Italie : le gouvernement annonce une nouvelle aide en faveur des clubs
Soccer mardi, 23 mars 2004. 11:44 jeudi, 12 déc. 2024. 03:29
ROME (AFP) - Le gouvernement de Silvio Berlusconi a décidé lundi soir de prendre un nouveau décret-loi "salva-calcio bis" (sauve soccer) pour permettra aux clubs, lourdement endettés envers le fisc, de répondre aux critères exigés par l'Union européenne de soccer (UEFA) pour obtenir une licence européenne.
Selon des premières informations, ce décret permettrait aux clubs d'étaler sur cinq ans leurs dettes envers le fisc italien, soit au total quelque 510 millions d'euros.
Le gouvernement italien avait déjà adopté en février 2003 un décret "salva-calcio" qui permettait aux clubs d'étaler sur dix ans leurs pertes en actif dues à la dévaluation de leurs joueurs. Ce décret, un temps dans le collimateur de Bruxelles, avait obtenu un premier feu vert le 9 mars de la part du commissaire européen à la concurrence, Mario Monti.
Cependant, l'enquête de la Commission, menée par la direction du Marché intérieur, n'est cependant pas encore réglée, précise le porte-parole du commissaire Frits Bolkestein.
Cette décision a été prise au cours d'une réunion en présence du secrétaire d'Etat aux Sports, Mario Pescante, le président du Coni (comité national olympique) et du vice-président de la Fédération de football, Giancarlo Abete.
"Révolution"
Pourtant, un des partis de la coalition de centre-droit, la Ligue du Nord (populiste), avait marqué son opposition à une telle mesure, à l'image du ministre du Travail, Roberto Maroni, estimant qu'il "n'est pas question d'aider les clubs qui vont mal parce qu'ils paient des salaires inimaginables."
Le chef du gouvernement Silvio Berlusconi, lui-même président du Milan AC, champion d'Europe en titre, a pourtant confirmé son intention d'aller de l'avant.
"Si nous n'aidons pas le football national à échelonner ses dettes envers le fisc, cela provoquerait une série d'effets négatifs. Les clubs feraient faillite et le fisc n'encaisserait rien de tout ce qui lui est dû", avait-il insisté dès samedi.
"En outre, les clubs en faillite ne pourraient pas s'inscrire aux tournois européens et, j'imagine, que cela pourrait provoquer une révolution", avait estimé M. Berlusconi.
La situation presse, en effet, car l'UEFA demande aux clubs de remettre à leur fédération, avant la fin du mois de mars dernier délai, un bilan pour l'exercice financier 2003 (juillet 2002-juin 2003) et prouver qu'ils n'ont pas d'arriérés de transferts à payer à d'autres clubs, ni vis-à-vis de leurs employés, et communiquer également leurs comptes du dernier semestre (1er juillet au 31 décembre 2003).
Ce bilan devra ensuite être examiné par des cabinets d'audit indépendants avant d'être envoyé à l'UEFA, par chaque fédération, avant la date butoir du 31 mai.
C'est au terme de cette procédure que sera attribuée la licence européenne indispensable pour disputer la Ligue des champions ou la Coupe de l'UEFA.
Selon des premières informations, ce décret permettrait aux clubs d'étaler sur cinq ans leurs dettes envers le fisc italien, soit au total quelque 510 millions d'euros.
Le gouvernement italien avait déjà adopté en février 2003 un décret "salva-calcio" qui permettait aux clubs d'étaler sur dix ans leurs pertes en actif dues à la dévaluation de leurs joueurs. Ce décret, un temps dans le collimateur de Bruxelles, avait obtenu un premier feu vert le 9 mars de la part du commissaire européen à la concurrence, Mario Monti.
Cependant, l'enquête de la Commission, menée par la direction du Marché intérieur, n'est cependant pas encore réglée, précise le porte-parole du commissaire Frits Bolkestein.
Cette décision a été prise au cours d'une réunion en présence du secrétaire d'Etat aux Sports, Mario Pescante, le président du Coni (comité national olympique) et du vice-président de la Fédération de football, Giancarlo Abete.
"Révolution"
Pourtant, un des partis de la coalition de centre-droit, la Ligue du Nord (populiste), avait marqué son opposition à une telle mesure, à l'image du ministre du Travail, Roberto Maroni, estimant qu'il "n'est pas question d'aider les clubs qui vont mal parce qu'ils paient des salaires inimaginables."
Le chef du gouvernement Silvio Berlusconi, lui-même président du Milan AC, champion d'Europe en titre, a pourtant confirmé son intention d'aller de l'avant.
"Si nous n'aidons pas le football national à échelonner ses dettes envers le fisc, cela provoquerait une série d'effets négatifs. Les clubs feraient faillite et le fisc n'encaisserait rien de tout ce qui lui est dû", avait-il insisté dès samedi.
"En outre, les clubs en faillite ne pourraient pas s'inscrire aux tournois européens et, j'imagine, que cela pourrait provoquer une révolution", avait estimé M. Berlusconi.
La situation presse, en effet, car l'UEFA demande aux clubs de remettre à leur fédération, avant la fin du mois de mars dernier délai, un bilan pour l'exercice financier 2003 (juillet 2002-juin 2003) et prouver qu'ils n'ont pas d'arriérés de transferts à payer à d'autres clubs, ni vis-à-vis de leurs employés, et communiquer également leurs comptes du dernier semestre (1er juillet au 31 décembre 2003).
Ce bilan devra ensuite être examiné par des cabinets d'audit indépendants avant d'être envoyé à l'UEFA, par chaque fédération, avant la date butoir du 31 mai.
C'est au terme de cette procédure que sera attribuée la licence européenne indispensable pour disputer la Ligue des champions ou la Coupe de l'UEFA.