TROIS-RIVIERES - L'Attak de Trois-Rivières a annoncé mardi qu'elle ne sera pas une équipe active de la Ligue canadienne de soccer pour la saison 2010.

« Nous avons pris la décision de retirer l'équipe de la compétition pour cette année, mais ce n'est qu'une année sabbatique, a noté le président de l'Attak Tony Iannitto. La LCS a des projets d'expansion dans la province et une deuxième équipe serait la bienvenue. »

Tel qu'annoncé la semaine dernière, l'Impact de Montréal a revu sa structure organisationnelle et a acquis une nouvelle franchise dans la Ligue canadienne de soccer. Cette dernière sera dirigée par l'Impact et jouera ses matchs au Stade Saputo. L'ancien entraîneur-chef de l'Attak, Philippe Eullaffroy devient l'entraîneur-chef de cette nouvelle formation qui évoluera sous le nom de l'Académie de l'Impact de Montréal.

« Même si j'ai les droits sur les joueurs et le territoire, j'ai cédé les droits des joueurs à l'Impact de Montréal, a ajouté Tony Iannitto. Je l'ai fait pour le bien des jeunes et du développement du soccer et surtout pour l'Impact et Joey Saputo qui sont l'image du soccer au Québec.»

En réponse au manque de sentiment d'appartenance reproché par plusieurs dans les derniers jours, le président de l'Attak explique que c'était en grande partie des problèmes techniques qui empêchaient aux implications d'avoir lieu. « Jouer à un niveau professionnel demande beaucoup de sacrifices pour un jeune encore à l'école. Malgré l'horaire chargé des matchs et des entraînements, ils doivent tout de même prioriser leurs études. De plus, nous devions accommoder les équipes ontariennes dans notre horaire et ça nous causait des problèmes au niveau de l'hébergement. »

L'administration de l'Attak était aussi consciente que le rajeunissement de l'équipe et le peu de joueurs de la région pourrait nuire aux nombres de partisans dans les gradins. « Toutes les décisions techniques étaient prises par l'Impact de Montréal, incluant la sélection des joueurs. Les entraîneurs auraient aimé avoir plus de joueurs de Trois-Rivières, mais ils n'en ont pas trouvés qui correspondaient à leurs critères lors des essais ouverts. Nous visions sur le long terme pour développer le talent local en consolidant les liens avec les clubs de la région. Contrairement à la pensée populaire, l'effectif n'était pas uniquement composé de joueurs de Montréal, nous avions aussi plusieurs joueurs des régions de Gatineau, Québec, Lanaudière et de la Montérégie. De plus, le déménagement de stade que nous avons dû effectuer en plein milieu de la saison a été une erreur.

On a vu une baisse d'assistance pour les trois matchs qui restaient, mais ça a remonté pour les demi-finales.»

Le président du club ne cache pas qu'il était difficile de mobiliser la communauté entrepreneuriale de Trois-Rivières. « Pour avoir un club sérieux, il faut l'appui de la Ville pour les installations, mais ça prend aussi des investisseurs prêts à mettre 350 000$ sur la table. Pour les trois dernières années, ça a été fait et j'étais prêt à continuer. » Outre Stratos et la Banque Nationale l'équipe trifluvienne n'avait pas de partenaires majeurs dans la région. Pour les rejoindre, un cocktail bénéfice annuel ayant pour but d'augmenter les revenus de l'équipe avait été instauré par Serge Gaumond, le président du C.A de l'équipe et aussi du Club des Amis de l'Attak. Par contre, l'intérêt était bien présent chez les jeunes joueurs des clubs de la région.