Ivan Klasnic revient de loin
Soccer jeudi, 19 juin 2008. 09:50 dimanche, 15 déc. 2024. 08:27
BAD TATZMANNSDORF - Premier joueur de soccer au monde à disputer une grande compétition après une greffe d'un rein, l'attaquant croate Ivan Klasnic s'apprête à franchir une nouvelle étape vers les sommets en participant au quart de finale de l'Euro-2008 face à la Turquie vendredi.
Ménagé lors des deux premiers matches contre l'Autriche et l'Allemagne, Klasnic, 28 ans, a signé lundi contre la Pologne, un époustouflant retour en sélection nationale en offrant la victoire à son équipe (1-0) d'un tir croisé.
Au sein d'un effectif croate dense de talents, il est en voie de supplanter Mladen Petric, peu en vue actuellement, comme doublure de l'attaquant vedette Ivica Olic. Voire comme partenaire en cas d'attaque à deux pointes.
Face à la Pologne, "il a été désigné homme du match, et pas seulement grâce au but qu'il a marqué. C'est un de nos actifs les plus solides pour le match contre la Turquie", a confié à l'AFP le sélectionneur Slaven Bilic.
"Nous sommes fiers d'Ivan. C'est une histoire parfaite", avait-il déjà déclaré, avec son art consommé de la litote, après le match.
Klasnic, en effet, revient de loin. Quand les médecins détectent chez lui, fin 2006, une grave insuffisance rénale, la fin de carrière prématurée guette. Une première greffe d'un rein donné par sa mère échoue début 2006. Une seconde tentative, en mars, avec un rein de son père, sera la bonne.
Le 24 novembre 2007, six mois tout juste après son opération, Klasnic fait son retour en Bundesliga allemande avec le Werder Brême, pour lequel il a disputé 150 matches en six ans (49 buts).
"Comme un rêve"
Pour autant, l'attaquant s'avoue "le premier surpris" quand Bilic le rappelle en sélection nationale en mars 2008, pour un match amical contre l'Ecosse (1-1) où il ne joue d'ailleurs pas.
Et quand il est confirmé dans les 23 de la Croatie, il reconnaît "n'avoir jamais imaginé participer à cet Euro". Auteur par le passé de 8 buts en 28 sélections, il précise cependant qu'il n'a pas l'intention de faire de la figuration.
Le compteur affiche désormais une unité de plus. Mais Klasnic n'a pas oublié d'où il (re)vient. "Après ma greffe du rein, je suis juste heureux de rejouer au football. C'est comme une seconde vie pour moi. C'est comme un rêve. J'ai marqué, j'ai eu deux autres occasions. Je remercie Dieu pour ça", s'est-il réjoui à la fin du match contre la Pologne.
Avec cette pique pour ceux qui voyaient dans l'équipe alignée par Bilic une sélection au rabais, alors que la Croatie était déjà assurée de la première place du groupe B: "On nous annonçait comme une équipe C, on nous a accusés de fausser l'Euro. On a montré que même ceux qui ne jouaient pas souvent étaient performants."
Combatif sur le terrain, Klasnic est également vindicatif en coulisses. Il a refusé à la mi-mai une offre de prolongation du Werder Brême, où il évoluait depuis 2001, accusant deux médecins du club d'avoir ignoré son état de santé pendant cinq ans. Il leur réclame en justice 1,5 million d'euros pour "négligences".
Né à Hambourg (Allemagne) de parents croates de Bosnie-Herzégovine, Klasnic avait fait ses armes au mythique club de quartier de la ville portuaire, le FC Sankt-Pauli, dont l'emblème est une tête de mort. Le miraculé n'a pas fini de démontrer qu'on aura essayé de l'enterrer trop tôt.
Ménagé lors des deux premiers matches contre l'Autriche et l'Allemagne, Klasnic, 28 ans, a signé lundi contre la Pologne, un époustouflant retour en sélection nationale en offrant la victoire à son équipe (1-0) d'un tir croisé.
Au sein d'un effectif croate dense de talents, il est en voie de supplanter Mladen Petric, peu en vue actuellement, comme doublure de l'attaquant vedette Ivica Olic. Voire comme partenaire en cas d'attaque à deux pointes.
Face à la Pologne, "il a été désigné homme du match, et pas seulement grâce au but qu'il a marqué. C'est un de nos actifs les plus solides pour le match contre la Turquie", a confié à l'AFP le sélectionneur Slaven Bilic.
"Nous sommes fiers d'Ivan. C'est une histoire parfaite", avait-il déjà déclaré, avec son art consommé de la litote, après le match.
Klasnic, en effet, revient de loin. Quand les médecins détectent chez lui, fin 2006, une grave insuffisance rénale, la fin de carrière prématurée guette. Une première greffe d'un rein donné par sa mère échoue début 2006. Une seconde tentative, en mars, avec un rein de son père, sera la bonne.
Le 24 novembre 2007, six mois tout juste après son opération, Klasnic fait son retour en Bundesliga allemande avec le Werder Brême, pour lequel il a disputé 150 matches en six ans (49 buts).
"Comme un rêve"
Pour autant, l'attaquant s'avoue "le premier surpris" quand Bilic le rappelle en sélection nationale en mars 2008, pour un match amical contre l'Ecosse (1-1) où il ne joue d'ailleurs pas.
Et quand il est confirmé dans les 23 de la Croatie, il reconnaît "n'avoir jamais imaginé participer à cet Euro". Auteur par le passé de 8 buts en 28 sélections, il précise cependant qu'il n'a pas l'intention de faire de la figuration.
Le compteur affiche désormais une unité de plus. Mais Klasnic n'a pas oublié d'où il (re)vient. "Après ma greffe du rein, je suis juste heureux de rejouer au football. C'est comme une seconde vie pour moi. C'est comme un rêve. J'ai marqué, j'ai eu deux autres occasions. Je remercie Dieu pour ça", s'est-il réjoui à la fin du match contre la Pologne.
Avec cette pique pour ceux qui voyaient dans l'équipe alignée par Bilic une sélection au rabais, alors que la Croatie était déjà assurée de la première place du groupe B: "On nous annonçait comme une équipe C, on nous a accusés de fausser l'Euro. On a montré que même ceux qui ne jouaient pas souvent étaient performants."
Combatif sur le terrain, Klasnic est également vindicatif en coulisses. Il a refusé à la mi-mai une offre de prolongation du Werder Brême, où il évoluait depuis 2001, accusant deux médecins du club d'avoir ignoré son état de santé pendant cinq ans. Il leur réclame en justice 1,5 million d'euros pour "négligences".
Né à Hambourg (Allemagne) de parents croates de Bosnie-Herzégovine, Klasnic avait fait ses armes au mythique club de quartier de la ville portuaire, le FC Sankt-Pauli, dont l'emblème est une tête de mort. Le miraculé n'a pas fini de démontrer qu'on aura essayé de l'enterrer trop tôt.