Impact : une approche positive après un autre résultat frustrant
Impact mardi, 20 août 2019. 15:07 jeudi, 12 déc. 2024. 00:46MONTRÉAL – Après avoir évacué de la frustration depuis samedi soir, les joueurs et les entraîneurs de l’Impact ne pouvaient que commencer leur semaine de préparation avec une approche positive. L’entraînement de mardi matin a permis de se distancer de ce match nul regrettable encaissé devant la foule montréalaise.
L’entraîneur Rémi Garde considère qu’il a obtenu la réponse désirée de la part de ses protégés.
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« Je voulais voir des joueurs et un staff qui relèvent la tête parce qu’on avait eu une soirée difficile évidemment. Il faut se projeter vers l’avant étant donné qu’on aura une fin de saison qui sera exigeante dans le sens que ça va se jouer sur très peu de choses. Je voulais les voir positifs, avec de l’envie et de l’enthousiasme. C’était une bonne reprise après ce qui est arrivé », a jugé Garde qui a vu les siens échapper deux autres points précieux au classement.
À preuve, l’Impact aurait devancé le Revolution de la Nouvelle-Angleterre au sixième rang dans l’Est s’il avait tenu le coup en fin de rencontre contre le FC Dallas. Avec seulement sept matchs à disputer à son calendrier MLS, le clan montréalais a laissé filer une superbe occasion de se détacher du peloton qui lutte pour les derniers rangs éliminatoires.
« Je pense qu’on a tous passé un long week-end. On savait déjà qu’on aurait du repos après avoir enchaîné quatre matchs. On savait également que c’était un match important et qu’on avait la possibilité d’avancer au classement. C’était à notre portée, mais on a échappé cette chance. Sur les deux derniers matchs, on a échappé trois points et c’est dommage. Mais j’ai envie de penser positif et de courir jusqu’à la fin », a déclaré Bacary Sagna qui a uniquement participé à la première portion de la séance puisqu’il a joué les quatre dernières parties des siens.
Depuis huit sorties en MLS, l’Impact doit se contenter d’un dossier de 1-6-1. Afin de retrouver son aplomb, la défense devra stopper l’hémorragie qui s’élève à 12 buts concédés en trois parties face à Dallas, Chicago et Colorado.
« On la prend comme une défaite (le match nul contre Dallas) parce qu’on avait tous les ingrédients pour amasser les trois points. On a très bien joué pendant une heure. À partir du moment où ils ont enfilé un but, on a senti une fragilité de notre côté, un manque de confiance. Petit à petit, on a perdu le fil du match et on les a laissés prendre confiance. C’était un jour négatif pour nous », a convenu Sagna.
On veut bien croire que la dimension mentale provoque des fissures dans un mur défensif, mais les entraîneurs doivent aussi identifier les actions – ou les inactions – qui sont à l’origine des buts du camp adverse. Le défenseur Daniel Lovitz a été limpide sur ce problème.
« Je ne sais pas trop, on essaie encore de le déterminer. On s’implique dans ce processus pour arrêter de "saigner" défensivement. Surtout que les buts surviennent souvent de la même manière et que ça dure depuis un certain temps », a déclaré Lovitz qui n’a pas été autant utilisé qu’à son habitude récemment.
Probablement que vous avez déjà deviné la suite de l’article, mais le désastre défensif sur les coups de pied arrêtés revient encore sur le tapis.
« Pour une nouvelle fois, le tout a basculé sur coups de pied arrêtés et sur un penalty qui aurait pu être évité. Ce qui est rageant, c’est que trois jours avant, à Calgary, on avait subi une pluie, c’était un véritable entraînement sur ces phases arrêtées et on avait bien répondu. Là, on a failli une nouvelle fois et c’est vraiment dommage », a déploré Garde.
Différentes stratégies ont été tentées pour limiter les dégâts, mais, pour Garde, même le plus grand tacticien de soccer ne suffirait pas.
« C’est un contre un, c’est le marquage. Il ne faut pas lâcher jusqu’au bout. On l’a fait trois jours avant et on était plus fragiles cette fois. C’est une remise en question individuelle. On doit être meilleurs sur ces phases, point final », a-t-il évalué sans céder à la frustration que ce problème doit lui causer.
À travers un creux défensif de ce genre, tous les facteurs sont analysés incluant les prestations d’Evan Bush. Le gardien du onze montréalais n’est pas le grand responsable des déboires défensifs actuels sauf que certains observateurs voudraient le voir s’illustrer encore plus souvent.
« Un gardien qui encaisse des buts, ce n’est jamais facile (pour la confiance). Maintenant, Evan fait partie d’un collectif. Chacun doit se remettre en question, ce ne sont pas simplement les défenseurs qui encaissent des buts ou le gardien. Chacun a des responsabilités sur le terrain et tout le monde doit essayer de faire mieux », a répondu Garde sans trop l’écorcher.
L’entraîneur de l’Impact n’échappe pas aux critiques non plus. Sa décision de miser sur Ballou Tabla à la 71e minute alors que son équipe venait tout juste d’encaisser le premier but a été mal digérée par plusieurs.
« On peut toujours se questionner surtout a posteriori. C’est le jeu, c’est normal. Honnêtement, si j’avais eu un défenseur central sur le banc, je crois que je l’aurais fait rentrer comme je l’ai fait souvent. Après, je ne voulais pas trop qu’on recule. Je voulais aussi qu’on tienne le ballon un peu plus haut parce que je voyais plusieurs joueurs qui étaient un peu fatigués. Parfois, il y a des changements qui ne sont pas fructueux, mais ce n’est pas la seule et unique raison qui a fait qu’on a flanché sur la fin de match », a expliqué Garde en comprenant la pertinence de la question.
De toute manière, l’entraîneur a déterminé que le positif devait primer.
« Bien sûr qu’il y a une grosse déception par rapport au résultat de samedi, mais il y a aussi de l’optimisme de ma part pour la fin de la saison. Ce que les gars ont fait pendant une heure, si on peut le faire plus longtemps, on aura des satisfactions », a insisté Garde.
En ce qui concerne le bilan de santé, Samuel Piette et Ignacio Piatti demeurent sur la touche. Cependant, Piette – dont le retour devait survenir vers le match du 31 août contre D.C. United – progresse de belle manière.
Du côté d’Orji Okwonkwo, il est embêté par sa fragilité aux ischio-jambiers et il ne s’est pas entraîné.
Quant à Victor Cabrera, il passera une radiographie cette semaine pour déterminer l’état de sa fracture sur la tête du coude gauche. Ça fera alors six semaines qu’il est blessé et les bonnes nouvelles pourraient survenir à partir de ce moment.