L'Autriche rêve au "miracle de Cordoba"
Soccer samedi, 14 juin 2008. 09:56 dimanche, 15 déc. 2024. 01:35
VIENNE - L'Autriche, qui affronte l'Allemagne dans un match décisif pour accéder aux quarts de finale de l'Euro-2008 le lundi 16 juin à Vienne, rêve de rééditer le "miracle de Cordoba": une victoire sur son puissant voisin, comme lors du Mondial-1978 en Argentine.
Il y a trente ans presque jour pour jour, le 21 juin 1978, en match de second tour du Mondial argentin, la "Nationalteam", déjà éliminée, réalisait l'impensable en battant pour la première fois depuis 47 ans son vieux rival allemand, alors champion du monde en titre (3-2).
Le film du match, un palpitant chassé-croisé, est encore dans toutes les mémoires autrichiennes. Le premier but de l'Allemand Karl-Heinz Rummenigge (19), l'égalisation autrichienne, via un but contre son camp de Berti Vogts (59), et le deuxième but, signé par l'attaquant viennois Hans Krankl (66) avant que Bernd Hölzenbein n'égalise (68) pour ce qu'on appelait la République fédérale d'Allemagne (RFA). Et le but de la victoire, deux minutes avant la fin du temps réglementaire, qui précipita son auteur, Krankl, dans la légende.
L'exploit coûta à l'époque l'accès aux demi-finales aux Allemands, sans empêcher l'élimination des Autrichiens.
Le "miracle de Cordoba" est un produit marketing incontournable de l'Euro-2008 en Autriche. Et le cri de joie du commentateur radio de l'époque Edi Figer "Tor - toor - tooor - tooor - toooor - tooooooor! I wer' närrisch!" ("But - buut - buuut - buuuut - buuuuut - buuuuuut! Je deviens dingue!", en dialecte autrichien) est aussi devenu mythique.
Mise en scène artistique
L'actuel entraîneur autrichien, Josef Hickersberger, faisait partie de l'équipe victorieuse à Cordoba. Pragmatique, il a tenu à calmer les ardeurs avant les retrouvailles de lundi.
"Les événements d'il y a trente ans ne comptent plus. La victoire de Cordoba appartient au passé", a-t-il souligné, rappelant que l'Autriche avait payé cher ce triomphe pour s'être ensuite reposée sur ses lauriers.
"Hicke" n'a toutefois pas exclu vendredi qu'un "miracle de Vienne" vienne supplanter celui de Cordoba, alors que son équipe pointe au 92e rang du classement mondial de la Fifa: "Nous ne gagnons que quelques fois par siècle contre l'Allemagne. Cette fois-ci, nous avons une telle occasion historique. Nous sommes les outsiders, mais, avec le soutien du public, nous avons nos chances", a-t-il confié.
Une réédition du "miracle" assurerait très probablement la qualification de l'Autriche pour les quarts. Et renverrait les Allemands chez eux.
Entre-temps, l'Autriche a battu l'Allemagne (4-1) une seule fois, en 1986, lors d'un match amical joué pour l'inauguration du stade du Prater, l'actuel Ernst-Happel, où se jouera le match lundi, grâce à deux doublés de Toni Polster et de Reinhard Kienast, dont le neveu Roman Kienast devrait figurer sur la feuille de match.
Mais le match de Cordoba reste "la" référence. A tel point que la prestation de Hans Krankl a été mise en scène par un artiste suisse, Massimo Furlan. Le 16 mai, il a rejoué, seul sur le terrain et en deux périodes de 45 minutes entrecoupées par la pause réglementaire, la chorégraphie de l'attaquant, accompagné des commentaires d'époque d'Edi Figer. Plus de 3000 spectateurs étaient présents dans les gradins. Et l'Autriche avait bien sûr réédité le "miracle de Cordoba".
Il y a trente ans presque jour pour jour, le 21 juin 1978, en match de second tour du Mondial argentin, la "Nationalteam", déjà éliminée, réalisait l'impensable en battant pour la première fois depuis 47 ans son vieux rival allemand, alors champion du monde en titre (3-2).
Le film du match, un palpitant chassé-croisé, est encore dans toutes les mémoires autrichiennes. Le premier but de l'Allemand Karl-Heinz Rummenigge (19), l'égalisation autrichienne, via un but contre son camp de Berti Vogts (59), et le deuxième but, signé par l'attaquant viennois Hans Krankl (66) avant que Bernd Hölzenbein n'égalise (68) pour ce qu'on appelait la République fédérale d'Allemagne (RFA). Et le but de la victoire, deux minutes avant la fin du temps réglementaire, qui précipita son auteur, Krankl, dans la légende.
L'exploit coûta à l'époque l'accès aux demi-finales aux Allemands, sans empêcher l'élimination des Autrichiens.
Le "miracle de Cordoba" est un produit marketing incontournable de l'Euro-2008 en Autriche. Et le cri de joie du commentateur radio de l'époque Edi Figer "Tor - toor - tooor - tooor - toooor - tooooooor! I wer' närrisch!" ("But - buut - buuut - buuuut - buuuuut - buuuuuut! Je deviens dingue!", en dialecte autrichien) est aussi devenu mythique.
Mise en scène artistique
L'actuel entraîneur autrichien, Josef Hickersberger, faisait partie de l'équipe victorieuse à Cordoba. Pragmatique, il a tenu à calmer les ardeurs avant les retrouvailles de lundi.
"Les événements d'il y a trente ans ne comptent plus. La victoire de Cordoba appartient au passé", a-t-il souligné, rappelant que l'Autriche avait payé cher ce triomphe pour s'être ensuite reposée sur ses lauriers.
"Hicke" n'a toutefois pas exclu vendredi qu'un "miracle de Vienne" vienne supplanter celui de Cordoba, alors que son équipe pointe au 92e rang du classement mondial de la Fifa: "Nous ne gagnons que quelques fois par siècle contre l'Allemagne. Cette fois-ci, nous avons une telle occasion historique. Nous sommes les outsiders, mais, avec le soutien du public, nous avons nos chances", a-t-il confié.
Une réédition du "miracle" assurerait très probablement la qualification de l'Autriche pour les quarts. Et renverrait les Allemands chez eux.
Entre-temps, l'Autriche a battu l'Allemagne (4-1) une seule fois, en 1986, lors d'un match amical joué pour l'inauguration du stade du Prater, l'actuel Ernst-Happel, où se jouera le match lundi, grâce à deux doublés de Toni Polster et de Reinhard Kienast, dont le neveu Roman Kienast devrait figurer sur la feuille de match.
Mais le match de Cordoba reste "la" référence. A tel point que la prestation de Hans Krankl a été mise en scène par un artiste suisse, Massimo Furlan. Le 16 mai, il a rejoué, seul sur le terrain et en deux périodes de 45 minutes entrecoupées par la pause réglementaire, la chorégraphie de l'attaquant, accompagné des commentaires d'époque d'Edi Figer. Plus de 3000 spectateurs étaient présents dans les gradins. Et l'Autriche avait bien sûr réédité le "miracle de Cordoba".