ERASMIA - L'absence du capitaine blessé Michael Ballack à la Coupe du monde a permis à la sélection allemande de s'ouvrir de nouveaux horizons.

Privée de Ballack pour tout le tournoi parce qu'il souffre d'une blessure à la cheville, l'Allemagne a amorcé son Mondial avec un gain de 4-0 contre l'Australie, dimanche. Un match à sens unique qui a fait oublier l'absence du capitaine.

Bastian Schweinsteiger et Sami Khedira se sont partagé la tâche normalement abattue par Ballack. Ils l'ont fait avec succès contre l'Australie.

Plusieurs partisans de l'Allemagne se demandent si leur équipe est en meilleure posture sans Ballack, 33 ans, dont le contrat avec Chelsea n'a pas été renouvelé au début du mois.

"Michael Ballack a été un joueur important et il a une expérience immense, a souligné le sélectionneur allemand Joachim Loew, lundi. Pour le moment, nous nous débrouillons sans lui."

Que Loew ait parlé au passé de façon intentionnelle ou non, il est probable que Ballack aura du mal à retrouver sa place dans une jeune équipe, surtout si elle continue de connaître du succès en Afrique du Sud.

Ballack a toujours cru que l'Allemagne devait d'abord resserrer sa défence avant de passer à l'attaque. Loew a toutefois instauré un style fluide, au jeu collectif vif, et l'équipe semble adopter un rythme plus rapide et moins prévisible quand Ballack n'est pas là.

Comme Schweinsteiger est passé de l'aile droite pour se retrouver plus profondément sur le terrain, devant la ligne arrière, c'est Khedira qui s'est vu confier la tâche de tenter de percer la défensive adverse.

Louangé par ses coéquipiers à la suite de sa performance scintillante contre l'Australie, Mesut Oezil aurait eu de la difficulté à se dénicher un poste au sein du onze partant si Ballack avait été en santé. La vitesse et la créativité de Oezil se sont avérées une plus-value pour la sélection allemande.

"La façon dont il fait bouger le ballon et donne de la fluidité à notre équipe le rend très utile", a noté Loew.

Ballack a fait savoir qu'il aimerait disputer l'Euro de 2012. S'il revient effectivement, il risque de jouer un rôle moins important.