MONTRÉAL – Rod Fanni a fait sa première apparition en bleu-blanc-noir le 17 mars. Incluant l’étincelante victoire de 1-0 signée contre le Toronto FC ce jour-là, l’Impact a cumulé une fiche de 5-5 dans les matchs où le vétéran défenseur a disputé 90 minutes. Sans lui dans sa charnière centrale, il a perdu quatre fois sur cinq.

 

Aussi pénible fut la première moitié de saison de l’Impact, on ne peut qu’imaginer le désastre si Fanni n’avait pas répondu à l’appel d’urgence que lui a placé Rémi Garde cet hiver. C’est pourquoi la prochaine semaine s’annonce cruciale pour la formation montréalaise.

 

Le contrat qui unit Fanni à l’Impact prendra fin samedi après la visite du Sporting Kansas City au Stade Saputo. Pour l’instant, on ignore si l’ancien international français a l’intention d’exercer l’option qui y est rattachée afin qu’il demeure à Montréal jusqu’à la fin du calendrier.

 

« Il y a des discussions, oui, et vous aurez le résultat de ces discussions, a dit Garde avant l’entraînement de mardi. Ça approche à grands pas, la fin de la première partie de son contrat. Vous aurez des nouvelles très bientôt. »

 

Garde a déjà pris position publiquement : il souhaite, sans surprise, le retour de sa plus vieille recrue. On comprend que s’il contrôlait les deux côtés des négociations, le débat serait déjà réglé.

 

« Je n’ai pas fait venir Rod sans savoir ce qu’il pouvait apporter à l’équipe. Il se trouve qu’il l’a apporté très vite et il a répondu à toutes les attentes. Parfois, ça n’arrive pas. Parfois on a des attentes sur des joueurs et ça n’arrive pas. D’où la position que je prends aujourd’hui. »

 

« Je pense que Rod est vital à notre équipe et j’espère qu’il va continuer avec nous, a commenté Samuel Piette. Ce n’est pas entre mes mains, mais c’est sûr que de l’avoir fait beaucoup de bien. »

 

« Il a apporté de l’expérience, du rythme et beaucoup de calme en possession, toutes des choses qu’on est en droit de s’attendre d’un vétéran de sa trempe, a énuméré Evan Bush. C’est évident qu’on avait grandement besoin d’un joueur comme lui. Il a tenu le fort de façon admirable et maintenant, on voit qu’il commence à bâtir quelque chose avec Rudy [Camacho]. C’est encourageant. »

 

Diallo au jogging

 

Pendant que l’incertitude plane sur l’avenir de Fanni, le joueur dont le sort a été directement lié à son arrivée s’est pointé le bout du nez.

 

Zakaria Diallo a foulé la pelouse du Centre Nutrilat mardi. Le défenseur central de 31 ans, l’une des premières embauches de Garde après son arrivée en poste à Montréal, n’y avait pas été vu depuis qu’il y avait subi une rupture d’un tendon d’Achille, fin février. Il a effectué quelques tours de terrain au jogging léger avant de retraiter au vestiaire.

 

Opéré au début du mois de mars, Diallo faisait alors face à une période de convalescence de cinq à six mois. Son retour au jeu est donc loin d’être imminent.

 

Diallo a couru en compagnie de Jeisson Vargas, qui a quant à lui raté le dernier match des siens en raison d’une blessure à un genou. Rémi Garde ne s’attend pas à ce que le Chilien soit disponible samedi contre Kansas City, « mais je compte sur lui pour le match suivant », a-t-il ajouté.

 

Garde a aussi précisé avoir laissé le défenseur Jukka Raitala sur le banc  en raison d’une légère douleur au quadriceps samedi à Orlando. Le nom du Finlandais apparaissait sur la formation partante à la position de latéral droit, mais en a été rayé à la toute dernière minute pour être remplacé par celui de Chris Duvall.

 

« En accord avec lui et le physiothérapeute, j’ai préféré ne pas prendre de risque, a dit Garde. C’est un endroit où, si on prend trop de risques, il peut y avoir des dégâts importants. »

 

Raitala n’était pas à l’entraînement mardi, mais Garde s’attend à pouvoir compter sur lui en fin de semaine.

 

Quant à Ken Krolicki, Garde dit l’avoir remplacé par Shamit Shome à la 84e minute après qu’il eut ressentir une douleur « dans le bas du ventre ».  

 

« Je pense que ça devrait aller pour la fin de semaine », a spécifié le coach.​