L'Afrique du sud en pole position
Soccer mardi, 30 sept. 2003. 17:22 dimanche, 15 déc. 2024. 08:47
ZURICH (AFP) - L'Afrique du sud a sans doute pris une option sur l'organisation du Mondial 2010 de soccer, estimaient mardi à Zurich les nombreux observateurs étrangers, lors de la présentation et la remise des dossiers des cinq pays africains candidats.
Par ailleurs, la Tunisie et la Libye, tout en présentant des dossiers individuels conformément au cahier des charges, ont confirmé "leur accord réciproque de soumettre un projet commun".
Cependant, le président de la Fédération internationale (FIFA), Joseph Blatter a rappelé en recevant le dossier tunisien que l'appel d'offres concernait uniquement "des candidatures individuelles".
Chaque pays, représenté par cinq personnes, avait une demi-heure pour argumenter et présenter sa candidature dans le confortable amphithéâtre de la FIFA. L'Afrique du sud, premier pays, a réalisé un parcours sans faute en 31 min 25 sec, abordant tous les aspects du complexe dossier, avec comme argument choc: "80% de nos installations sont prêts".
Mandela, Beckham et Abedi Pelé
"Nous sommes prêts", a confirmé, lors de la projection d'une vidéo, Nelson Mandela, accompagné de l'international anglais du Real Madrid David Beckham. "Il est important, dans les pays où la démocratie est naissante, de pouvoir saisir cette occasion car plusieurs pays suivront si vous nous accordez votre soutien", a souligné l'ancien prix Nobel de la Paix en s'adressant à la FIFA.
Un argument repris par Irvin Khoza, vice-président de la Fédération, pour qui cette candidature "dépasse largement les frontières de l'Afrique du sud".
Cerise sur le gâteau, la délégation sud-africaine, assurée du soutien de plusieurs investisseurs privés et publics importants, a promis "une réussite commerciale énorme".
En fait, après la décision surprise du CE de la FIFA de Zurich en juillet 2000 attribuant l'organisation du Mondial 2006 à l'Allemagne alors que l'Afrique du sud était largement favorite, cette dernière a peaufiné son dossier, s'attachant notamment à résoudre le problème de la sécurité, seule ombre dans un dossier parfaitement rôdé.
Aujourd'hui, comme l'affirme l'ancien champion ghanéen Abedi Pelé, membre officiel de la délégation, "l'Afrique du sud est le pays africain le plus apte à organiser un événement de cette dimension".
Comme l'on s'y attendait, la Tunisie, tout en défendant sa candidature sur la base du cahier des charges, a confirmé "un accord réciproque sur un projet commun" avec la Libye.
"A deux nous pouvons faire plus et mieux. Nous voulons que cet événement démontre qu'à travers le soccer, l'unité et la coopération ne sont pas un vain mot", a affirmé Hamouda Ben Ammar, président de la Fédération, précisant qu'une "organisation commune permettra d'éviter sur notre continent des dépenses irréalistes et un gaspillage qui est un des fléaux de notre planète".
Pharaon Blatter
Les sites pour ce projet commun sont Tunis, Radès, Sousse et Sfax pour la Tunisie et Tripoli, Benghazi, Syrte, Sabrata et Misrata pour la Libye.
Cependant, souligne-t-on de sources proches de la FIFA, ce projet a peu de chances d'aboutir. Déjà, lors de la remise du dossier de la candidature tunisienne, le président de la FIFA a donc souligné que "l'appel d'offres concernait seulement des candidatures individuelles".
"Dans la mesure où il y a cinq candidats répondant aux critères, il n'y a pas de raison d'avoir recours à une co-organisation", soulignait-on de même source en précisant que la situation était totalement différente lors de l'octroi du Mondial 2002 à la Corée du sud et au Japon, "qui étaient les seuls candidats".
L'Egypte, de son côté, a essayé de séduire le président de la FIFA par l'intermédiaire de l'acteur Omar Sharif, qui a lancé un appel à "Blaterius 1er, le dernier des pharaons vivant". Mais cela ne devrait pas suffire.
Le Maroc, pour sa part, sans doute conscient de son point faible, a essayé de convaincre ses auditeurs que "sécurité et liberté font bon ménage" dans un pays de 30 millions d'habitants "où 60% de la population ont moins de 30 ans".
