie, aux États-Unis ou ailleurs sur la planète, ils semblent presque tous avoir dû négocier avec les foudres de Dame Nature à un certain moment.

«Mes expériences les plus froides étaient sûrement à Chicago alors que la température tournait autour du point de congélation. Cette fois, on ne sait pas encore à quoi s’attendre», s’est rappelé Justin Mapp avec un sourire en coin.

«L’hiver en Italie, en novembre et décembre, il peut faire zero ou moins et on joue», a commenté Di Vaio. 

Reste à voir si les amateurs braveront aussi le froid. Pour le moment, plus de 15 000 billets ont été vendus et l’Impact espère que ce nombre grimpera même si le mercure sera très bas au thermomètre.

Rappelons que l'Impact sera dirigé par Mauro Biello puisque Marco Schällibaum purgera une suspension pour avoir arrosé un officiel à Kansas City.
Schällibaum a confirmé que la stratégie pourrait être adaptée en raison des conditions.

«Le foot, ça vient avec de la pluie, de la neige parfois, du chaud… Il faut juste s’adapter aux circonstances. Par rapport à la stratégie, c’est vrait qu’on peut mieux jouer techniquement sur un terrain sec alors on devra jouer plus simple», a-t-il raconté.

De son côté, Mapp a convenu que la qualité d’exécution pourrait souffrir.

«En fait, de telles conditions enlèvent un peu l’essence du soccer. Ça devient un style plus prudent et une confrontation physique. Disons que ça pourrait ne pas être le plus beau match», a-t-il fait remarquer en soulignant l’importance d’utiliser les souliers adéquats.