Les terrains adverses ont causé des ennuis la saison dernière à l’Impact de Montréal. Dès son premier match, l’organisation pourra renverser cette tendance ,sauf que la tâche s’annonce colossale dans l’intimidant stade des Sounders de Seattle.

La confiance acquise par l’Impact durant le camp d’entraînement sera mise à rude épreuve au Century Link Field où plus de 40 000 spectateurs s’uniront comme le 12e joueur pour compliquer la vie aux visiteurs de Marco Schällibaum.

« Ce sera difficile dans un tel contexte, mais nous sommes préparés pour eux et on a hâte de se frotter à cette équipe », a indiqué Hassoun Camara.

En 2012, à sa saison d’expansion, l’Impact a dû patienter jusqu’à son sixième match pour savourer une victoire et les joueurs n’ont pas besoin de se le faire rappeler.

« On sait qu’on a connu un démarrage assez difficile l’année dernière. On a plus d’expérience et pas de complexe donc on va aller à Seattle pour obtenir le meilleur résultat. On n’a pas peur d’eux même si on a le plus grand respect pour cette formation », a poursuivi Camara, un Français aux origines sénégalaises.

Depuis son arrivée aux commandes de l’équipe, l’entraîneur suisse a tenté d’élever le niveau de jeu du groupe et il accorde une grande importance à la force mentale de sa troupe pour ce premier défi de taille.

« C’est l’une des meilleures équipes de la MLS et ce n’est jamais facile devant une telle foule. Il faudra donc être au niveau sur le plan tactique et mental. Il faut avoir du courage et ne pas les craindre. On respecte toutes les équipes, mais il ne faut pas avoir peur. Si on perdait les premiers duels de cette partie, ça pourrait se répercuter rapidement sur notre jeu et notre confiance », a-t-il identifié.

Question de calmer la tempête que pourrait ressentir l’Impact à Seattle, les joueurs pourront se rabattre sur la défense qui s’est avérée le maillon fort du groupe en matchs préparatoires. L’unité formée d’Alessandro Nesta, Matteo Ferrari, Jeb Brovsky et Camara a réduit au minimum les occasions de marquer.

Cette situation est porteuse d’espoir puisque l’Impact a peiné au chapitre des buts accordés en 2012, terminant au 16e rang sur 19 équipes. Bien sûr, plusieurs raisons sont à l’origine de ce rendement encourageant.

« D’abord, les joueurs sont physiquement prêts et ils ont une grande expérience. Ensuite, ils possèdent aussi une bonne complémentarité. On oublie toujours qu’on ne met pas seulement 11 joueurs sur le terrain, mais le meilleur groupe de 11 joueurs. Ce n’est pas une addition de joueurs, mais une addition de relations entre les joueurs », a interprété Philippe Eullaffroy, l’un des adjoints.

Tout comme Eullafroy, Camara vante le travail général de l’équipe.

« Je crois que nous sommes cohérents dans ce que l’on fait. Alessandro, Matteo, Jeb et moi effectuons un bon travail collectif, mais il faut aussi souligner le travail de notre gardien Troy Perkins. On sent la cohésion au sein de notre équipe et on garde un bel équilibre dans l’objectif de marquer des buts et défendre le nôtre à tout prix », a détaillé le polyvalent numéro 6.

« Tout le monde a embarqué dans le concept de défendre notre territoire et ça fait une grande différence. De plus, on a évité les blessures contrairement à l’an dernier », a noté le capitaine Davy Arnaud, qui a manqué de temps en Floride pour s’adonner au golf, son loisir préféré.

Aucune controverse des gardiens

Troy PerkinsLa compétition au poste de gardien retient souvent l’attention dans le monde du sport et cette réalité semble encore plus vraie à Montréal. Cependant, tout indiquait que le rôle de partant allait revenir à Perkins en se fiant aux derniers matchs.

N’étant pas questionné sur cet éternel sujet, l’entraîneur a lui-même abordé le thème devant quelques journalistes.

« Personne ne m’a posé la question sur le gardien, mais on a décidé que ce serait Perkins le numéro un. On mise quand même sur deux très bons gardiens avec Evan (Bush) donc on lui a trouvé une récompense en discutant avec notre entraîneur des gardiens (Youssef Dahha). »

« Evan aura le mandat des matchs du Championnat canadien parce qu’il mérite cela étant un gardien doué et une excellente personne », a dévoilé Schällibaum.

Le changement le plus significatif instauré par l’entraîneur recrue en MLS se situe au niveau du schéma tactique qui sera un 4-1-4-1. La clé de cette option réside dans sa flexibilité selon le pilote du club montréalais.

« C’est pour cela que j’ai choisi ce système. Par exemple, je peux enlever un joueur pour un attaquant et ça devient un 4-4-2. Si nous éprouvons des difficultés, je peux aussi le convertir en un 4-2-3-1. Après une heure, je peux décider de modifier les forces du côté gauche ou droit selon la tendance du match… », a-t-il énuméré en indiquant qu’il n’écarte pas l’idée d’employer Andrew Wenger en attaque avec Marco Di Vaio.

À travers ce système, quelques joueurs dont Patrice Bernier hérite de tâches modifiées, mais il semble satisfaire la plupart du groupe.

« On a la chance d’avoir plusieurs possibilités avec ce système. Je pense que ça peut créer des choses intéressantes et ça nous protège des attaques d’un adversaire sachant que beaucoup d’équipes misent sur des numéros 10 dangereux », a avancé Camara qui pourrait lui-même changer de poste au retour de Nelson Rivas.