L'Impact de Montréal conclura une séquence de six matchs en 19 jours dimanche, en affrontant les Red Bulls de New York au Red Bull Arena, et la troupe de Thierry Henry espère pouvoir reprendre enfin son souffle par la suite.

En raison de la pandémie de la COVID-19, l'Impact (5-7-1) a traversé le continent après deux matchs à Vancouver pour s'installer au New Jersey. Le Bleu-blanc-noir terminera une première séquence à son domicile temporaire en tentant de freiner à trois sa série de défaites.

« C'est une situation difficile, a reconnu le milieu de terrain Victor Wanyama, en visioconférence vendredi. Nous avons beaucoup voyagé, les gars sont fatigués, nous avons joué beaucoup de matchs. Ce n'est pas facile de récupérer, même si nous avons une formation élargie. »

Wanyama a noté qu'il passait ses journées au lit à se reposer.

« Je bouge seulement quand on a besoin de moi, a-t-il dit. Je passe le reste de la journée à dormir, à porter des bottes de compression, à recevoir des massages ou à prendre des bains de glace. »

Les effets négatifs du calendrier chargé de l'Impact ont déjà été ressentis. L'équipe a été déclassée 3-1 par le Revolution de la Nouvelle-Angleterre, mercredi.

L'Impact avait alors été dominé 59-41 au niveau de la possession du ballon, et 20-7 au chapitre des tirs tentés.

« Nous étions fatigués, autant mentalement que physiquement, contre le Revolution, a admis Henry. C'était différent que lors des défaites précédentes contre Philadelphie et Vancouver. Nous n'avons eu aucun contrôle du ballon contre le Revolution. »

Les options de Henry sont limitées pour tenter de brasser la soupe. Le milieu de terrain Saphir Taïder (cuisse) représente un cas incertain pour le match de dimanche, tandis que le milieu de terrain Orji Okwonkwo (ischio-jambier) ne sera pas disponible après être tombé au combat mercredi.

Le milieu de terrain Romell Quioto (adducteur) était aussi un cas incertain, mais il sera absent puisque la MLS l'a suspendu pour un match supplémentaire pour un coup d'avant-bras à la tête de Mark McKenzie, dimanche dernier, dans un revers de 4-1 face à l'Union de Philadelphie.

Quioto avait purgé la suspension automatique d'un match liée au carton rouge mercredi, face au Revolution. Il a aussi écopé une amende dont le montant n'a pas été dévoilé.

Henry a aussi noté qu'il n'était pas évident dans le contexte actuel de réinsérer dans la formation partante des éléments qui n'ont pas beaucoup joué au cours des dernières semaines.

Le duel de dimanche sera particulièrement important pour l'Impact. Le Bleu-blanc-noir se retrouve en position précaire au huitième rang de l'Association de l'Est avec 16 points, trois points de plus que le FC Cincinnati au 11e rang. Les 10 premières équipes de chaque association participeront aux éliminatoires de la MLS.

Devant l'Impact, on retrouve le New York City FC et les Red Bulls, avec 17 points.

« C'est une équipe qui 'press' bien, qui récupère la balle haut et part vite en contre », a analysé Henry.

« Nous savons à quoi nous attendre, mais ils ne sont pas évidents à gérer, surtout à la maison », a-t-il ajouté.

Rentrer ou rester?

Henry a noté qu'une décision sera prise après la rencontre de dimanche concernant la possibilité de revenir à Montréal pour la semaine, avant de retourner au New Jersey en prévision du match du 3 octobre contre le Fire de Chicago et de la portion suivante du calendrier.

Au cours des dernières semaines, des joueurs de l'Impact avaient manifesté une certaine réticence ou un certain malaise à devoir s'éloigner de leur famille pour une longue période de temps. L'Impact jouera cinq matchs en 15 jours aux États-Unis, du 3 au 17 octobre, avant de profiter d'une autre semaine de congé.

« Nous avons des mecs blessés et fatigués. Oui, nous avons une semaine sans match au milieu, mais il nous faut des points, a insisté Henry. Que nous jouions à la maison ou à l'extérieur, nous sommes à l'extérieur. Nous devons ramener des points, arrêter cette spirale. »

« Il faut faire attention et trouver un équilibre. Nous devons continuer sur ce que nous essayons de faire. Il ne faut pas perdre notre structure et notre philosophie. Mais à un moment donné, ce n'est pas évident. Nous sommes loin de la maison, nous perdons, nous sommes fatigués. Ce n'est pas évident et il va falloir essayer de répondre », a-t-il conclu.