MONTRÉAL - Marco Di Vaio est venu sauver la mise pour l'Impact de Montréal. L'attaquant italien a inscrit ses 12e et 13e buts de la saison pour permettre au onze montréalais d'inscrire une importante victoire de 2-1 face au D.C. United dans les dernières minutes du match.

À la 83e minute, Di Vaio a redonné l'avance aux siens en servant toute une tasse de café à Chris Korb avec un habile changement de direction dans la surface, avant de battre le gardien Bill Hamid d'un tir précis dans le coin supérieur droit du filet et semer l'hystérie parmi les 20 801 spectateurs réunis au stade Saputo.

L'Italien avait donné les devants à l'Impact (11-7-5) à la 43e minute, sur une superbe pièce de jeu. La réplique du D.C. United (3-17-4) est venue du pied de Conor Doyle, à la 81e.

À la suite d'une poussée avortée du United, Felipe, Justin Mapp et Di Vaio se sont lancés en contre-attaque. Felipe a alimenté Mapp sur l'aile droite. Le milieu de terrain y est allé d'un beau centre vers Felipe, mais au lieu de prendre le tir de la surface, le Brésilien a plutôt habilement laissé filer le ballon entre ses jambes pour Di Vaio, qui a déjoué Hamid d'un tir précis dans la lucarne gauche.

Il s'agissait pour Di Vaio d'un premier filet depuis le 3 juillet, lors d'un verdict nul de 3-3 contre le Toronto FC. Il était bien soulagé de mettre fin à cette disette.

« Je suis très content, car je joue pour marquer, a-t-il indiqué. Quand je ne marque, pas je ne suis pas content, parce que je n'aide pas l'équipe. J'ai besoin de marquer et l'équipe a besoin que je marque. Le moment était bien choisi: c'était un match très important pour nous après deux défaites (en MLS). »

Entre ses deux buts, l'Impact a eu droit au spectacle Troy Perkins.

Le gardien montréalais a multiplié les gros arrêts, particulièrement en deuxième demie. Il s'est d'abord dressé devant Kyle Porter à la 40e minute, quand ce dernier s'est faufilé derrière Matteo Ferrari et a décoché un tir bas qui l'a forcé à plonger sur sa droite.

Di Vaio, à nouveau
Di Vaio, à nouveau

Au retour de la pause, United a appliqué beaucoup de pression, si bien que Perkins a dû se montrer alerte. Il a d'abord stoppé un coup franc d'environ 27 mètres de Dwayne De Rosario en plongeant sur sa droite à la 46e minute, avant de se dresser devant une redirection précise à la 52e.

Puis, à la 64e, Luis Silva a décoché un violent tir qui a forcé le gardien à plonger loin sur sa gauche pour faire dévier.

« Pour nous, c'était un match que nous ne pouvions pas perdre, sinon, on se serait vraiment retrouvés en profonde léthargie et ça aurait été difficile de s'en sortir, a expliqué le gardien. Maintenant, c'est le moment de commencer à bâtir pour les séries, de s'assurer d'y entrer avec une position enviable, et moi, je dois faire ma part du mieux que je peux. »

Perkins n'a cependant rien à se rapprocher sur le tir précis de Doyle, qui a accepté la belle passe de Silva dans la surface avant de le battre dans le petit filet sur sa gauche.

Manque d'opportunisme

Le onze montréalais aurait pu terminer la première demie fort d'une avance de trois ou quatre buts, mais, comme c'est souvent le cas dernièrement, il a manqué de finition.

Dès la troisième minute, Andres Romero a raté toute une occasion, quand il s'est retrouvé seul dans la surface pour recevoir un centre de Felipe, qu'il a fait dévier directement sur Hamid.

Deux minutes plus tard, Felipe et Di Vaio se sont échangé le ballon à quelques mètres du gardien, mais le Brésilien n'a pas pu décocher un bon tir, qui a de surcroit été facilement repoussé par un défenseur du United.

« C'est ça aussi le football, a expliqué l'entraîneur-chef Marco Schällibaum. Les gars ont très bien joué, les constructions étaient bonnes, les passes étaient belles, mais nous avons manqué un peu de finition.

« J'ai par contre bien aimé l'équipe que j'ai vue en début de match. Je voulais qu'on sorte en force et c'est ce qui s'est produit. »

L'Impact a démontré beaucoup plus de mordant dans cette rencontre, cadrant pas moins de huit de ses 12 tirs, des chiffres auxquels il ne nous a pas habitués récemment.

« C'est le choix de l'arbitre, que je trouve très dur »
« C'est le choix de l'arbitre, que je trouve très dur »

Les deux entraîneurs expulsés

Après un contact sévère de James Riley à l'endroit de Mapp à la 75e minute, les esprits se sont échauffés entre les deux bancs et le capitaine Patrice Bernier a dû retenir Schällibaum, qui semblait prêt à aller s'en prendre à son vis-à-vis Ben Olsen.

Une fois les esprits calmés et un carton jaune distribué à Riley, l'arbitre Ismail Elfath, à ses débuts professionnels, a décidé d'expulser les deux entraîneurs, ce qui est plutôt rare.

« On dit que je suis sorti de ma zone, a dit Schällibaum, peinant à garder son calme. Un de mes joueurs venait de se prendre une caméra en pleine gueule, j'ai bien le droit de vérifier s'il est bien. Oui, j'ai sorti de la zone, mais je n'ai rien dit.

« Si vous avez un ami, ou un joueur que je traite comme un ami qui entre dans une caméra de façon très, très dangereuse, je suis quand même là pour aider. Mais ils n'ont pas de sentiment, c'est tout. »

« Nous nous battions pour le ballon et c'est un peu serré (à cet endroit), je ne pense pas qu'il y avait de mauvaise intention de sa part, a expliqué Mapp. Je suis tombé sur le coin de la table et me suis retrouvé dans la caméra. Ç'a semblé pire que c'était. »

« Je sais que je peux jouer comme avant »
« Je sais que je peux jouer comme avant »
« L'important c'est de sortir avec trois points »
« L'important c'est de sortir avec trois points »