Peut-être un peu trop conditionné par les années passées, j’ai tendance à appréhender les bilans de fin de saison.

Aurons-nous à jamais perdu trois heures de nos vies ou apprendrons-nous quelque chose ?

Je suis heureux de dire que je penchais vers la seconde option à ma sortie du centre d’entraînement de l’Impact vendredi après-midi.

Maîtrise du sujet

À pareille date l’an passé, Mauro Biello était dans une position particulière.

À la barre de l’équipe depuis quelques mois seulement, il pouvait difficilement critiquer le travail de Frank Klopas (dont il était l’adjoint) ou faire des demandes pour une saison 2016 qu’on ne lui avait toujours pas promise.

Jour de bilan pour l'Impact

Un an plus tard, l’entraîneur a profité d’une plus grande latitude pour démontrer sa maîtrise du sujet.

Malgré une élimination vieille d’à peine 48h, Biello a parlé de la dernière campagne avec le recul d’un entraîneur qui n’a pas attendu la fin de saison pour commencer à analyser le parcours de son équipe. Les sujets étaient nombreux, les détails aussi, mais on retiendra surtout un énoncé.

« Nous ne sommes jamais descendus sous la ligne rouge »

Une phrase toute simple (fort bien choisie) qui image bien le bilan positif qu’il tire de sa première année complète à la barre du Onze Montréalais.

Un trophée quand même

« C’est un plus gros trophée que j’aurais aimé recevoir ». Hassoun Camara est reconnaissant d’être nommé joueur défensif de l’année chez l’Impact, mais reste bien conscient que ce titre ne remplacera pas la MLS Cup.

Le trophée Giuseppe Saputo, décerné au joueur de l’année chez le bleu-blanc-noir, a pour sa part été remis à Nacho Piatti pour une deuxième année consécutive.

Si ce choix laissait place au débat il y a un an, il allait de soi en 2016. Outre ses 17 buts en championnat et 4 en séries, l’Argentin présenté un jeu plus généreux et une contribution défensive que nous n’avions pas vue depuis son arrivée à Montréal.

Les supporters de l’Impact auront été soulagés d’entendre que Camara et Nacho s’étaient déjà engagés mutuellement à être de retour en mars prochain.

Une affirmation corroborée par Piatti lui-même qui dit avoir eu une rencontre avec Joey Saputo, ainsi que son entraîneur et qu’il serait en effet de retour avec l’équipe pour la reprise.

Pain sur la planche

À travers les foules de 61 000 personnes et la frénésie des séries, il ne faudrait pas perdre de vue que l’Impact a une grosse marge de progression possible. La vague d’enthousiasme des derniers mois ne doit pas faire oublier le travail nécessaire pour pérenniser les succès du club.

Quels départements ont besoin d’améliorations ? « On en parlera avec Joey après » a déclaré Didier Drogba lorsqu’interrogé sur le sujet.

« On a laissé une belle empreinte »

Au-delà d’ajustements au fonctionnement du club qui pourraient être bénéfiques à plus long terme, le bleu-blanc-noir a quelques cas urgents à régler.

Patrice Bernier doit rencontrer son entraîneur lundi et la direction par la suite pour discuter de son futur. Le capitaine est présentement sans contrat pour 2017. Dominic Oduro est dans la même situation, mais a dit déjà être en discussions pour trouver un terrain d’entente en vue d’un retour qu’il souhaite.

Pour éviter d’être pris de court, l’Impact devrait aussi se préparer en fonction d’offres potentielles pour Ambroise Oyongo. Le Camerounais dit vouloir honorer sa dernière année de contrat, mais l’intérêt qu’il attire chez certains clubs européens pourrait changer la donne.

Bilan : Drogba, Bernier et Ciman