Enfin, Saadi Kadhafi, président de la Fédération Libyenne, tout en confirmant la candidature commune avec la Tunisie, a annoncé un budget de 9 milliards de dollars dont 3,6 milliards pour la seule construction des stades. Ces chiffres ont fait sensation. Mais, à l'inverse de l'Afrique du sud, en Libye tout est encore à faire.
Par ailleurs, la Tunisie et la Libye, tout en présentant des dossiers individuels conformément au cahier des charges, ont confirmé "leur accord réciproque de soumettre un projet commun".
Cependant, le président de la Fédération internationale (FIFA), Joseph Blatter a rappelé en recevant le dossier tunisien que l'appel d'offres concernait uniquement "des candidatures individuelles".
Chaque pays, représenté par cinq personnes, avait une demi-heure pour argumenter et présenter sa candidature dans le confortable amphithéâtre de la FIFA. L'Afrique du sud, premier pays, a réalisé un parcours sans faute en 31 min 25 sec, abordant tous les aspects du complexe dossier, avec comme argument choc: "80% de nos installations sont prêts".
Mandela, Beckham et Abedi Pelé
"Nous sommes prêts", a confirmé, lors de la projection d'une vidéo, Nelson Mandela, accompagné de l'international anglais du Real Madrid David Beckham. "Il est important, dans les pays où la démocratie est naissante, de pouvoir saisir cette occasion car plusieurs pays suivront si vous nous accordez votre soutien", a souligné l'ancien prix Nobel de la Paix en s'adressant à la FIFA.
Un argument repris par Irvin Khoza, vice-président de la Fédération, pour qui cette candidature "dépasse largement les frontières de l'Afrique du sud".
Cerise sur le gâteau, la délégation sud-africaine, assurée du soutien de plusieurs investisseurs privés et publics importants, a promis "une réussite commerciale énorme".
En fait, après la décision surprise du CE de la FIFA de Zurich en juillet 2000 attribuant l'organisation du Mondial 2006 à l'Allemagne alors que l'Afrique du sud était largement favorite, cette dernière a peaufiné son dossier, s'attachant notamment à résoudre le problème de la sécurité, seule ombre dans un dossier parfaitement rôdé.
Aujourd'hui, comme l'affirme l'ancien champion ghanéen Abedi Pelé, membre officiel de la délégation, "l'Afrique du sud est le pays africain le plus apte à organiser un événement de cette dimension".
Comme l'on s'y attendait, la Tunisie, tout en défendant sa candidature sur la base du cahier des charges, a confirmé "un accord réciproque sur un projet commun" avec la Libye.
"A deux nous pouvons faire plus et mieux. Nous voulons que cet événement démontre qu'à travers le soccer, l'unité et la coopération ne sont pas un vain mot", a affirmé Hamouda Ben Ammar, président de la Fédération, précisant qu'une "organisation commune permettra d'éviter sur notre continent des dépenses irréalistes et un gaspillage qui est un des fléaux de notre planète".
Pharaon Blatter
Les sites pour ce projet commun sont Tunis, Radès, Sousse et Sfax pour la Tunisie et Tripoli, Benghazi, Syrte, Sabrata et Misrata pour la Libye.
Cependant, souligne-t-on de sources proches de la FIFA, ce projet a peu de chances d'aboutir. Déjà, lors de la remise du dossier de la candidature tunisienne, le président de la FIFA a donc souligné que "l'appel d'offres concernait seulement des candidatures individuelles".
"Dans la mesure où il y a cinq candidats répondant aux critères, il n'y a pas de raison d'avoir recours à une co-organisation", soulignait-on de même source en précisant que la situation était totalement différente lors de l'octroi du Mondial 2002 à la Corée du sud et au Japon, "qui étaient les seuls candidats".
L'Egypte, de son côté, a essayé de séduire le président de la FIFA par l'intermédiaire de l'acteur Omar Sharif, qui a lancé un appel à "Blaterius 1er, le dernier des pharaons vivant". Mais cela ne devrait pas suffire.
Le Maroc, pour sa part, sans doute conscient de son point faible, a essayé de convaincre ses auditeurs que "sécurité et liberté font bon ménage" dans un pays de 30 millions d'habitants "où 60% de la population ont moins de 30 ans".
Enfin, Saadi Kadhafi, président de la Fédération Libyenne, tout en confirmant la candidature commune avec la Tunisie, a annoncé un budget de 9 milliards de dollars dont 3,6 milliards pour la seule construction des stades. Ces chiffres ont fait sensation. Mais, à l'inverse de l'Afrique du sud, en Libye tout est encore à faire.