MONTRÉAL – Thierry Henry a joué quatre saisons complètes en MLS, de 2011 à 2014. Dans chacune d’elles, son club, les Red Bulls de New York, a pris des points dans au moins 10 de ses 17 matchs à l’étranger.

 

Il s’agit d’un taux de succès plus qu’appréciable dans une ligue réputée pour faire la vie dure aux équipes en déplacement et dont l’Impact se contenterait volontiers à sa première année avec « Titi » comme entraîneur.

 

Depuis trois ans, le Bleu-blanc-noir n’a jamais récolté plus de 14 points sur la route dans une saison. Sous les ordres de Rémi Garde, il a perdu 21 de ses 32 matchs de MLS loin du Stade Saputo. Ces chiffres n’expliquent peut-être pas à eux seuls le fait qu’il n’y ait pas eu de séries éliminatoires à Montréal au cours de cette période, mais ils peuvent assurément mettre les nouveaux dirigeants en place sur un début de piste de solution.

 

« On marquait plus de buts que les autres, donc on gagnait », a d’abord lancé Henry, pince-sans-rire, pour expliquer la constance de son équipe dans les stades adverses durant son premier passage en Amérique du Nord.

 

Le coach a ensuite repris son sérieux et a parlé d’un état d’esprit qu’il souhaite inculquer à ses joueurs alors que l’Impact se prépare à disputer le premier d’une série de quatre matchs consécutifs sur la route en MLS contre le FC Dallas.

 

« Pour moi, personnellement, c’est un truc que j’essaie de véhiculer à l’équipe. C’est sûr que c’est bien de jouer à la maison et de profiter de tout ça. Mais quand vous regardez bien, on a mis deux buts à Saprissa et on n’en a pas mis un ici contre eux. Je pense qu’à un moment donné, si on continue à être solide quand on doit être solide... C’est-à-dire que quand l’autre équipe a la balle, il ne faut pas leur donner d’espace. Et quand on a la balle, il faut leur faire du mal, que ce  soit à la maison ou à l’extérieur. Dans ma carrière, ça n’a jamais été un problème, maison ou extérieur. Donc il va falloir essayer d’avoir cette attitude. On sait très bien que ce n’est pas facile d’aller jouer à Dallas, pas du tout d’ailleurs. Mais dans ma tête, je ne pense pas maison ou extérieur. Vraiment pas. »

 

L’Impact s’entraînera au Stade olympique jeudi matin avant de s’envoler pour le Texas en après-midi. Il s’y entraînera vendredi, puis sera en action au Toyota Stadium le lendemain à 15 h. Il reviendra à Montréal tard samedi soir.

 

Le répit sera de courte durée puisque l’équipe reprendra le collier dès le mardi suivant pour recevoir la visite du CD Olimpia en Ligue des champions. Le club hondurien fera face à un défi encore plus grand dans son processus de régénération puisqu’il sera actif dimanche en soirée dans son propre championnat. Son horaire chargé ne lui laissera que très peu de temps pour récupérer et encore moins pour se familiariser aux conditions du Stade olympique.

 

Afin de maximiser à l’extrême cet avantage que lui procure le calendrier, l’Impact aurait pu décider d’épargner à quelques cadres le voyage à Dallas afin de maximiser leur repos pour la reprise de la Ligue des champions. Toutefois, lorsque cette option lui a été suggérée, Henry a dit que ce n’était pas un scénario qu’il envisageait.

 

« Je pense que ceux qui n’iront pas à Dallas, ce sont ceux qui sont blessés ou qui ne feront pas partie du groupe. C’est un match qui sera super important et de toute façon, ce n’est pas trop ma philosophie de penser à reposer certains joueurs pour penser à Olimpia ou à ce qui se passera après Dallas. Je ne pense pas du tout comme ça, surtout pas au début de la saison. Après, s’il y en a un qui a joué 30 matchs et qu’il faut peut-être reposer, on y verra, mais pour l’instant c’est un peu trop tôt pour penser à tout ça. »

 

Heureusement pour l’Impact, son horaire du mois mars n’est pas à l’image de la congestion qui s’annonce dans les prochains jours. Après son match à Dallas, le onze montréalais ne sera pas convoqué en MLS avant le 21 mars au Minnesota, ce qui lui permettra de compléter sans interruption son quart de finale de Ligue des champions.

 

L’Impact sera ensuite à Orlando le 4 avril et à Philadelphie le 11 avril. Son premier match au Stade Saputo est prévu pour le 18 avril contre le Dynamo de Houston.