MONTRÉAL - La coûteuse défaite de l'Impact de Montréal aux mains du Galaxy de Los Angeles samedi soir peut être associée à deux mauvaises habitudes. Et dans ce cas particulier, l'une a mené directement à l'autre sur le but décisif.

Lassi Lappalainen venait de créer l'égalité 1-1 à la 48e minute de jeu, en faisant dévier de la tête un centre de Saphir Taïder, lorsque Christian Pavon a forcé le gardien Evan Bush à commettre une erreur à l'entrée de la surface de réparation, après une passe en retrait de Samuel Piette.

Il n'en fallait pas plus pour que Uriel Antuna n'inscrive le seul autre but du match, tout ça à peine deux minutes après le filet du Finlandais.

Ce n'était pas une première chez l'Impact en 2019. En fait, on peut compter au moins six occasions cette saison où la formation montréalaise a flanché environ trois minutes, ou même moins, après avoir trouvé le fond du filet.

Wilmer Cabrera ne s'en souvenait peut-être plus, mais il s'est retrouvé de l'autre côté d'un tel scénario plus tôt cette saison avec le Dynamo de Houston. Lors du deuxième match du calendrier, Memo Rodriguez avait déjoué Bush seulement deux minutes après que Taïder eut ouvert la marque en première demie. Houston avait éventuellement mérité une victoire de 2-1.

Questionné au sujet de ce but face au Galaxy, Cabrera est revenu sur un discours qu'il tient depuis les premiers moments de son entrée en scène avec l'Impact.

« Je le dis depuis le jour où je suis arrivé ici, on passe trop souvent le ballon à notre gardien. Il faut arrêter ça », a déclaré Cabrera, qui admet avoir ressenti de la frustration après le match de samedi.

« Nous n'avons pas pu influencer l'allure du match à ce moment. Lorsque nous avons marqué notre but, ils (les joueurs du Galaxy) étaient atterrés. Nous avions pris le contrôle du match, mais nous avons fait ce jeu et ça nous a tués. Nous nous sommes tués nous-mêmes », a-t-il enchaîné.

Au passage, Cabrera a noté que la possession du ballon ne fait pas foi de tout lors d'un match.

« C'est important que le club et les joueurs comprennent que parfois, c'est bon de posséder souvent le ballon. Mais cette possession doit se faire dans la moitié du terrain qui va vers l'avant. Et si nous bottons le ballon à l'extérieur du stade mais que ça nous permet d'éviter de donner un but, c'est correct aussi. »

La défaite de samedi a refoulé l'Impact au neuvième rang du classement de l'Association de l'Est, un point derrière le Fire de Chicago et à quatre points du Revolution de la Nouvelle-Angleterre. Avec seulement deux matchs au calendrier de la MLS, l'Impact ne peut plus perdre et aura besoin d'aide pour doubler non plus une, mais deux formations.

Bizarrement, la soirée de mercredi pourrait être porteuse de bonnes et de mauvaises nouvelles pour l'Impact. Il pourrait remporter le Championnat canadien s'il domine le Toronto FC à l'issue des deux matchs de la finale.

Quelques heures plus tard, cependant, la formation montréalaise pourrait apprendre qu'elle sera exclue des séries éliminatoires de la MLS si le Revolution l'emporte à Portland, face aux Timbers. Ces derniers se battent également pour une place dans les séries dans l'Association Ouest.

« Si nos possibilités ne sont que de zéro, zéro, zéro, zéro virgule un, je vais y croire", a lancé Cabrera. Dans cette ligue, tout peut arriver, et nous avons encore des chances. »

Bacary Sagna tenait le même discours que son entraîneur-chef.

« Mathématiquement, on n'est pas 'out'. On va jouer les matchs à fond comme on a fait jusqu'à maintenant. Malheureusement, le destin n'est plus entre nos mains. On va être professionnel jusqu'au bout. On va donner tout ce qu'on a jusqu'au bout. Le premier match c'est mercredi. Il nous reste trois matchs. On va les jouer à fond. »

Dans un tout autre ordre d'idées, Cabrera a donné quelques détails au sujet d'une conversation qu'il a eue avec Ballou Tabla, qui n'a pas revêtu l'uniforme lors des deux derniers matchs de l'équipe.

« Il est venu s'excuser pour des choses qu'il a faites, qui l'ont gardé à l'extérieur de l'équipe, des matchs, du groupe des 18. Ç'a été une conversation très positive », a fait savoir Cabrera, en ajoutant qu'il s'agit de gestes qui auraient été posés à l'extérieur du terrain, sans en dire plus.

« Il a montré une très bonne approche, il a montré le professionnalisme que nous recherchons. Je suis heureux car il peut être important pour nous. Nous avons besoin de lui. »