Victoire in extremis!
Impact samedi, 11 mai 2013. 09:00 mercredi, 11 déc. 2024. 02:25
MONTRÉAL - Le défenseur Matteo Ferrari n'a pas tardé à se faire pardonner son but contre son camp, inscrit en tout début de rencontre contre le Real Salt Lake. Le défenseur de l'Impact de Montréal a inscrit le but de la victoire dans les arrêts de jeu pour permettre aux siens d'inscrire une victoire de 3-2 et ainsi demeurer invaincus en cinq matchs au stade Saputo cette saison.
Ferrari a bondi sur un ballon errant dans la surface à la suite du corner de Blake Smith. L'arrière italien n'a pas raté sa chance, battant Nick Rimando d'un puissant tir sur sa gauche et semant l'hystérie dans le stade Saputo avec son premier but en MLS.
« Les quelques dernières 90 minutes n'ont pas été faciles pour moi. Après la bicyclette de (Thierry) Henry (mercredi) et le but contre son camp du début de la rencontre, ça n'a pas été facile, a indiqué un Ferrari soulagé après la rencontre. Mais j'en ai eu un bon à la fin. »
« C'est vraiment un but malchanceux, a dit l'entraîneur-chef, Marco Schällibaum, à propos du but contre son camp marqué par Ferrari. Il était mal dans sa peau, même s'il ne pouvait rien faire. Mais c'est une tache noire qu'on veut enlever à son dossier. Ça représente bien tout le caractère qu'on a au sein de cette équipe. Quand on marque dans la dernière minute, c'est un peu de la chance, mais c'est aussi de la volonté. »
Une dizaine de minutes plus tôt, le sixième but de la saison de Marco Di Vaio (80e) avait permis à l'Impact (6-2-2) de créer l'égalité 2-2.
Felipe, son deuxième, à la 39e minute, a marqué l'autre filet des locaux. La réplique du Real Salt Lake (5-5-2) est venue de Kyle Beckerman (77e). Le but contre son camp concédé par le onze montréalais est le premier de son histoire en MLS.
La formation montréalaise a fait preuve de beaucoup de caractère dans cette rencontre, venant de l'arrière par deux fois avant de finalement soutirer les trois points de classement.
« Comme Marco l'a dit, on a démontré beaucoup de volonté et de caractère pour venir de l'arrière par deux fois comme ça, a analysé le milieu de terrain Patrice Bernier, capitaine en l'absence de Davy Arnaud, qui présente des symptômes de commotion cérébrale. Les bonnes équipes doivent se relever quand elles sont au sol. On a prouvé qu'on est capable de se relever. »
Début chancelant
L'Impact a eu du mal à installer son jeu en début de match, ses joueurs semblant toujours arriver deuxièmes sur les ballons, ce qui a permis au Real d'imposer son rythme, du moins pendant les premières 20 minutes.
Les visiteurs ont d'ailleurs inscrit le premier but du match, en jouant de chance: Lovel Palmer a décoché un tir de loin vers la cage de Troy Perkins à la septième minute, tir que Ferrari a fait dévier derrière son gardien.
Une fois que l'Impact s'est ressaisi, il a exploité à fond l'aile droite, défendue par le latéral gauche Chris Wingert, où ses attaquants ont pu circuler comme sur une autoroute. Andrew Wenger a été le premier à exploiter cette faille à la 31e minute, battant facilement Wingert avant de centrer dans la surface, où Di Vaio a toutefois raté son tir - le ballon terminant sa course chez les Ultras derrière.
Huit minutes plus tard, ç'a été au tour de Justin Mapp d'exploiter la « voie Wingert ». Après avoir accepté la belle passe de Jeb Brovsky, il a détalé sur la droite avant d'effectuer un centre bas. Felipe a habilement synchronisé sa glissade entre deux défenseurs du Real pour pousser le ballon derrière Rimando et créer l'égalité à 1 partout.
L'Impact a repris où il avait laissé au retour de la pause: en passant par la droite. À la 50e minute, Wenger s'y est de nouveau frayé un chemin jusque dans la surface. Après avoir déjoué son marqueur pour se créer de l'espace, son tir bas du gauche a été stoppé par Rimando.
Mais comme en première demie, ce sont les visiteurs qui ont repris les commandes du match, à la 77e. Le corner de Javier Morales
s'est retrouvé dans le haut de la surface, où Chris Schuler l'a raté, mais Beckerman a été le premier à récupérer le ballon et a battu Perkins d'un tir bas à sa droite.
Cette avance n'a été que de courte durée. Trois minutes plus tard, Di Vaio a redonné vie aux 14 578 spectateurs en complétant le jeu de Wenger d'un tir précis, qui a d'abord dévié sur le montant gauche avant de pénétrer dans le filet. L'arrière Maxim Tissot a également obtenu une aide sur le jeu.
Ferrari est venu clore le débat dans les arrêts de jeu, mettant ainsi fin à la série de deux matchs sans victoire de l'Impact.