Bien que les dernières semaines aient été divertissantes, les points s’accumulent trop lentement pour un onze montréalais aux grandes ambitions. Didier Drogba et Dominic Oduro ont parlé d’obligation de gagner devant leurs partisans samedi au Stade Saputo. L’urgence n’est pas mathématique puisque l’Impact est toujours premier de sa conférence, mais une séquence de quatre matchs sans victoire n’atteint pas les standards fixés par Bernier, Ciman, Buch et compagnie en 2016.

Resserrer les rangs

Les quatre buts encaissés face au Crew ont confirmé ce qui se dessinait depuis quelques semaines. Bien qu’on parle souvent de l’importance de l’organisation collective en défense, ce sont des bourdes individuelles qui font mal à l’Impact. Depuis le match à Chicago, une certaine fébrilité s’est installée derrière et les erreurs se succèdent. Les Montréalais ont-ils atteint le fond du baril à Columbus?

Chose certaine, ils devront resserrer les rangs avant d’accueillir l’équipe-surprise de la saison dans l’Est. Avec son approche directe et son potentiel sur jeu arrêté, l’Union de Philadelphie ressemble aux Rapids du Colorado qui ont marqué à deux reprises au Stade Saputo il y a quinze jours. Les déplacements de Sébastien Le Toux et la présence physique de C.J. Sapong seront une menace constante pour Laurent Ciman et ses coéquipiers.

D’ailleurs, sachant qu’Hassoun Camara est disponible, qui seraient vos quatre défenseurs samedi?

À fond

Didier Drogba a joué un rôle clé dans la remontée face au Crew samedi dernier. Une deuxième mi-temps tout en contraste avec les quarante-cinq premières minutes où il a perdu la majeure partie des ballons qu’on lui a servi. Le temps des calculs est terminé pour l’Ivoirien qui en sera à son cinquième départ consécutif face à l’Union. Depuis son retour dans l’effectif, il a semblé soucieux de gérer ses efforts en cours de match. Compréhensible, considérant son âge, le calendrier chargé et les nombreux blessés en attaque.

Le 7 avril dernier, Drogba disait avoir besoin d’une période d’un mois à un mois et demi pour revenir à un bon niveau. Où en est-il rendu? Quitte à devoir sortir avec un quart d’heure à jouer, il peut y aller à fond samedi. Le cas échéant, on pourrait revoir le Drogba de 2015 sur tout un match pour la première fois cette saison.

La base

Les passes forcées et les contrôles ratés ont été beaucoup trop nombreux à Columbus. La première mi-temps ne ressemblait en rien à la philosophie de jeu recherchée par Mauro Biello. En plus de compliquer les choses en phase offensive, les erreurs techniques mettent une pression énorme sur la défense qui est constamment en danger de contre-attaque. À l’approche du match de samedi, l’entraîneur-chef de l’Impact a demandé à ses joueurs de revenir à la base. Selon lui, un jeu plus simple, mais plus rapide permettra à son équipe de contrôler la rencontre comme elle le faisait en début de campagne.

Pour y arriver

S’ils sont reconduits dans le onze de départ, la distribution de Marco Donadel et Patrice Bernier sera clé pour permettre à l’Impact de dicter le jeu. Dominic Oduro, pour sa part, devra s’assurer de mieux conserver la possession lorsqu’on lui donne le ballon sur le côté. Contre le Crew, trop de séquences offensives ont avorté sur la droite en raison de mauvais contrôles.

Le début de saison du Ghanéen est percutant jusqu’à maintenant, mais une touche de balle plus soignée pourrait en faire un joueur dominant. Si cette qualité technique est inatteignable, vaudrait mieux coller la ligne de touche, là où il y a plus d’espace et moins de pression.

Une première victoire en cinq matchs, vous y croyez?