La chose la plus frustrante pour un athlète est de ne pas pouvoir pratiquer son sport en raison d’une blessure. Lorsqu’on ne peut pas mettre un échéancier sur un retour au jeu, c’est encore plus difficile.

C’est ce que vit le capitaine de l’Impact de Montréal, Davy Arnaud, qui n’a pas joué un match depuis avoir subi une commotion cérébrale le 1er mai dernier. Mais l’Américain peut maintenant voir la lumière au bout du tunnel alors qu’il a pris part à l’entraînement matinal avec tous ses coéquipiers, lundi.

« Je me sens bien et je m'approche d’un retour. Il ne reste qu’une autre étape et c’est d’effectuer des têtes pour voir si je ressens de l’inconfort, a-t-il expliqué après la séance d’entraînement. Si je passe cette étape, je pourrai réintégrer complètement les entraînements. »

Étant donné qu’il y a eu quelques retours en arrière dans sa remise en forme, Arnaud ne peut rien garantir. Néanmoins, il croit pouvoir essayer des têtes mardi ou mercredi pour vérifier si les symptômes de la commotion sont bel et bien derrière lui.

Une épreuve physique et mentale

Le joueur de 32 ans a vécu des moments pénibles depuis qu’il est à l’écart du jeu. Outre les symptômes post-commotion, Arnaud a aussi dû vivre dans l’incertitude puisqu’il était impossible de savoir quand les symptômes disparaîtraient.

« Il n’y a rien que tu puisses faire. Pour n’importe quelle autre blessure, tu as une idée sur la durée de ton absence, a affirmé le capitaine du onze montréalais. Tu as des objectifs à atteindre chaque semaine, mais avec une commotion cérébrale, tu n’as pas ça. »

« Un meilleur début de match serait bien »
« Un meilleur début de match serait bien »

Le milieu de terrain a hâte de mettre cette dure épreuve derrière lui.

« Aujourd’hui (lundi), c’était un soulagement d’être de retour sur le terrain avec mes coéquipiers. Lorsque tu peux reprendre tes activités normales, tu te sens à nouveau comme toi-même », a-t-il révélé.

Fier compétiteur, Davy Arnaud voulait même faire du temps supplémentaire pour améliorer sa condition physique à la fin de l’entraînement. Le thérapeute lui a défendu de le faire prétextant qu’il en avait assez fait pour la journée. « J’ai appris à les écouter », a-t-il lancé avec un large sourire.

Celui qui aura 33 ans le 22 juin prochain a ajouté qu’il réalise qu’il « apprécie encore plus son métier » après cette longue convalescence.

La pièce manquante

Andrew Wenger a obtenu des occasions de marquer en or, samedi dernier, à Columbus. Par contre, il a été incapable de trouver le fond du filet lorsqu’il était seul devant le gardien adverse et l’Impact s’est incliné 2-0.

« Un match frustrant samedi »
« Un match frustrant samedi »

« Si j’avais concrétisé toutes mes chances, tout le monde aurait dit que je suis un héros, a lancé le no 33. Mais c’est mon travail et on compte sur moi pour le faire. »

L’attaquant a pris du temps en fin de séance pour pratiquer cet aspect de son jeu. Seul avec un gardien, il a réussi à déjouer celui-ci plusieurs fois, mais il doit maintenant transposer le tout en situation de match.

« C’est une question de confiance. Il faut que je marque quelques buts et on verra où cela va me mener. Il me manque que la dernière pièce du casse-tête », a soulevé le premier choix de Montréal au repêchage de 2012.

Wenger, qui n’a qu’un but à sa fiche cette saison, peut bénéficier du soutien de toute sa formation, y compris celui de son entraîneur.

« J’ai eu une discussion avec lui après le match. Je l’ai trouvé très bon, a convenu Marco Schällibaum. Il a fait de belles manœuvres et de bons appels en profondeur sur ses chances de marquer. Mais, il est certain qu’un attaquant est évalué sur les buts qu’ils marquent. »

Plusieurs options pour Schällibaum

Justin Mapp, qui a quitté le match de samedi dernier en début de deuxième mi-temps en raison de douleurs à une cuisse, n’a pas pris part à l’entraînement. Le milieu de terrain a fait du vélo stationnaire pendant une bonne partie de la matinée.

Même son de cloche pour Andrés Romero qui souffre d’une blessure à une cheville. Celui-ci n’avait pas fait le voyage avec l’équipe lors du dernier week-end.

« La chance de rebondir rapidement »
« La chance de rebondir rapidement »

Les deux joueurs sont des cas incertains pour la rencontre de mercredi face au Dynamo de Houston, au Stade Saputo. Andrea Pisanu et Daniele Paponi, qui ont effectué des retours au jeu lors de la dernière partie, pourraient être insérés dans le onze partant, mais l’entraîneur-chef n’a rien voulu divulguer déclarant qu’il y a trois ou quatre points d’interrogation.

Par ailleurs, le gardien Troy Perkins ne s’est pas entraîné en compagnie de ses coéquipiers. Ce dernier a pris le terrain d’assaut avant le reste de l’équipe, car il avait un rendez-vous personnel avec sa femme en après-midi. Patrice Bernier a quitté l’entraînement un peu avant la fin. Il se serait senti mal, mais tout indique qu’il s’agit d’un problème mineur.

Le match de mercredi entre l'Impact et le Dynamo vous sera présenté sur les ondes de RDS2, avec l’avant-match dès 19 h 30.