Plus les journées et les heures avancent, plus les joueurs de l’Impact de Montréal sentent l’excitation grimper en eux à l’approche du duel déterminant contre le Toronto FC samedi au BMO Field (16h à RDS).

À l’exception du fait que la dernière partie de l’organisation montréalaise sera présentée la veille de celle de ses concurrents au classement, la MLS n’aurait pas pu élaborer un scénario plus intéressant qu’une confrontation contre Toronto et les amateurs des deux villes salivent en songeant à ce choc canadien.

« C’est une grosse rivalité qui remonte au côté historique des deux villes qui sont toujours en compétition au hockey comme au soccer et qui veulent détenir la fierté d’être la meilleure équipe canadienne. C’est aussi un match important pour nous pour écrire l’histoire de cette organisation et accéder aux séries alors que les joueurs de Toronto seraient très heureux d’anéantir nos plans », a détaillé l’entraîneur adjoint Mauro Biello.

La rivalité ne cesse de grimper entre ces deux équipes grâce au Championnat canadien et en raison du fait que l’Impact a rapidement connu davantage de succès que ses rivaux ontariens.

Bien sûr, les joueurs de l’Impact espéraient que l’enjeu de ce match ne serait pas aussi capital, mais aussi bien se mesurer à un adversaire qui fera atteindre des sommets de motivation afin d’accéder aux éliminatoires.

« On ne voulait pas que notre sort se décide au dernier match, mais c’est notre réalité et on détient notre avenir entre nos mains car une victoire serait suffisante. Il faudra être prêt dès le départ car ce sera une bataille de ruelle », a évalué Justin Mapp.

« On ressent un stress, c’est sûr, parce que nous ne sommes pas encore qualifiés et il faut gagner. Les matchs contre Toronto sont toujours importants et on s’attend à un match difficile, une bataille. Ce ne sera peut-être pas beau, mais c’est le résultat qui importe », a convenu Patrice Bernier.

Mercredi, les hommes de Marco Schällibaum ont poursuivi leur préparation pour ce rendez-vous crucial dans une température automnale et ils arboraient presque tous une tuque pour compenser ce climat frisquet.

Malgré ce froid, Matteo Ferrari aurait sans doute préféré s’entraîner avec les siens, mais il a profité d’une journée de congé pour soigner quelques blessures et se reposer. Ce répit devrait permettre au défenseur central d’affronter le TFC contrairement à Alessandro Nesta.

Complètement rétabli d’une blessure à un orteil, Jeb Brovsky (photo) reprendra probablement sa place dans la formation partante à moins que les entraîneurs n’en décident autrement. Dans une partie qui s’annonce robuste, le combatif numéro cinq mérite sans doute sa place. 

Jeb Brovsky« C’est un joueur important, il ne soucie pas des éléments qu’il ne peut pas contrôler. Il connaît ses limites et son rôle. Il donne tout pour l’équipe étant même prêt à défoncer un mur pour sa troupe et ce sont des traits de caractère essentiels pour nous », a commenté Biello à son sujet.

En ce qui concerne Bernier, le milieu de terrain continue de traîner une blessure à la hanche et il a dû se limiter à de la course autour du terrain afin d’augmenter ses probabilités de jouer samedi.

« J’espère ne pas manquer ce match ! Je fais tout en mon possible pour pouvoir jouer peu importe quel moment de la partie », a indiqué Bernier dont les pensées ne se concentrent pas sur sa blessure dans un tel moment pour le groupe.

«Je ne pense pas à ma situation, je veux surtout aider l’équipe avec une victoire qui pourrait assurer notre participation aux séries », a-t-il conclu.

Bel et bien le match le plus important

Depuis quelques semaines, les joueurs de l’Impact ne cessent d’être impliqués dans des parties plus importantes les unes que les autres. Mais cette fois, le refrain arrêtera de se répéter car il s’agit du dernier duel de la saison régulière.

Auteur d’une victoire émotive à sa récente sortie, le onze montréalais doit reproduire un même niveau d’intensité et même le surpasser pour cette rencontre.

« Aussi émotif que le dernier match a été, on comprend que ce n’était qu’un pas dans la bonne direction. Cette fois, il s’agit du test ultime surtout que la partie a lieu à l’étranger dans un stade où nous n’avons pas encore gagné. On doit se prouver que nous sommes une équipe qui mérite d’accéder aux séries », a expliqué Brovsky.

« En regardant le calendrier plus tôt cette année, je m’étais dit que si ça se décidait avec cette rencontre, ce serait un affrontement très spécial. Je suis excité et je sais que c’est le cas pour mes coéquipiers », a ajouté le défenseur qui carbure à l’adrénaline.

Biello et les autres entraîneurs n’ont pas eu besoin de chercher bien loin pour cerner le message à livrer à leurs joueurs en vue de ce face-à-face contre Toronto.

« Le message est très clair, nous avons besoin de la contribution de chacun et nous avons répété ceci toute l’année. Nous misons sur près de 30 joueurs et le meilleur exemple est Karl W. Ouimette qui a été le héros du dernier match après une saison difficile », a exprimé Biello.

Parlant de Ouimette, il avait pris la place de Brovsky qui se remettait de sa blessure et ce dernier avait de la difficulté à se contenir ses émotions pendant la rencontre. 

Nelson Rivas« C’était tellement difficile de ne pas participer à ce match, mais c’était merveilleux à la fin de ressentir le sentiment d’esprit d’équipe et de joie entre les joueurs. Comment ne pas devenir romantique à propos du soccer quand de telles fins de match surviennent? C’était fantastique de faire de partie de cette équipe même si je n’ai pas joué », a-t-il décrit.

Rivas, une option à venir ?

Et non, ce n'est pas un mirage, Nelson Rivas s’approche d’un retour au jeu. Le défenseur colombien semble avoir complété sa longue traversée du désert et il ne lui reste qu’à retrouver la forme pour voir de l’action.

Une participation aux éliminatoires pourrait lui permettre de vivre tout un soulagement lui dont la dernière présence dans un match remonte au 15 septembre 2012.

« Nous sommes très heureux, c’est sa première semaine avec des entraînements complets et il a bien fait. Bien sûr, avec la durée de son absence, on doit être prudent dans notre façon de le ramener au jeu. Plus on avancera, plus il deviendra une option dont avec la situation de Nesta », a précisé Biello à propos de celui qui n’a pas été épargné par les blessures.