Il y a de ces matchs où le moment le plus satisfaisant de la rencontre est le coup de sifflet final.

Avec la blessure de Nacho Piatti et la suspension de Zakaria Diallo, le déplacement à Kansas City posait déjà son lot de problèmes. En apprenant qu’Harry Novillo n’avait pu accompagner ses coéquipiers puisqu’il avait égaré son passeport, on se doutait du scénario qui se dessinait.

Quoi retenir d’un match cauchemardesque au Children’s Mercy Park ?

Sur la coche :

Côté montréalais, le seul véritable point positif que je retiens est la lucidité des propos tenus par Bacary Sagna et Samuel Piette.

Interrogé à la mi-temps, Sagna a reconnu que l’équipe passait à côté de son match et que des changements étaient nécessaires à la pause. Après la rencontre, Piette parlait d’un 7-1 « juste » compte tenu de la performance offerte.

S’ils ne donnent pas de points au classement, ces commentaires ont le mérite de ne pas chercher refuge derrière les excuses et prendre les supporters pour des valises.

Au final, une seule chose était sur la coche samedi après-midi. Le Sporting KC !

Sur ma faim :

L’échec aura été collectif. J’en conviens. Reste que des individus ont failli dans leur mission de s’affirmer comme des valeurs sures pour Rémi Garde.

Victor Cabrera est celui qui a raté la plus belle opportunité. En l’absence de Diallo, il pouvait se montrer rassurant en défense centrale et donner le temps à l’équipe de s’ajuster à l’absence de Piatti. Il a plutôt joué en alternant la naïveté d’un jeune à ses débuts et la complaisance d’un vétéran qui n’a pas peur de perdre sa place.

Je continue de croire que dans un bon jour, Cabrera peut être un des meilleurs défenseurs de MLS. Je crois aussi qu’à 26 ans, on peut se fier sur le passé pour prédire le futur. Pour chaque bon match disputé, l’Argentin échappera une mi-temps. Si l’Impact veut de la stabilité en charnière centrale, miser sur lui a de très fortes chances de mener vers un cul-de-sac.

Sur la touche :

À l’approche du match, Rémi Garde a été placé dans une position très difficile.

Si Orji Okwonkwo était revenu à Montréal plus tôt après son séjour en sélection, il aurait été mieux préparé pour la rencontre qu’il en a eu l’air. Si Zakaria Diallo avait maîtrisé ses émotions à Orlando, il n’aurait pas été suspendu. Finalement, si Harry Novillo n’avait pas égaré son passeport, il aurait eu son premier départ dans un maillot de l’Impact.

Dans les circonstances, je comprends la logique du XI partant de Garde. Je comprends beaucoup moins sa décision de ne pas utiliser Anthony Jackson-Hamel. S’il n’entre pas dans un match où Maxi Urruti est transparent et l’équipe perd 4-0 avec 40 minutes à jouer, pourquoi l’avoir gardé au club en janvier ?

Si l’objectif est de laisser Urruti sur le terrain en espérant qu’il ouvre son compteur, on pourrait y être pour un moment. Sur les 49 tirs tentés par l’Impact cette saison, l’Argentin n’en a que 5. Il restera incontestablement l’attaquant no.1 de l’équipe et c’est tout à fait compréhensible avec sa feuille de route. Ceci dit, qu’on ne se plaigne pas du manque de rythme d’AJH le jour où Urruti est indisponible.

Sur la bonne voie :

Basé sur samedi, rien n’est sur la bonne voie.

Basé sur les trois premiers matchs de la saison, de nombreuses choses le sont.

Bien que le résultat de la fin de semaine soit choquant, la moyenne de tout ça reste positive avec 6pts sur 12 récoltés sur la route.