Une minute. Voilà ce qui séparait l’Impact de la voie rapide vers la finale du Championnat Canadien.

 

Malheureusement pour les locaux, Jozy Altidore s’est fait un plaisir d’ouvrir son compteur pour la saison en toute fin de rencontre.

 

Que penser de cette défaite crève-cœur de l’Impact 2-1 face au Toronto FC?

 

Sur ma faim

 

Par moments, on avait l’impression de revivre l’époque où Marco Di Vaio partageait ses états d’âme en temps réel sur la pelouse du Stade Saputo. Cette fois, ce n’était pas un attaquant italien, mais plutôt un milieu Kenyan qui jetait les bras dans les airs en regardant vers le banc.

Si Victor Wanyama était dominant, sa frustration envers ses coéquipiers passerait peut-être mieux. Il a été influant en 2e mi-temps, mais sa contribution lors des 45 premières minutes ne laisse pas place à la critique des autres.

 

Même si Wanyama a tout pour être un leader sur le terrain et dans le vestiaire, rien ne légitimera son autorité comme un match complet à dominer un milieu de terrain.

 

Sur la coche

 

Question de passer un plateau, la MLS pourrait choisir un défenseur comme MVP cette saison. Ce serait la première fois de son histoire puisqu’en 24 ans, ce n’est jamais arrivé.

 

Le gardien Américain Tony Meola est la seule exception défensive à cette règle. Il a été élu joueur de l’année en 2000.

 

Le lien avec le match de mercredi soir ?

 

Chris Mavinga est un défenseur exceptionnel. Penser au fait que l’Impact aurait échappé l’opportunité de le faire jouer en bleu plutôt qu’en rouge fait mal au cœur. Encore plus que le fiasco Jimmy Briand, qui prive toujours le XI Montréalais d’un attaquant de pointe digne de ce nom.

 

Sur la touche

 

D’une phase de jeu à l’autre, l’Impact peut sembler à la fois très près et très loin de ce qu’il désire présenter comme jeu.

 

C’est peut-être ce qui explique la montagne russe d’émotions vécue par Thierry Henry sur la touche.

 

Au cours des trois derniers matchs, on a vu le Français s’assoir stoïquement sur son banc, brandir le poing avec passion pour célébrer une victoire, donner un coup de pied dans un panneau publicitaire après une chance ratée et jeter sa casquette au fond de l’abri en voyant l’adversaire marquer.

 

L’indifférence n’est certainement pas une chose qu’on puisse reprocher à Henry.

 

Comme quoi il n’y a pas que les supporters de l’Impact qui passent par un tordeur émotif lors d’une séquence de trois matchs consécutifs face au TFC. Même les vainqueurs de la Coupe du Monde et de la Ligue des Champions n’y sont pas immunisés.

 

Sur la bonne voie

 

À l’image de Rod Fanni en 8e de finale du tournoi MLS is Back, Rudy Camacho a fait une erreur très couteuse. Malgré cette bourde en fin de rencontre, Camacho reste sur sa meilleure séquence de matchs en trois saisons à Montréal.

 

Il y a quelques années, on encensait Laurent Ciman pour moins et on lui pardonnait ses erreurs en raison de sa personnalité inspirante.

 

Dans une saison où la stabilité et le leadership ont été des denrées rares, il serait périlleux de se priver de Camacho pour le prochain match à Vancouver.