LONDRES  - L'Angleterre, convaincante (2-0) contre la Pologne le jour où il ne fallait pas se manquer, a validé son billet pour le Mondial-2014 mardi à Wembley lors du dernier match du groupe H des éliminatoires.

Les coéquipiers de Rooney, auteur de son 7e but en qualifications juste avant la pause, finissent donc invaincus avec le total plus qu'honorable de 22 points, un de plus que l'Ukraine, barragiste.

Nerveux vendredi contre le Montenegro (4-1), les hommes de Roy Hodgson ont cette fois-ci pris par le bon bout la rencontre se montrant assez rapidement autoritaires et solidaires malgré quelques scories.

C'est aussi plus facile d'assister à un match ouvert quand l'un des deux camps est déjà éliminé et que l'autre doit absolument se découvrir pour se qualifier.

Ainsi, quelques errements défensifs de Smalling la plupart du temps ont permis à Subata (14) ou Lewandowski (23) d'exploiter les contre-attaques.

Mais question imprécision, les deux Polonais sont immensément moins doués que Welbeck et Sturridge.

Sans la multitude d'occasions abandonnées en route par le duo, les Anglais se seraient d'ailleurs libérés bien plus tôt et n'auraient pas eu besoin de s'en remettre une fois de plus au buteur de ManU.

Déjà en vue vendredi, Townsend a lui continué son récital, avec notamment un tir sur la barre de Szczesny, le gardien d'Arsenal (27). S'il garde son élan, le jeune ailier de Tottenham pourrait être une vraie révélation dans quelques mois.

Abonnés aux boulettes et aux mauvaises surprises ces derniers temps, Hart, le gardien de City, a lui aussi été impeccable comme vendredi, notamment en sortant dans les pieds de Lewandowski (60).

La star polonaise, soutenue par près de 20.000 compatriotes à Wembley, aura d'ailleurs traversé de façon bien décevante ces éliminatoires et c'est une explication au mauvais classement de son équipe (4e).

Soucieuse toute la semaine d'éviter une infamante élimination, l'Angleterre, contestée jusque dans son antre par près de 20.000 poumons polonais, a donc réussi son pari et évité le piège.

Mais ce 1er enchaînement seulement de deux victoires d'affilée prouve aussi qu'elle a ses propres faiblesses.

Même si Roy Hodgson a fait du bien depuis 18 mois avec une seule défaite seulement en 22 matches, son équipe inconstante, plus résistante qu'entreprenante, devra avoir abandonné ses complexes au Brésil si elle veut y briller.

Régulièrement taxé de conservateur, le technicien a en revanche encore fait en sorte de contredire sa propre réputation.

Quatre jours après avoir joué avec réussite tout pour l'attaque, il avait cette fois-ci adjoint au milieu le vieux Carrick à Gerrard pour apporter plus de sécurité à son bloc défensif et permettre à son capitaine de traîner aussi aux abords de la surface adverse.

Ce que le milieu de Liverpool a d'ailleurs parfaitement fait en s'arrachant à la fin pour inscrire le but du break (88).