BELGRADE (AFP) - L'AC Milan, qui avait obtenu in extremis son ticket européen en raison de son implication dans le scandale du Calcio, n'a pas laissé l'occasion de se qualifier pour la phase de poules de la Ligue des Champions de football en s'imposant mardi à Belgrade face à l'Etoile Rouge (2-1).

Le club lombard a ainsi franchi l'obstacle redouté du 3e tour préliminaire face aux Serbes, confirmant au retour - et sans vraiment trembler - sa courte victoire de l'aller (1-0) à San Siro.

Et comme à l'aller, c'est le champion du monde Inzaghi qui a marqué (29) au bon moment, avant que le Néerlandais Seedorf ne scelle définitivement la qualification (79).

Pour les Milanais, la qualification est on ne peut plus la bienvenue, voire même miraculeuse: après avoir craint le pire - une relégation en Série B (2e div.) et pas de compétition européenne - lorsque l'affaire des matches truqués du Calcio a éclaté, c'est aujourd'hui la lucrative C1 qui s'offre à eux.

Non seulement quelques millions d'euros supplémentaires vont rentrer dans les caisses, mais, plus encore, le club va pouvoir se mettre très activement en quête du remplaçant de Shevchenko qui a laissé un grand vite en partant à Chelsea (1re div. anglaise).

37e but en C1 pour Inzaghi

Pour remplacer l'Ukrainien, c'est Ronaldo qui est sur les tablettes. Mais que les dirigeants milanais réussissent ou non à arracher le Brésilien au Real Madrid, ils peuvent se rassurer, côté attaque, au vu de l'activité développée par Inzaghi contre l'Etoile Rouge.

A 33 ans, "Pippo" a été le plus dangereux et c'est une nouvelle fois grâce à sa science du placement et du +timing+ qu'il a idéalement placé sa tête pour marquer sur un centre, dévié, de Gattuso côté droit. Son 37e but en Ligue des Champions a assommé l'Etoile Rouge.

Son réalisme a contrasté avec le manque de réussite de son partenaire Gilardino, moins inspiré, entre hors jeu et maladresses, et qui, lui, n'a toujours pas marqué en 12 matches de C1.

Cela n'aura toutefois pas empêché les Milanais, même encore un peu justes physiquement, d'avoir le match en mains pendant les 90 minutes.

Malgré sa volonté - et le bouillant public du Marakana - la formation serbe n'aura jamais réussi à semer un quelconque début de panique chez son adversaire. Il fallut attendre le 2e but lombard pour que les Serbes réagissent et marquent, bien trop tard, via Dokic (80).

Cette qualification est peut-être un bon présage côté milanais: la dernière fois que le club a remporté la Ligue des Champions (2003), il avait dû en passer par le 3e tour préliminaire. C'est Inzaghi, déjà, qui avait marqué deux buts face aux Tchèques du Slovan Liberec (1-0, 1-2).