MADRID - Un juge espagnol a rejeté vendredi le recours de Lionel Messi et de son père, qui demandaient à nouveau le classement sans suite des poursuites dont ils font l'objet pour fraude fiscale via des paradis fiscaux.

La star argentine du Barça et son père Jorge, son gestionnaire, ont cinq jours pour contester cette décision de rejet. Ils sont accusés d'avoir omis de payer au fisc espagnol un peu plus de 4 millions d'euros sur des revenus tirés de droits à l'image, en recourant à des sociétés basées dans des paradis fiscaux, entre 2006 et 2009.

Messi et son père ont nié, rejetant la responsabilité sur un ancien agent, et le parquet de Barcelone, où est instruit le dossier, s'était prononcé fin juin pour le classement de l'affaire. Il estimait « assurément crédible » le fait que le Ballon d'Or du Mondial-2014 au Brésil ignorait la gestion de ses revenus.

Mais cette décision du parquet a été rejetée fin juillet par la justice, qui a ordonné la poursuite de l'instruction en estimant que Messi « pourrait avoir eu connaissance (de la fraude fiscale) et y avoir consenti ».

Les avocats de Messi avaient donc présenté un recours que le juge en charge du dossier a « rejeté entièrement » vendredi, confirmant ainsi la décision de poursuivre l'instruction. « Dans ce genre de crime, il n'est pas nécessaire d'avoir une connaissance complète de toutes les opérations comptables ou de leur montant exact, il suffit d'être au courant des intentions de fraude et d'y consentir », a tranché le magistrat.

Messi et son père ont déjà payé 5 millions d'euros en août 2013 pour couvrir d'éventuels arriérés d'impôts.

Le « génie » Messi, quadruple Ballon d'Or, est passé en un an de la dixième à la quatrième place des sportifs les plus riches du monde, selon le classement publié en juin par le magazine Forbes, qui lui attribue un salaire annuel de 64,7 millions de dollars (47,28 millions d'euros).

Messi dispose de cinq jours pour contester la décision et il est encore loin d'un procès, qui n'interviendra que si le juge décide de le renvoyer devant un tribunal, une étape qui peut également faire l'objet d'un recours.