Si l’on se fie aux propos des joueurs et des entraîneurs, une saison aura été suffisante pour installer la rivalité entre Montréal et Toronto dans la MLS.

En plus de la patinoire et du terrain de football, les intenses confrontations se déroulent maintenant sur les surfaces de soccer. Le premier duel de la saison 2013 se déroulera probablement devant plus de 35 000 partisans – dont environ 4000 de Toronto – samedi dès 15h30 à RDS.

En 2012, les deux équipes canadiennes ont croisé le fer cinq fois (incluant le Championnat canadien) et l’animosité s’est développée.

Avant d’effectuer le voyage vers Montréal, l’entraîneur adjoint du TFC, Jim Brennan, s’est assuré de pimenter la confrontation initiale.

« Montréal est une équipe que nous voulons toujours battre. Nos deux villes ont des cultures différentes. Quand il est question de sport, on veut toujours avoir le dessus sur Montréal. On pense que nous sommes la grande ville, là où tout se passe », a-t-il déclaré à MLSsoccer.com.

De tels propos ne sont pas du style à déranger Marco Schällibaum et ses joueurs, qui ont tous déjà entendu de pires commentaires. Tout de même, l’entraîneur reconnaît que la rivalité rendra cette partie plus difficile que celles à Seattle et Portland.

« Il faudra jouer encore mieux pour battre Toronto parce que ce sera un match rempli d’émotion », a-t-il jugé.

Au-delà de cet aspect, les deux rivaux canadiens entretiennent des espoirs encore plus grands cette saison et le Toronto FC a procédé à des changements de taille pour améliorer son rendement.

Ayant terminé au dernier rang dans l’Est en 2012, la formation torontoise a embauché un nouvel entraîneur, Ryan Nelsen, qui possède un curriculum vitae de joueur assez éclatant. Son impact semble déjà se faire sentir puisque sa troupe a vaincu le redoutable Sporting de Kansas City 2 à 1 après avoir perdu 1-0 contre les Whitecaps de Vancouver.

« J’ai un grand respect pour leur entraîneur qui a joué dans la MLS et dans de grandes équipes en Europe. Sa mentalité fait que son équipe est difficile à affronter et on l’a vu contre Kansas City, donc ça s’annonce comme un match difficile », a admis le capitaine Davy Arnaud.

En obtenant deux victoires à Seattle et Portland, l’Impact a attiré les regards au sein de la MLS et une cible s’est automatiquement installée dans le dos des joueurs qui devront démontrer que cet étincelant départ n’est guère une illusion.

Les membres de l’organisation sont conscients de cette réalité, mais ils ont aussi l’intention de mieux contrôler le ballon ce qui a été la principale lacune au cours des deux victoires.

Cet objectif n’exige cependant pas une modification importante dans le style de jeu ce qui pourrait s’avérer périlleux.

« Nous n’avons pas besoin de tant changer notre style, on veut juste prendre un peu plus le contrôle. C’est normal qu’on se défende plus à l’étranger. Maintenant, qu’on se retrouve à la maison, c’est à nous de prendre l’initiative. En fait, on exerce de la pression à d’autres endroits sur le terrain et selon des niveaux d’intensité différents », a résumé Arnaud. 

« J’ai toujours dit que j’étais un entraîneur plus offensif, mais contre de telles équipes à l’étranger on devait se concentrer un peu plus sur l’arrière », a rappelé le pilote suisse.

Un premier départ pour Andrés Romero 

Inséré dans la formation à la 59e minute samedi dernier à Portland en remplacement d’Andrea Pisanu, l’Argentin Andrés Romero pourrait très bien vivre son premier départ dans le maillot montréalais.

Cette hypothèse devient de plus en plus probable étant donné que Pisanu a raté un deuxième entraînement consécutif mercredi.

« Nous avons encore quelques questions à répondre dont au sujet de Pisanu et (Justin) Mapp. On en saura plus jeudi et vendredi, mais il y a de fortes chances que Romero soit du départ. Mon but a toujours été de le faire commencer pour le premier match local. Il n’était pas à 100 % prêt physiquement », a soutenu Schällibaum au sujet du prometteur athlète de 23 ans.

« Il possède un très grand potentiel. Offensivement, son jeu est très intéressant, il pointe beaucoup et travaille bien dans la boîte en plus d’être polyvalent pouvant se déplacer à gauche et dans l’axe », a conclu l’entraîneur sur Romero qui pourra toujours se vanter d’avoir réussi une passe décisive sur un but dès sa première touche de ballon en MLS.