Jacques Santini, la consécration du mal-aimé
Soccer vendredi, 19 juil. 2002. 11:45 mercredi, 11 déc. 2024. 19:54
PARIS (AFP) - L'année 2002 a été celle de la consécration pour Jacques Santini, nommé sélectionneur de l'équipe de France de soccer en remplacement de Roger Lemerre, deux mois après le titre de champion de France obtenu à la tête de l'Olympique lyonnais.
Ce technicien de 50 ans n'est pas très populaire, tant auprès du public que des médias avec lesquels ses relations sont parfois difficiles. Méconnu, voire mal-aimé, il peut néanmoins s'enorgueillir d'un riche bilan sportif.
Milieu de terrain des "Verts" de Saint-Etienne dont il fut un temps le capitaine (1969-1981), Jacques Santini a été quatre fois champion de France, et vainqueur de la Coupe à deux reprises, disputant en plus la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions (1976). Il n'a jamais été convoqué en équipe nationale.
Après avoir terminé sa carrière de joueur à Montpellier (1981-1983), il a entamé son parcours d'entraîneur à Lisieux (D3), où il a manqué de très peu l'accession en D2.
Par la suite, où qu'il soit passé, les résultats ont été probants. A Toulouse (1985-1989), il a permis à l'équipe de se classer 3e de la D1 avec la deuxième meilleure défense (1987). Avec Lille et des joueurs pourtant peu connus, il a raté la qualification européenne de justesse (1992), puis s'est classé 7e avec Saint-Etienne, également deuxième meilleure défense (1993).
Ténacité
Et s'il n'a pu sauver Sochaux de la relégation sur treize journées (de
décembre 1994 à juin 1995) alors qu'il avait pris l'équipe à la dernière place, Santini a profité d'une parenthèse de cinq ans pour compléter ses connaissances. Il a travaillé auprès de la direction technique nationale (DTN), de la ligue Rhône-Alpes, puis de l'OL, qui l'a engagé en 1997 comme cadre technique, chargé de superviser adversaires et recrues potentielles.
Il a succédé à Bernard Lacombe au poste d'entraîneur de l'Olympique lyonnais en juin 2000 pour une mission de deux ans durant lesquels la formation rhodanienne a connu sa période la plus faste, se qualifiant trois fois pour la Ligue des champions, remportant la Coupe de la Ligue (2001) et son premier titre de champion de France (2002), alors que l'OL n'avait plus rien gagné depuis 1973, année de sa dernière Coupe de France.
Une fois le titre obtenu, il avait cédé la place d'entraîneur à Paul Le Guen pour reprendre ses anciennes fonctions de cadre technique.
Curieusement, pas plus que Lacombe (3e à deux reprises), Jacques Santini n'a jamais soulevé l'enthousiasme du public lyonnais, lequel l'a plusieurs fois appelé à démissionner alors que son équipe était deuxième, à la lutte pour le titre.
"Depuis plus de trente ans que je suis dans le football, rien ne m'est apparu impossible. L'expérience aidant, j'ai prouvé à beaucoup de monde ce dont j'étais capable", affirmait il y a encore quelques jours cet entraîneur méthodique et organisé, consacré sur le tard, mais qui affiche un mental, une rigueur et une ténacité à toute épreuve. Autant de qualités dont il aura plus que jamais besoin à la tête d'une équipe de France à reconstruire.
Ce technicien de 50 ans n'est pas très populaire, tant auprès du public que des médias avec lesquels ses relations sont parfois difficiles. Méconnu, voire mal-aimé, il peut néanmoins s'enorgueillir d'un riche bilan sportif.
Milieu de terrain des "Verts" de Saint-Etienne dont il fut un temps le capitaine (1969-1981), Jacques Santini a été quatre fois champion de France, et vainqueur de la Coupe à deux reprises, disputant en plus la finale de la Coupe d'Europe des clubs champions (1976). Il n'a jamais été convoqué en équipe nationale.
Après avoir terminé sa carrière de joueur à Montpellier (1981-1983), il a entamé son parcours d'entraîneur à Lisieux (D3), où il a manqué de très peu l'accession en D2.
Par la suite, où qu'il soit passé, les résultats ont été probants. A Toulouse (1985-1989), il a permis à l'équipe de se classer 3e de la D1 avec la deuxième meilleure défense (1987). Avec Lille et des joueurs pourtant peu connus, il a raté la qualification européenne de justesse (1992), puis s'est classé 7e avec Saint-Etienne, également deuxième meilleure défense (1993).
Ténacité
Et s'il n'a pu sauver Sochaux de la relégation sur treize journées (de
décembre 1994 à juin 1995) alors qu'il avait pris l'équipe à la dernière place, Santini a profité d'une parenthèse de cinq ans pour compléter ses connaissances. Il a travaillé auprès de la direction technique nationale (DTN), de la ligue Rhône-Alpes, puis de l'OL, qui l'a engagé en 1997 comme cadre technique, chargé de superviser adversaires et recrues potentielles.
Il a succédé à Bernard Lacombe au poste d'entraîneur de l'Olympique lyonnais en juin 2000 pour une mission de deux ans durant lesquels la formation rhodanienne a connu sa période la plus faste, se qualifiant trois fois pour la Ligue des champions, remportant la Coupe de la Ligue (2001) et son premier titre de champion de France (2002), alors que l'OL n'avait plus rien gagné depuis 1973, année de sa dernière Coupe de France.
Une fois le titre obtenu, il avait cédé la place d'entraîneur à Paul Le Guen pour reprendre ses anciennes fonctions de cadre technique.
Curieusement, pas plus que Lacombe (3e à deux reprises), Jacques Santini n'a jamais soulevé l'enthousiasme du public lyonnais, lequel l'a plusieurs fois appelé à démissionner alors que son équipe était deuxième, à la lutte pour le titre.
"Depuis plus de trente ans que je suis dans le football, rien ne m'est apparu impossible. L'expérience aidant, j'ai prouvé à beaucoup de monde ce dont j'étais capable", affirmait il y a encore quelques jours cet entraîneur méthodique et organisé, consacré sur le tard, mais qui affiche un mental, une rigueur et une ténacité à toute épreuve. Autant de qualités dont il aura plus que jamais besoin à la tête d'une équipe de France à reconstruire.